Elections sénatoriales, d’importants changements en Isère

Publié le 29 septembre 2017

Au niveau national, le fait marquant de ces élections a été l’échec de La République En Marche (LREM) qui s’imaginait augmenter sa présence au Sénat et qui se retrouve avec moins de sénateurs qu’avant ! L’augmentation des scores de la droite et du centre droit n’est pas une surprise, c’est la conséquence de leur progression lors des municipales de 2014, de même que l’affaiblissement du PS qui se poursuit.

En Isère la surprise c’est l’effondrement du score de A. Vallini et le très bon score de la liste de G. Gontard (soutenue par EELV, PC, Hamonistes).

La liste de droite (LR et UDI) n’atteint même pas le millier de votants (alors que le potentiel était au moins de 1400 voix, vu les résultats de 2011 et les victoires de la droite aux municipales) et ne peut faire élire que deux candidats (M. Savin et F. Puissat). La dispersion de voix de droite sur plusieurs petites listes n’explique pas ce demi échec de la droite. Il est dû à la présence de la liste « en marche » de D. Rambaud qui réussit à se faire élire avec 413 voix (14% des exprimés) malgré la grogne des élus locaux contre la politique gouvernementale. Ce score de 413 voix provient majoritairement d’élus de droite qui trouvent à leur goût la nouvelle politique gouvernementale et la qualité de la tête de liste.

L’échec du Front National est clair et net, avec G. Dezempte comme tête de liste, il n’atteint que 122 voix (4,3%) et n’aura pas sa campagne remboursée faisant moins de 5% des exprimés.

Une surprise c’est le très mauvais score de la liste Vallini, qui ne se retrouve qu’en 3ème position avec moins de 500 voix, malgré le soutien du Président de la métropole, dont on se demande ce qu’il est allé faire dans cette galère. Rappel la liste Vallini (PS, PC, Radicaux de gauche) en 2011 atteignait 1270 voix (avec moins de grands électeurs). Soit une perte de 800 voix !!! Pourtant A. Vallini a tout fait pour camoufler l’étendard du PS, mais cela n’a trompé personne. C’est la sanction de sa mauvaise politique lorsqu’il était président du Conseil Général et sa participation active au gouvernement Hollande.

Une autre surprise est le bon score de la liste de rassemblement menée par G. Gontard, soutenue par EELV, PC et M1717 (hamonistes) qui atteint presque 550 voix et se place en deuxième position avec 18 % des exprimés. Comme quoi afficher de fortes valeurs de gauche et écologistes est plutôt porteur dans cette période politiquement troublée où les repères habituels ont disparu. De plus cette liste a eu une démarche intéressante en décidant de mettre en place un comité sénatorial en Isère ouvert aux citoyens actifs, en particulier les élus, qui permettra à Guillaume Gontard de rester en contact étroit avec le territoire. Il sera un point d’appui pour notamment contester les mauvais coups portés aux collectivités locales.

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