La situation au CHU de Grenoble

Publié le 11 janvier 2018

A la suite du suicide d’un jeune neurochirurgien sur son lieu de travail au CHU en novembre 2017, la ministre de la santé avait confié au médiateur national la mission d’établir un diagnostic sur la situation de cet établissement et sur la nature des difficultés rencontrées dans différents services de l’hôpital. Le médiateur a rendu son rapport le 30 novembre 2017. Ce rapport vient d’être rendu public sur le site du ministère de la santé, il a examiné la situation dans trois services en particulier : neurochirurgie et blocs opératoires ; néphrologie ; réanimation médicale. D’autres conflits, maltraitance ou cas de souffrance au travail ont été signalés dans d’autres services du CHU.

Le 5 janvier, la ministre de la santé a reçu la directrice générale, le président de la commission médicale d’établissement (CME) et le doyen de la Faculté de médecine de Grenoble. « Compte tenu de la dégradation des relations de travail observée dans certains services et les difficultés rencontrées dans la gestion de plusieurs situations individuelles, elle attend des dirigeants qu’ils tiennent compte des recommandations du médiateur national dans les plus brefs délais. »

Le 8 janvier le maire de Grenoble, président du Conseil de surveillance du CHU a réuni un conseil extraordinaire pour entendre le compte rendu de la réunion au ministère. A l’issue de ce conseil un communiqué indique : « à l’unanimité, les membres du Conseil de Surveillance, représentants des personnels médicaux et non médicaux, usagers et gouvernance (Direction Générale, Président de CME, Doyen), ont exprimé leur volonté de se saisir de ces circonstances pour modifier profondément le mode de gouvernance et retrouver une cohésion d’Etablissement forte. Comme le recommande le rapport du Médiateur, l’Etablissement fera appel à une assistance extérieure pour élaborer et proposer un plan d’actions global et pour engager et conduire les ajustements nécessaires.
Le CHU Grenoble Alpes (…) a entendu la volonté exprimée par tous les membres de la Communauté Hospitalière de construire un projet collectif ambitieux, afin d’améliorer les conditions de travail de tous les corps de métier, au service des patients.
Tous les membres du Conseil de Surveillance sont d’accord pour définir un plan d’action qui soit élaboré par les acteurs de terrains, médicaux et non médicaux (soignants, médico-techniques, techniques et administratifs) et soumis à une très large concertation et accompagné par une aide extérieure. »
Le Conseil de Surveillance a souligné l’importance de proposer un plan d’actions innovant, imaginatif et participatif qui sera adressé à Madame la Ministre de la Santé dans les prochaines semaines. »

Pour lire le rapport du médiateur, cliquez ici.

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