Scénario négaWatt 2017-2050

Publié le 3 février 2017

L’association négaWatt vient de rendre public son nouveau scénario pour la politique énergétique de la France pour 2017-2050, il remplace le scénario précédent d’il y a 5 ans, prenant en compte la situation actuelle, la loi pour la transition énergétique de 2015 et la COP21. Ce scénario confirme qu’en 2050, l’objectif « 100% des renouvelables » peut être atteint.

Ce qui est très important c’est que, « le scénario négaWatt s’avère globalement moins coûteux que le scénario tendanciel, même en considérant un prix des énergies importées stable. Il est aussi nettement plus riche en emplois : la transition énergétique crée pas moins de 400 000 emplois nets d’ici 2030, confirmant les analyses antérieures. La société française devient ainsi plus résiliente face à d’éventuels chocs extérieurs tels que, par exemple, une crise géopolitique entraînant une rupture d’approvisionnement ou une hausse soudaine du prix du baril. »

Ce scénario, comme les précédents obéit à un triple objectif :

  • « revoir et consolider la trajectoire présentée, en actualisant les données et les connaissances pour renforcer le réalisme des orientations proposées et en approfondissant l’analyse systémique de ses ressorts et de ses impacts pour mieux en montrer la cohérence, la robustesse et l’opportunité ;
  • interpeller sur cette base les décideurs politiques et économiques pour contribuer à l’orientation positive et ambitieuse de leurs propositions et de leurs décisions futures ;
  • donner plus largement aux collectivités, aux acteurs économiques et à la société civile des clés de lecture facilitant la mise en œuvre des actions nécessaires à la transition énergétique dont ils tireront de nombreux bénéfices.

Voici les têtes de chapitre des 12 points-clés du scénario négaWatt 2017-2050 :

  1. Un constat majeur : la courbe de la consommation s’est inversée
  2. La sobriété et l’efficacité sont les clés de l’inflexion de la
  3. Une confirmation : le “100 % renouvelables” est possible dès 2050
  4. Zéro émissions nettes en 2050 : la France devient neutre en carbone.
  5. Gaz et électricité, une complémentarité incontournable
  6. L’agriculture et la forêt jouent un rôle
  7. L’économie circulaire, moteur du renouveau industriel
  8. Des bénéfices multiples pour la santé et l’environnement
  9. La transition énergétique, un bienfait pour l’économie et l’emploi
  10. Une France plus solidaire et plus responsable.
  11. Il n’y a plus de temps à perdre
  12. Le scénario négaWatt, une boussole et un tempo pour agir

Pour acéder au scénario complet, cliquez ici.

A rapprocher du scénario négaWatt, le guide pour les collectivités territoriales ainsi que l’étude sur le coût des énergies renouvelables que vient d’éditer l’Ademe à l’occasion des Assises européennes de la transition énergétique qui se sont déroulées à Bordeaux. Pour l’Ademe les énergies renouvelables sont de plus en plus compétitives :

Par exemple, pour la production d’électricité :

«  L’éolien terrestre, avec une fourchette de coûts de production comprise entre 57 et 91 €/MWh (élargie à 50 et 108 €/MWh en incluant les conditions de financement les plus et les moins favorables), est le moyen de production le plus compétitif avec les moyens conventionnels comme des centrales à Cycle Combiné Gaz (CCG). Les centrales au sol photovoltaïques, pour les plus compétitives, entrent également désormais dans cette concurrence directe avec les moyens conventionnels. Ces deux technologies ont l’intérêt de présenter des gisements de développement très importants. Cependant, le niveau faible du prix du marché de l’électricité empêche actuellement tout investissement dans des nouveaux moyens de production, qu’ils soient renouvelables ou conventionnels, car il ne permet pas de couvrir les coûts fixes. Aussi, afin d’atteindre les objectifs ambitieux fixés par l’Etat, le soutien public (via les tarifs d’achat ou le complément de rémunération) reste indispensable pour susciter l’investissement et pour valoriser les externalités positives de ces moyens de production par rapport aux moyens conventionnels (pas d’émission de CO2, contribution à l’indépendance énergétique, contribution à l’économie nationale et locale, etc.).

Sur les bâtiments (petites et grandes toitures), les coûts de production photovoltaïques les plus faibles avoisinent désormais les prix d’achat de l’électricité sur les segments résidentiels et tertiaires, ce qui va petit à petit permettre un développement économique de l’autoconsommation. »

Pour télécharger le dernier document de l’ADEME sur le coût de énergies renouvelables, cliquez ici.

Pour télécharger le guide des collectivités pour les énergies renouvelables, cliquez ici.

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