Demain on rase gratis !

Publié le 9 mars 2018

Le microcosme politique grenoblois s’agite déjà en vue des élections municipales de 2020. Il est intéressant de voir comment les prétendants à la gestion de la ville décrivent l’avenir de Grenoble sous leur règne. Visiblement ils ne sont pas aperçus que des changements profonds se sont opérés depuis des années dans les modalités de gestion des collectivités. Ils sautent allègrement par-dessus les limites financières imposées et les nouvelles répartitions de compétences entre les communes et la métropole. Ils ont certainement trouvé la pierre philosophale qui transforme le plomb en or !

S’ils veulent trouver un peu de crédibilité, il faudra qu’ils précisent comment ils vont financer toutes leurs promesses, sinon les Grenoblois devront craindre pour leurs impôts.

Le corrompu A. Carignon rêve de vendre les sièges des administrations du centre-ville pour pouvoir les implanter dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville ! Ce monopoly financier est très beau sur le papier mais n’est qu’une arnaque car reconstruire coûtera toujours plus cher que de vendre l’ancien et il faut construire avant de vendre, donc s’endetter… Qui peut avoir confiance en une personne qui a vendu de nombreux services publics aux grands groupes privés pour boucher les trous financiers de sa gestion calamiteuse de la ville entre 1983 et 1995 et aussi s’enrichir personnellement.

S. Gemmani (qui navigue depuis 2001 sur tout l’échiquier politique en fonction des vents dominants) veut faire encore plus fort en relançant une rocade nord (mais plus importante que celle qui ne coûtait qu’un milliard !!!), de candidater pour les Jeux Olympiques d’hiver, d’augmenter la police municipale… En 2008, il a allègrement voté avec M. Destot une forte augmentation des impôts pour beaucoup moins.

Chamussy coûte pour l’instant moins cher que les deux précédents, mais il a lui aussi expliqué lors d’un débat budgétaire qu’il vendrait les bijoux de famille pour compenser les baisses des dotations.

La République en Marche se prépare pour cette échéance mais sa seule promesse pour l’instant c’est d’expliquer que les décisions viendront de Paris ; au moins c’est cohérent avec la politique de Macron qui veut recentraliser le service public local et asphyxier les bailleurs sociaux pour qu’ils se transforment en grosses machines économiques libérées du contrôle des collectivités locales et donc de la gestion de proximité.

Pendant ce temps, la majorité municipale continue avec succès le redressement des finances : bonne nouvelle qui permettra d’envisager un avenir vivable pour les Grenoblois. En effet la ville doit se préparer à l’adaptation au changement climatique, à la transition énergétique, aux luttes contre les pollutions tout en veillant au développement des politiques sociales adaptées qui permettent de faire de Grenoble et son agglomération, une ville et une métropole pour tous.

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