Accueil des demandeurs d’asile, le maire du Fontanil fait de la résistance.

Publié le 19 mai 2017

© Le Dauphiné Libéré

L’État a fait acheter une soixantaine d’hôtel F1 du groupe Accor par la SNI filiale immobilière de la Caisse des Dépôts et Consignation, pour les transformer en centres d’hébergement d’urgence et centres d’accueil des demandeurs d’asile qui seront gérés par Adoma. Un des anciens hôtels se trouve dans l’agglomération au Fontanil. C’est effectivement à l’Etat de prendre les moyens pour loger les demandeurs d’asile, il faut donc se féliciter de cette initiative.

Mais le maire (de droite) du Fontanil et son équipe municipale, dans un communique du 26 avril, s’opposent « fermement à ce projet qui implique que la commune soit en capacité d’accueillir plus de 300 migrants (information indiquée dans l’offre d’emploi publiée sur internet) … Il est strictement impossible pour la commune du Fontanil-Cornillon d’accueillir dignement ces populations de migrants en grande difficulté.

Ce futur centre d’accueil de demandeurs d’asile est situé dans une impasse de la zone d’activités et n’est pas desservi par les transports en commun. Cet isolement est problématique pour des personnes démunies en recherche d’intégration. Cette installation pourrait bouleverser les équilibres entre zones résidentielles et d’activités sur la commune. »

Le maire se plaint de ne pas avoir été informé de cette initiative de l’Etat qui n’avait pas mis la préfecture de l’Isère au courant, mais ce n’est pas une raison pour que le maire profite de la période électorale pour faire monter la pression et tenter de faire capoter cette initiative utile.

Les affectations dans ce centre qui n’ouvrirait que cet été seront à 70% gérées au niveau régional et 30% au niveau national, cela devrait permettre de résorber un peu les demandes locales d’hébergement et la commune du Fontanil n’aura rien à sa charge.

A la Métro on signale que, par exemple, la commune de Saint Hilaire du Rosier a accueilli une soixantaine de réfugiés pendant quelques mois. Ces réfugiés ont tous été parrainés par des habitants du village avec lesquels des relations chaleureuses s’étaient nouées.

Au lieu d’attiser les peurs, il est plus efficace et intelligent de développer la solidarité envers ces migrants chassés par les guerres et les atteintes à leurs libertés fondamentales. Notre pays doit respecter ses principes et accueillir dignement ces populations en danger.

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