L’investissement public local a du mal à redémarrer.

Publié le 13 avril 2018

Le 28 mars 2018, le groupe Caisse d’Epargne rend une étude intitulée : « DYNAMIQUES NATIONALE ET TERRITORIALES DE L’INVESTISSEMENT PUBLIC LOCAL : État des lieux et enjeux à moyen terme ».

La politique de baisse très forte des dotations de l’Etat imposée lors du mandat Hollande a étranglé le fonctionnement des collectivités et a entrainé une baisse de l’épargne qui a eu pour conséquence immédiate une baisse des investissements publics locaux, surtout des communes et de l’intercommunalité, mais sans baisse de l’endettement. Or l’investissement public local est très important en France : « Au regard des autres pays, l’investissement des Apul (administrations publiques locales) est supérieur à la moyenne et la dette inférieure ». En France, l’investissement des collectivités se situe autour de 1,8 % du PIB (seules la Suède, la Finlande et la Belgique font mieux) tandis que leur dette ne représente qu’entre 8 et 9 % du PIB – contre 20 % en Belgique et 25 % en Allemagne. Les disparités territoriales se sont amplifiées.

La Ville de Grenoble s’est plutôt bien comportée car la baisse de l’investissement est faible malgré une dégradation de l’épargne créée par l’ancienne équipe municipale ; cela a été compensé par un fort redressement de l’épargne dès 2016 et un léger recours à plus d’emprunts vu l’ampleur du plan école et des coups partis que la ville doit assumer. La situation grenobloise a dû encore s’améliorer en 2017 (on devrait le voir lors du vote du compte administratif en juin 2018), démontrant la justesse des mesures prises pour sauvegarder le service public.

L’association des maires de France déclare à propos de cette étude : « Les conclusions de cette étude ne sont guère optimistes. Les nouvelles exigences du gouvernement en matière de maîtrise des dépenses – jugées « très contraignantes » –vont peut-être favoriser une relance de l’investissement. « Mais, compte tenu de la dégradation de la solvabilité et des contraintes en la matière, il est probable que l’investissement ne retrouve pas son niveau d’avant-crise, confirmant la rupture récente ».

Pour lire l’étude cliquez ici.

Pour compléter cette étude, il est intéressant de noter que « l’Observatoire des finances et de la gestion publique locales », instance officielle, a analysé en mars 2018, les aides que les départements et les régions accordent aux investissements des communes et de leurs groupements. Ces dernières années, leur réduction a été très rapide et significative. Les départements et régions ont compensé leurs baisses de dotations de l’Etat par les diminutions de subventions aux communes qui ont alors été condamnées à la double peine

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