Le Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes juge la rentrée politique

Publié le 22 septembre 2017

Communiqué de presse du Rassemblement du 15 septembre 2017 :

« La coordination du RCGE qui regroupe le Réseau Citoyen, l’ADES, EELV, le PG, Ensemble !, Nouvelle Donne juge la politique gouvernementale très agressive sur le plan social et économique ce qui va mettre encore plus à mal la gestion des collectivités locales ; elle rappelle son soutien à la majorité municipale grenobloise qui se trouve dans une situation financière difficile, mais qui a eu le courage de ne pas augmenter les taux des impôts. En effet, les baisses importantes des dotations budgétaires aux collectivités mises en œuvre par le gouvernement précédent ont conduit la municipalité à faire des choix pour sauver les services publics locaux.

Cette réorganisation des services publics locaux élaborée sous une contrainte budgétaire menaçante, s’est faite au prix d’efforts considérables, tout en recherchant une amélioration pour l’ensemble des grenoblois.

En effet on peut constater (exemples non limitatifs) :

– une rentrée scolaire bien préparée par l’équipe municipale en dépit de l’augmentation continue des effectifs, justifiant le plan Ecoles ; le périscolaire n’ayant pas d’emplois aidés n’a pas été touché par leur non reconduction.

– l’extension de la zone piétonne (secteur République/Grenette) plébiscitée par habitants et visiteurs qui se sont appropriés très rapidement le nouveau mobilier ;

– la mise en valeur du patrimoine avec l’illumination/rénovation attendue de la tour Perret ;

– la mise en place du projet de la bibliothèque de l’Alliance et le démarrage des travaux…

Par ailleurs, la solidarité, l’équité et la justice sociale sont au cœur des projets de la majorité municipale : la mise en place effective de « l’allocation eau » pour environ 9600 ménages dans l’agglomération qui vont recevoir un chèque limitant leur facture d’eau à 2,5% de leurs revenus. Cela complète bien la tarification sociale systématique des services publics grenoblois et la non augmentation des taux des impôts locaux trop injustes…

Le Rassemblement citoyen de la gauche et des écologistes (RCGE) dénonce fortement les décisions récentes du gouvernement qui dessinent une politique déséquilibrée sur le plan social, négative pour l’emploi local et contre un bon fonctionnement des services publics locaux.

Utilisant le rapport de la Cour des comptes sur la situation financière de l’Etat laissée par la majorité précédente (dont faisait partie E. Macron), le nouveau gouvernement a pris un certain nombre de décisions très agressives sur le plan social, notamment la suppression de nombreux emplois aidés (qui met en grande difficulté de nombreux acteurs de la solidarité notamment des associations, à Grenoble ce sont 160 emplois qui sont supprimés), la baisse des APL de 5 € par mois (qui laisse présager une réforme néfaste des APL et du financement du logement social), la suppression de certains crédits aux collectivités locales… Même si la responsabilité de l’ancien gouvernement est claire sur la situation laissée, les décisions prises pour corriger la situation vont toutes dans le mauvais sens, comme dans la loi travail qui organise la flexibilité en supprimant la sécurité pour les salariés.

Durant cet été, les associations d’élus (Association des Maires, France urbaine…) ont tiré le signal d’alarme devant une série d’annonces très inquiétantes notamment la volonté de l’Etat d’imposer 13 milliards d’économies aux collectivités locales d’ici à 2022. De même la suppression d’une partie de la taxe d’habitation, telle qu’elle est imposée sans discussion risque d’avoir des répercussions négatives sur la capacité d’action de la ville surtout si cette suppression est mal compensée par l’État. Rappel : la taxe d’habitation rapporte 50 M€ chaque année en recettes à la ville et 54 M€ à la Métro. Il n’est pas sain qu’une majorité des ménages ne payent plus la taxe d’habitation, cela casse un lien entre la population et l’institution politique. Il serait hautement préférable de rendre la taxe proportionnelle aux revenus du ménage pour en faire un impôt juste et solidaire (sans effet de seuil).

La recherche d’économies très importantes dans les dépenses publiques locales entraine des dégâts économiques et sociaux importants : baisse des investissements utiles, destruction de l’emploi local et mise en danger des services publics locaux essentiels pour la qualité de la vie quotidienne des habitants.

Le RCGE s’associe aux multiples protestations contre cette politique et se mobilise pour enrayer les décisions gouvernementales négatives en dénonçant la politique d’austérité mortifère pour les services publics à tous les niveaux. Le Rassemblement s’adressera aux parlementaires pour qu’ils amendent la loi de finance 2018 dans le bon sens.

La ville de Grenoble a été profondément atteinte par cette austérité imposée et la politique de sauvegarde des services publics locaux mise en place dans l’urgence a porté ses fruits, mais les services publics ne pourraient plus être sauvegardés si les baisses de ses dotations se poursuivent.

La métropole, moins atteinte pour l’instant, a besoin de toutes ses ressources pour organiser au mieux l’ensemble des compétences qui lui ont été transférées. Elle doit rapidement acheter au moins les 2/3 des actions de la ville de Grenoble dans les SEM GEG et CCIAG pour faire cesser une situation anormale et irrégulière.

Nous sommes inquiets quant aux compensations financières qui devraient accompagner tout transfert de compétences. Le gouvernement cherche (tout comme le précédent) à équilibrer son budget sur le dos (entre autres) des collectivités territoriales déjà exsangues.

Nous refusons que la recherche d’un équilibre budgétaire au niveau national se fasse par un désengagement de l’État   dans les services publics d’État, hospitaliers et territoriaux. »

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