Attention aux canicules

Publié le 23 juin 2017

Au moment où la canicule est en train de se mettre en place dans notre région, il n’est pas inutile de lire l’article fait par le journal de l’environnement sur les canicules potentiellement mortelles qui vont se développer dans le monde suite au changement climatique. Actuellement, déjà un tiers de la population est exposée à plus de 20 jours de canicule potentiellement mortelle, en 2100 cela pourrait toucher les trois quarts de la population mondiale !!!

« Chaque année, près d’un tiers de la population mondiale est exposée à plus de 20 jours d’une canicule potentiellement mortelle. D’ici à 2100, cette proportion pourrait s’élever à près de 75%, révèle une étude publiée lundi 19 juin dans Nature Climate Change.

Il fait chaud, trop chaud… et ce n’est qu’un avant-goût de ce qui attend la planète ces prochaines décennies, lorsque les vagues de chaleur se feront toujours plus fréquentes, toujours plus mortelles. Dans les pays du Sud, mais aussi dans ceux du Nord, comme en témoignent les canicules mortelles survenues en 2003 en Europe (70.000 morts, dont 15.000 en France) ou en 2010 en Russie (10.800 morts rien qu’à Moscou).

Dans quelle mesure la population mondiale est-elle déjà exposée à de tels évènements ? Dans leur étude publiée lundi dans Nature Climate Change, Camilo Mora, géographe à l’université de Hawaii (Honolulu), et ses collègues ont analysé 1.949 études liant chaleur excessive et mortalité, portant sur 164 villes de 36 pays, pour déterminer les conditions climatiques (température, humidité) au-delà de laquelle une surmortalité survient.

15% de la surface terrestre

Bilan: environ 15% de la surface terrestre mondiale, regroupant un tiers de la population, connaît déjà au moins 20 jours par an au-dessus de ces conditions. Parmi les zones les plus exposées, une partie de l’Afrique subsaharienne, le sud de la péninsule arabique, le nord de l’Inde, l’Asie du sud-est et le nord de l’Australie.

Sans surprise, la situation devrait nettement se dégrader au fil du siècle. Pour des scénarios «business as usual» (RCP8,5, qui prévoient une hausse de la température mondiale moyenne allant jusqu’à 4,8°C d’ici à 2100 par rapport à 1986-2005), 47,1% de la surface mondiale, soit 73,9% de la population mondiale, connaîtra plus de 20 jours par an d’une chaleur pouvant entraîner une surmortalité.

50% de la population touchée, au mieux

Dans le cas le plus optimiste, celui d’un scénario RCP2.6 (jusqu’à +1,7°C d’ici à 2100), 47,6% de la population mondiale serait affectée. Outre les pays du Sud, dont certaines zones seraient confrontées à ce danger toute l’année, cette situation pourrait concerner le sud-ouest des Etats-Unis et le sud de l’Europe, dont l’Italie, qui dépasserait les 50 jours de canicule mortelle par an.

Selon les chercheurs, le phénomène pourrait être fortement aggravé par le vieillissement de la population et par l’urbanisation, du fait des îlots urbains de chaleur, deux facteurs qu’ils n’ont pu prendre en compte dans leur étude. »

L’article du Journal de l’Environnement est à lire ici.

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