La pauvreté aggravée dans les familles monoparentales

Publié le 15 décembre 2017

L’Observatoire des inégalités publie le 30 novembre, une note sur la situation des familles monoparentales. Celle-ci montre que 34,9% de familles monoparentales (2 millions de personnes) disposent d’un revenu inférieur à 60% du revenu médian. Au niveau du seuil de pauvreté à 50% du revenu médian, il y a 20,3% des familles monoparentales, soit environ 1,2 million de personnes. A l’inverse, seuls 6,6% des couples sont pauvres au seuil de 50%. 82% des familles monoparentales sont des femmes seules avec enfants. 44% des femmes inactives à la tête d’une famille monoparentale sont pauvres (au seuil de 50 % du revenu médian), contre 14,1% des pères seuls (actifs et inactifs).

La note de l’Observatoire des inégalités examine les conséquences concrètes de ces situations de pauvreté. Ainsi, près d’un tiers des familles monoparentales connaît au moins huit restrictions sur les vingt-sept items de pauvreté en conditions de vie répertoriés par l’Insee. Cette proportion n’est que de un sur dix parmi les couples avec deux enfants.

« Des familles qui se serrent la ceinture.

 L’indicateur de pauvreté en conditions de vie, publié par l’Insee, mesure la part de ménages qui connaissent au moins huit restrictions sur vingt-sept répertoriées. Il prend en compte par exemple les ménages qui ne peuvent pas acheter régulièrement de la viande, ni partir en vacances une semaine par an, ceux qui ont des revenus insuffisants pour équilibrer leur budget ou encore ceux qui ne peuvent pas payer leur loyer.

Les faibles niveaux de vie ont des conséquences matérielles très concrètes. Près d’un tiers des familles monoparentales, contre un couple avec deux enfants sur dix, connaît au moins huit restrictions sur les vingt-sept répertoriées par l’Insee.

Près d’un tiers des familles monoparentales n’ont pas de ressources suffisantes pour couvrir leurs dépenses et équilibrer leur budget. Cette difficulté ne concerne que 18,3 % des couples avec deux enfants. De la même manière, près d’un quart des familles monoparentales, contre à peine 7 % des couples avec deux enfants, font face à des restrictions de consommation en raison du manque de moyens financiers. Ces restrictions peuvent se traduire par le fait de ne pas avoir pu prendre un repas au moins une journée dans les deux dernières semaines ou encore ne pas pouvoir maintenir son logement à bonne température. Les familles monoparentales sont aussi celles qui déclarent le plus (13,2 %) connaître des difficultés liées au logement telles que le surpeuplement, la taille du logement trop petite, des difficultés à le chauffer, l’humidité ou encore le bruit. »

Voir le site de l’Observatoire ici.

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