Lyon-Turin, bonne nouvelle

Publié le 10 février 2017

Le Conseil de la Métro a voté le 3 février un vœu relatif à la liaison ferroviaire Lyon-Turin qui conditionne très clairement son acceptation de participer au financement de cette opération à condition qu’il y ait des bénéfices indiscutables pour l’agglomération tant pour le report modal du fret que pour les voyageurs. Or actuellement le projet oublie les travaux qui auraient dû être programmés dans le cadre de l’étoile ferroviaire grenobloise qui devaient développer les liaisons ferroviaires entre Lyon et Grenoble.

Donc en l’état actuel des choses le projet Lyon-Turin n’apporte aucune amélioration de la situation pour l’agglomération, la métropole ne voit donc aucun intérêt à participer financièrement à ce projet dont l’intérêt est fortement contesté.

La Métro avait signé le 10 mai 2007 un protocole d’intention sur le projet Lyon-Turin :

« Au titre de ce protocole portant sur un ensemble de projets d’un coût total estimé à 4,4 milliards d’euros aux conditions économiques de 2007, revu à 7,7 milliards d’euros aux conditions économiques de 2011, révision n’ayant pas fait l’objet d’une contractualisation, et une fois déduite les participations respectives de l’Union Européenne et de Réseau Ferré de France, désormais SNCF Réseau, est prévue une prise en charge à hauteur de 67,6 % par l’Etat et 32,4 % par les collectivités locales. Pour ce qui concerne la part des collectivités locales, est prévue une prise en charge à hauteur de 70 % par la Région Auvergne-Rhône-Alpes et 30 % par les autres collectivités locales dont 9,1 % par les collectivités locales iséroises, à savoir le Conseil départemental de l’Isère, Grenoble-Alpes Métropole et la Ville de Grenoble, selon une répartition à déterminer entre ces derniers. »

Depuis le Conseil général a décidé en 2012 de ne pas participer à ce financement et la ville de Grenoble a fait de même en avril 2016. La Métro se retrouvait donc seule à assumer des sommes très importantes (qui peuvent être estimées à plus de 200 millions d’euros) sans contrepartie. D’où la décision du 3 février :

Après en avoir délibéré, le Conseil métropolitain :

  •  rappelle sa ferme volonté de voir améliorée, dans les meilleurs délais, la desserte ferroviaire voyageurs mais également fret de l’agglomération grenobloise et ce, de façon significative comme la nécessité de mesures ambitieuses et urgentes en faveur d’un report modal du transport de marchandises au bénéfice du rail ;
  •  demande, en conséquence, la reprise des travaux dans le cadre de l’étoile ferroviaire grenobloise qui doit notamment se traduire par l’élaboration d’une véritable stratégie de confortement et de développement des liaisons ferroviaires entre les aires métropolitaines grenobloise et lyonnaise ;
  •  sollicite son étroite association aux réflexions menées dans le cadre de la mission confiée au CGEDD (Conseil Général de l’Environnement et du Développement Durable) relative à la programmation des accès au tunnel international du projet de liaison ferroviaire transalpine Lyon-Turin ;
  • conditionne le principe d’une participation financière de Grenoble-Alpes Métropole, c’est-à-dire des contribuables métropolitains, à tout projet ferroviaire à la démonstration de bénéfices indiscutables pour l’agglomération grenobloise, tant pour le report modal du fret que pour les voyageurs ;
  • mandate, dans ce contexte, le Président afin d’engager la renégociation du protocole d’intention de 2007 susvisé.

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