ZAC Presqu’île, mise au point

Publié le 12 mai 2017

L’opposition municipale PS affirme que tout ce qui se passe sur la ZAC Presqu’île est à mettre au crédit de l’équipe municipale précédente. Comme d’habitude le manque de rigueur intellectuelle se vérifie une fois de plus. Malheureusement nous n’avons pas pu faire annuler le règlement initial de la ZAC, par contre de nombreuses évolutions ont été décidées dès 2014 par la nouvelle majorité.

Le PLU a été modifié et le taux de logements sociaux pour les nouveaux permis de construire est passé de 30 à 40 %. En urgence il a fallu reprendre le système de chauffage prévu par une nouvelle boucle d’eau tiède qui aurait entrainé des coûts de chauffage excessifs pour les habitants.

Un travail important de recalage financier du projet de ZAC a été mené pour plus de sobriété dans les investissements, car cette ZAC menaçait de mettre en grande difficultés les finances de la ville avec le bilan prévu pour la participation de la ville s’élevant à 108,9 M€ en 2013. La réalisation du siège social du Crédit Agricole, des projets de Schneider et le siège de la fédération du bâtiment et des travaux publics de l’Isère (qui a inauguré récemment ce bâtiment en oubliant d’inviter les élus !).

Bref, ce n’est plus le même projet de ZAC, même si de très nombreux coups partis s’imposent et vont coûter très chers aux Grenoblois comme la place de la Résistance à proximité du pont d’Oxford (leur remise en cause aurait coûté encore plus cher).

Le bilan financier prévisionnel lourdement négatif de la ZAC (qui se déroule sur 25 ans) pour la contribution de la ville a été diminué de 36 millions d’euros (de 108,9 à 72,9 M€) soit une diminution d’un tiers, ce qui a permis de diminuer le recours à l’emprunt (passant de 139 M€ à 126 M€). Ce projet coûte donc 3 M€ par an en investissement à la ville durant 25 ans. Comme sur l’ensemble des dépenses de la ville, la majorité exerce une rigueur de gestion qui recherche les économies dans les moindres activités.

L’abandon en urgence de la boucle d’eau tiède a été aussi une bonne décision, même si elle a créé des difficultés à certaines réalisations qui ont dû s’adapter rapidement à une nouvelle offre. Le projet initial, porté par la Compagnie de Chauffage avant 2014 visait à faire prolonger la durée de la délégation de service public du chauffage urbain qui se terminait en 2018. La boucle d’eau tiède prévoyait un coût à l’usager de 600 € par logement et par an. Ce montant était évidemment excessif pour le chauffage des bâtiments à très faible consommation énergétique. En plus il fallait prévoir un accès au réseau du chauffage urbain classique pour l’eau chaude sanitaire.

Il aura fallu une action politique forte durant l’été 2014 pour sortir du système de la boucle d’eau tiède (d’un coût d’environ 10 M€ et très avancé), et aboutir à la solution technique beaucoup plus performante de pompes à chaleur par immeuble (la source froide étant la nappe phréatique) avec un réseau commun de collecte des eaux de sortie des pompes (exhaure).
Au final, on aboutit à une solution qui implique 4 fois moins d’investissements, sans risque pour la collectivité (le risque était réel puisqu’à postériori, le rythme de construction n’est pas celui du projet de boucle) et surtout, dont le coût prévisionnel de chauffage sera 2 fois moins cher pour l’usager.

Un effort important est aussi porté sur la qualité des espaces publics, moins minéraux mais plus végétalisés et donc moins coûteux.

En conclusion, l’opération Presqu’île engagée par l’ancienne majorité se poursuit sur de nouvelles bases qualitatives, végétales pour limiter la chaleur l’été, évitant des gaspillages financiers importants ; il faut poursuivre le raccordement ce nouveau quartier à la Ville, aux quartiers voisins notamment l’Esplanade avec une passerelle piétons-cycles et développer la vie de proximité, l’animation en rez-de-chaussée des immeubles.

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