Politique politicienne

Publié le 15 septembre 2017

Au Conseil municipal de Meylan, la droite qui est majoritaire se déchire depuis de longs mois. Une partie des élus du groupe majoritaire a empêché le budget du maire d’être voté, ce qui paralyse le fonctionnement du Conseil municipal. Le maire a décidé de démissionner prochainement de son mandat afin que le Conseil le désigne de nouveau ou qu’il choisisse un autre maire. Les responsables de la droite de l’Isère essayent de dénouer cette situation. Devinez à qui ils ont demandé d’organiser une médiation ? A l’ancienne maire, Mme Tardy condamnée en avril 2016 à 5 ans d’inéligibilité, 18 mois d’emprisonnement avec sursis pour prise d’illégale d’intérêts pour avoir favorisé le cabinet d’architecte de son mari pour obtenir la maîtrise d’œuvre de projets immobiliers. Comme conseillère pour dénouer un tel conflit, la droite iséroise aurait pu trouver quelqu’un de plus honorable. Mais quand on voit qu’elle garde en son sein et très actif l’ancien maire corrompu de Grenoble, plus rien ne nous surprend.

Le groupe des élus du Rassemblement citoyens-solidarité et écologie au Conseil départemental ont apporté des précisions supplémentaires sur cette surprenante réunion dans un communiqué du 13 septembre :

« Nous avons appris avec étonnement par Le Dauphiné l’existence d’une réunion réunissant à l’Hôtel du Département le Président Jean Pierre Barbier, le sénateur Michel Savin, le maire démissionnaire de Meylan Damien Guiguet, ainsi que l’ancienne maire Marie Christine Tardy.

Il est déjà contestable de voir se tenir dans l’enceinte d’une collectivité territoriale de telles réunions partisanes sur des sujets qui n’ont aucun rapport avec cette collectivité. Mais l’affaire prend un tour encore plus regrettable quand on sait que M. Guiguet est depuis mars 2016 embauché par le Département de l’Isère comme chargé de mission. M. Guiguet a donc vu se tenir dans le bureau de son supérieur hiérarchique une réunion, au cours de laquelle celui-ci lui aurait recommandé (ou ordonné ?) de ne pas se représenter comme maire pour laisser la place à M. Peyrin, élu à Meylan mais également Vice-Président du Département. Et tout cela sous les bons hospices d’une ancienne maire condamnée en avril 2016 à 5 ans d’inéligibilité pour prise illégale d’intérêts. L’éthique n’est décidément pas le fort de Les Républicains en Isère. »

 

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