L’opération ABC sur la Presqu’île

Publié le 29 septembre 2017

Vue du polygone scientifique (tous droits réservés)

Le Conseil municipal du 25 septembre a adopté une délibération qui valide la cession de terrains, à une filiale de Bouygues, pour construire un projet expérimental de logements qui essayera d’avoir le plus petit impact possible sur l’environnement, une très faible consommation d’eau, d’énergie et rejetant très peu de déchets.

Le concept ABC – pour « Autonomous Building for Citizens » – est issu de programmes de recherche et développement, menés par Bouygues Construction. Il intègre de nouvelles solutions sur les plans technique et architectural et optimise les process de construction.

Destot et S. Siebert, en juillet 2013, font voter une délibération au Conseil municipal lançant une collaboration entre la ville et Bouygues.

Destot et le PDG de Bouygues Construction signent le 22 janvier 2014 (juste avant les élections municipales) un partenariat de recherche, développement et innovation pour la réalisation d’un démonstrateur expérimental sous la forme d’un îlot d’habitat collectif d’environ 90 logements visant l’autonomie en eau, en énergie et l’optimisation de la gestion des déchets, qui sera construit sur la ZAC Presqu’île. La ville s’engage à céder à Bouygues un terrain sur la Presqu’Ile permettant de construire ces 90 logements.

Les élus « Ecologie et Solidarité » avaient voté en juillet 2013 contre cette délibération estimant qu’au lieu de favoriser un grand groupe dans des efforts de recherche et développement, la recherche publique aurait pu être sollicitée dans ce type de recherche particulièrement utile dans l’optique de la transition écologique et l’adaptation au changement climatique.

Le contrat signé entre M. Destot et Bouygues Construction engageait la ville et le mettre en cause dans sa totalité aurait coûté beaucoup trop cher à la ville qui n’en a plus les moyens financiers.

La nouvelle majorité a négocié au mieux une évolution du programme qui diminue le nombre de logements prévu : passage de 90 à 62 logements au total (20 logements sociaux + 42 logements locatifs intermédiaires). Une réduction d’un facteur 5 en demande d’eau et d’énergie au lieu d’une autonomie totale qui n’avait pas de sens et entrainait des coûts supplémentaires.

Cette diminution du nombre de logements et des objectifs plus réalistes, entraineront un moindre coût pour la collectivité.

Le Conseil municipal est attentif à transformer les politiques publiques avant qu’il ne soit trop tard pour le climat en mettant en œuvre des expériences concrètes.

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