Prévention des risques technologiques à Pont de Claix

Publié le 11 mai 2018

Une enquête publique a eu lieu entre le 23 mars et le 24 avril au sujet du Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) des établissements VENCOREX et ISOCHEM implantés sur la plateforme chimique de la commune du Pont-de-Claix. Trop peu d’habitants se sont exprimés sur cette enquête pourtant très importante pour la sécurité de nombreuses populations potentiellement impactées par un éventuel accident chimique d’importance qui ne peut pas être exclu.

Raymond Avrillier qui travaille sur ce sujet depuis de longues années a transmis de nombreuses observations au commissaire enquêteur qui devrait prochainement rendre son rapport et ses conclusions.

Voici de extraits de ces observations où il estime que le PPRT est très insuffisant au regard des dangers :

« Un plan de prévention des risques technologiques a pour but de protéger les populations présentes et futures s’installant autour des sites Seveso seuil haut. Même si son objet est principalement de s’attacher aux situations difficiles en matière d’urbanisme héritées du passé et de mieux encadrer l’urbanisation future, un PPRT ne peut être soumis à avis sans connaître les dangers des installations Seveso AS, dont les études de danger, les utilités des productions de ces installations, et les dispositions prises pour protéger les populations, les biens et l’environnement, pour faire face aux dangers de ces installations, dont le plan particulier d’intervention (PPI). Le dossier de PPRT tel que proposé est un moindre mal, mais il est très tardif (les PPRT ont été institués en 2003 après l’accident majeur d’explosion d’AZF à Toulouse en 2001 ; le PPRT de Pont-de-Claix est en attente depuis plus de 8 ans), et très insuffisant au regard des dangers. Ce dossier démontre à lui-seul que pendant des dizaines d’années des logements, équipements, locaux d’activités, donc des personnes n’ont pas été informées des dangers et des mesures qui s’imposaient. Le PPRT étant présenté comme ayant essentiellement des effets sur l’urbanisme, il est symptomatique que seuls des opérateurs immobiliers aient été intéressés à l’affaire.

Il pointe les défauts du dossier d’enquête sur 9 points importants : le droit à l’information sur les dangers majeurs, des avis d’instances « juge et partie », sur l’absence de PPI joint au dossier de PPRT, sur la mutation des activités de la plate-forme chimique et la responsabilité des sociétés successives, quelles sont les productions du site, le maintien des productions d’Isochem, le risque phosgène sous-estimé, le stockage en wagons des produits toxiques et les restrictions pour les passagers des infrastructures de transports.

Souhaitons que le commissaire enquêteur prenne en compte ces observations et réponde aux demandes de documentation et de précisions sur un dossier d’importance capitale pour notre agglomération.

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