Politique politicienne

Publié le 8 septembre 2017

Suite à la suppression des contrats aidés, plus de 160 personnes vont perdre leur emploi à Grenoble avant la fin de l’année 2017, principalement dans le secteur sanitaire et social et dans la culture. En supprimant l’Impôt sur les Grandes Fortunes, le gouvernement facilite la vie des plus puissants, en baissant les APL, les dotations aux collectivités, en supprimant les emplois aidés il agresse une majorité de la population. C’est la politique politicienne du pâté de cheval et d’alouette : un cheval pour les plus fortunés et une alouette pour le reste. Il se murmure que la métropole de Lyon (chère au ministre de l’intérieur) serait épargnée et garderait ses contrats aidés. Vous avez dit clientélisme… Vive la moralisation de la vie politique !

Le député O. Véran (en marche) n’est pas content qu’on critique la suppression des emplois aidés : « je déplore que certains jouent avec la réalité des chiffres ». Il ferait mieux d’écouter les protestations unanimes de l’ensemble des associations d’élus du bloc communal qui protestent contre les décisions du gouvernement qui semble ne pas connaître exactement ce qui se passe concrètement sur le terrain et les conséquences catastrophiques de ses décisions. Voir la protestation commune de l’Association des maires de France (AMF), France urbaine (grandes villes), Villes de France (villes moyennes), APVF (petites villes), AMRF (maires ruraux) et AdCF (communautés). Le député devrait plutôt se préoccuper de faire remonter ces mécontentements plutôt que de jouer au godillot inefficace.


Pour essayer de compenser la baisse décidée de 5 € par mois sur l’APL, le Président demande à tous les propriétaires de baisser les loyers de 5 € par mois. D’un côté il y a diminution franche et claire de l’autre une très hypothétique baisse. Le Président devrait savoir que les loyers sont définis par un bail qui a force de loi. Pour être crédible, le gouvernement devrait passer une loi qui précise qu’à partir de telle date tous les loyers devront être diminués de 5 € par mois. A supposer que le Conseil Constitutionnel n’y voit pas d’inconvénient. Pour les bailleurs sociaux ce serait la double peine, ils verront leurs recettes diminuées de 10 € par logements et par mois (perte de 5 € d’APL qui leur est versée directement et perte de 5 € sur le loyer qui aura baissé). Pour tuer le logement social c’est une mesure très efficace !

 

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