La rénovation des logements crée de nombreux emplois

Publié le 8 septembre 2017

Les défenseurs de la transition écologique et énergétique le disent depuis de longues années, un important programme de rénovation des logements permettrait de créer de nombreux emplois, en majorité locaux.

L’Agence nationale de l’habitat (Anah) publie une étude sur l’impact économique du programme « Habiter Mieux », dédié à la rénovation énergétique des logements dans le parc privé, au bénéfice des ménages aux revenus modestes ou très modestes. Ce programme a rénové 50 000 logements et a permis de créer ou de préserver 17 000 emplois pour un investissement de 1,1 milliard d’euros. L’étude indique que 1 million de travaux permettent de créer environ 6 emplois en équivalent temps plein pour une maison individuelle et 9 emplois pour des appartements en copropriété. Plus de 80% des chantiers sont réalisés dans le même département que celui d’implantation de l’entreprise chargée des travaux. Cette proportion atteint même 100% si on inclut les départements limitrophes.

Les secteurs impactés sont : les artisans du bâtiment (7500 emplois), les fabricants de composants de chaudières et de fenêtres et les emplois indirects (5 500 emplois), les entreprises de distribution et de fabrication des matériaux et équipements (3 500 emplois) et les opérateurs et maîtres d’œuvre (900 emplois).

Rappelons que les aides aux entreprises par le CICE n’ont créé que de 50 000 à 100 000 emplois pour 30 milliards apportés par l’Etat. Avec la même somme injectée dans la rénovation ce serait plus de 500 000 emplois qui seraient créés et des emplois non délocalisables. On voit bien qu’il s’agit de politiques totalement différentes. Les aides directes aux entreprises créent peu d’emplois par contre les aides à des investissements ciblés et socialement utiles peuvent créer beaucoup d’emplois.

L’étude démontre que dans la majorité des cas, les travaux initialement envisagés sont optimisés par le programme et les aides « Habiter Mieux ». C’est le cas pour 50% des travaux réalisés en maison individuelle et de 75% de ceux réalisés dans les parties communes des logements en copropriété. Dans les maisons individuelles, cette optimisation correspond, par exemple, à l’ajout de travaux d’isolation des combles ou des toitures (non prévus à l’origine), à des travaux de ventilation ou d’isolation des murs… Dans les logements en copropriété, cette optimisation porte principalement sur l’isolation des murs extérieurs.

Pour lire l’étude, cliquez ici.


Mise à jour du 21/02/2020 :

En 2020, la rénovation des logements va bon train puisque MaPrimeRénov offre dès le mois de mai une avance sur les aides attribuées pour les travaux de rénovation énergétique. L’intention est d’encourager l’emploi vers non-délocalisable en facilitant, par la même occasion, l’accès à un logement rénové de meilleure qualité et moins onéreux. Les logements les plus anciens sont en effet sujet à un gaspillage énergétique plus prononcé. Si les consommations baissent, l’empreinte environnementale suit la même évolution ; et cela se retrouve sur la facture énergétique (électricité comme gaz).

Cette aide dispose d’un avantage de plus: il est possible de l’ajouter avec d’autres avantages financiers et c’est par exemple le cas avec le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique pour plus d’information rendez-vous ici.

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