Moindre mobilisation pour les inscriptions sur les listes électorales en France

Publié le 7 avril 2017

Le 6 mars l’INSEE fait le point sur les inscriptions sur les listes électorales en vue des élections présidentielles et législatives, au niveau national.

L’INSEE estime que 88,6% des personnes majeures de nationalité française sont inscrites sur les listes électorales.

Durant l’année passée, 6,5% de l’électorat potentiel a fait une démarche soit pour s’inscrire pour la première fois ou pour changer de commune de résidence. C’est moins que pour les élections de 2012 (7,7%) et pour celles de 2007 (8,6%). Il faut rajouter les inscriptions d’office (1,4%) pour les jeunes qui ont atteint les 18 ans. Il y a donc 80,7 % des électeurs potentiels qui n’ont pas changé d’inscription depuis fin 2016.

Les pertes d’inscription dépendent beaucoup de la situation sociale :

« Lorsque les électeurs déménagent, leur risque de devenir non-inscrit est plus élevé. Ainsi, parmi les personnes qui étaient initialement inscrites et qui ont changé de commune de résidence au cours des cinq dernières années, 4,8 % ne sont plus inscrites en 2017 contre 1,3 % pour celles qui résident toujours dans la même commune. Toutefois, de forts écarts apparaissent selon le niveau de diplôme : le risque de désinscription est de 12,4 % pour les personnes sans diplôme, et de seulement 1,7 % pour les diplômés du supérieur. »

L’INSEE note une moindre mobilisation des réinscriptions pour 2017 que pour les élections présidentielles précédentes.

« Parmi les « nouveaux inscrits » volontaires de 2017, un quart n’ont jamais été inscrits dans le passé ou se réinscrivent après une période de non-inscription. Ils représentent 1,6 % des électeurs potentiels. En rapportant leur nombre à la population des non-inscrits en 2016, on mesure un taux de sortie de la non-inscription. Ainsi, 12,4 % des non-inscrits se sont mobilisés pour pouvoir participer aux élections de 2017. Ils étaient 15,6 % et 18,7 % pour les élections présidentielle et législatives de 2012 et 2007. Cette moindre mobilisation se manifeste notamment chez ceux qui étaient inscrits à l’élection présidentielle précédente : en 2017, parmi les personnes non inscrites l’année précédente mais qui étaient inscrites à l’élection présidentielle précédente, 27,5 % se sont réinscrites, alors qu’elles étaient respectivement 35,0 % et 37,4 % dans ce cas en 2012 et 2007…

La sortie de la non-inscription est très diversifiée socialement. Les cadres et membres des professions intellectuelles supérieures ou des professions intermédiaires sont les plus enclins à se réinscrire ; à l’inverse, les ouvriers ou les inactifs restent plus fréquemment non-inscrits. La réinscription augmente avec le niveau de diplôme et décroît en fonction de l’âge. Être en couple est aussi un facteur favorisant la réinscription, qui, dans la majorité des cas, se fait alors à deux.

Enfin, les régions de l’ouest de la France, et tout particulièrement la Bretagne, affichent des taux de sortie de la non-inscription plus élevés que les autres régions. Les taux de l’Île-de-France et de la région Auvergne-Rhônes-Alpes sont également parmi les plus élevés, en raison des forts niveaux de réinscription dans les départements de Paris, du Rhône et des Hauts-de-Seine.»

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