Associations : se diversifier ou mourir ?

Publié le 9 juin 2017

L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) regroupe plusieurs milliers d’entreprises, employant plus d’un million de salariés, l’UDES est l’organisation multi-professionnelle de l’économie sociale et solidaire. Quatre principes guident son action : la réciprocité, la responsabilité, l’utilité et l‘expérimentation sociale, le développement durable. Le Mouvement associatif représente plus de 600 000 associations (soit une association sur deux en France), par le biais de ses organisations membres.

Ces deux structures ont commandé une étude au cabinet KPMG sur « les stratégies des acteurs associatifs » face aux évolutions des financements publics qui se font plus rares, étude qui intéresse directement les associations employeurs.

« Fortes de 1,8 million de salariés et de ressources financières estimées à 94 milliards d’euros, les entreprises associatives sont parties prenantes de l’emploi, de la croissance et du lien social en France. Dans un contexte de crise économique, les associations doivent faire face à de nouveaux défis : évolution du bénévolat et de la gouvernance, valorisation de l’emploi salarié, amélioration de l’accès aux financements publics et privés. Faire évoluer leur projet et par extension leur modèle socio- économique, dans le respect de leurs valeurs, est un enjeu stratégique pour une majorité d’associations.

Dans cette perspective, désireux d’apporter des éléments de réflexion et d’aide à la décision aux employeurs du secteur, l’UDES et le Mouvement associatif ont chargé le cabinet KPMG de mener une étude sur ce sujet. Les champs d’intervention couverts par ces travaux ont concerné les secteurs du sanitaire, social et médico-social ; de l’aide, soins, services et accompagnement à domicile ; de l’animation périscolaire, du sport ainsi que du tourisme social et solidaire.

Cette étude comporte un état des lieux des enjeux liés aux modèles socio-économiques des associations, expose différentes options quant aux stratégies d’évolution qui peuvent être développées en la matière, et présente les leviers d’évolution à activer pour les mettre en œuvre. Certains de ces leviers constituent des propositions adressées directement aux pouvoirs publics afin qu’ils s’en saisissent, et contribuent à leur niveau à accompagner ces évolutions. En fonction des sujets traités, il s’agirait pour eux de procéder à des ajustements règlementaires, ou de favoriser un changement de culture et d’approche au sein des services de l’Etat et/ou des collectivités territoriales autour de 5 sujets :

  1. Lien entre la puissance publique et les associations ‒ Encourager les collectivités territoriales à définir le périmètre des activités relevant des Services Sociaux d’Intérêt Général (SSIG). ‒ Promouvoir la simplification et l’harmonisation du processus de reconnaissance de l’intérêt général par l’administration.
  2. Emploi dans le monde associatif :   ‒ Systématiser la consultation du secteur associatif, préalablement à l’élaboration de politiques publiques de soutien à l’emploi. ‒ Transformer le CICE et son équivalent pour les associations, le CITS, en baisse pérenne des cotisations sociales pour les associations employeuses
  3. Accès aux financements : Valoriser les actifs immatériels des associations (bénévolat, impact social, innovation sociale).
  4. Fiscalité : Favoriser le financement de l’innovation sociale à travers l’équivalent d’un crédit impôt recherche (CIR) dédié à la recherche et développement (R&D) associative.
  5. Bénévolat : Dédier les financements publics nécessaires à la formation des bénévoles.

Pour lire l’étude de l’UDES, cliquez ici.

 

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