Émissions de particules et de NOx par les véhicules routiers

Publié le 25 mai 2018

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie (ADEME) vient de rendre un avis sur les émissions de particules et de NOx par les véhicules routiers. Voila les points principaux de cet avis :

  1. Intérêt du nouveau test européen d’homologation (appelé WLTP, pour « Worldwide Harmonized Light Vehicules Test Procedure »), car meilleure concordance entre les émissions mesurées (en labo) et les émissions observées (conduite réelle) ;
  2. De nouvelles réductions d’émissions à l’échappement seront de plus en plus difficiles à obtenir ;
  3. Les motorisations essence sont à l’origine de particules secondaires, c’est-à-dire formées dans l’atmosphère à partir des gaz imbrulés émis (notamment les composés organo-volatils, ou COV) ;
  4. Importance des particules émises hors échappement : usure des pneumatiques, des plaquettes de freins, de l’embrayage, de la chaussée, etc.
  5. Efficacité des zones à faibles émissions pour réduire la circulation des véhicules les plus polluants.

Il est dommage que l’avis de l’ADEME n’aborde pas le cas des véhicules hybrides, GNV ou électriques.

« Afin de réduire l’impact sur la qualité de l’air des transports routiers dans les zones urbanisées les plus pol-luées, en complément de la diminution du trafic, il est nécessaire d’agir prioritairement sur les véhicules les plus émetteurs de particules et de NOx, en particulier les véhicules Diesel non équipés de filtres à particules1. Ils représentent encore environ un tiers du parc total : véhicules particuliers et véhicules de livraison ainsi que flottes captives (taxis, bus…) circulant dans les agglomérations. Ils doivent être substitués par d’autres modes de transports moins polluants ou par des véhicules plus respectueux de l’environnement. Il est également nécessaire de réduire les émissions de précurseurs de particules secondaires comme les NOx émis en grande partie par les véhicules Diesel ou les COV et COSV (composés organiques volatils et semi-volatils) provenant majoritairement des véhicules essence.

Á ce titre, les Low Emission Zones2 ont démontré la plupart du temps leur efficacité comme mesure pé-renne pour réduire les niveaux de pollution par les particules et le NO2. Elles visent à interdire la circula-tion des véhicules les plus polluants dans les agglomérations principalement, et favorisent l’accélération du renouvellement du parc de véhicules anciens.

Bien que le Plan Climat, présenté en Juillet 2017 par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et so-lidaire, fixe l’objectif de mettre fin à la vente de voitures à essence ou Diesel en 2040, le parc automobile fran-çais en circulation continuera d’émettre des polluants à cet horizon. Il reste donc nécessaire d’améliorer les connaissances sur la formation, la nature des polluants et de soutenir le développement de procédés efficaces de traitement des émissions issues des véhicules.

Les besoins de connaissance doivent continuer de porter sur la caractérisation des émissions en fonction des technologies de véhicules (les hybrides et hybrides rechargeables utilisent un moteur thermique), des motori-sations et des carburants. Les émissions en usage réel des véhicules, la qualité de l’air intérieur dans les véhi-cules, la problématique des polluants secondaires, et les émissions hors combustion des véhicules routiers ou ferroviaires (métaux du groupe du platine, composés d’usures mécaniques moteur, des pneumatiques, des systèmes de freinage, de l’embrayage…) restent des sujets à investiguer pour orienter au mieux les politiques publiques visant à améliorer la qualité de l’air. »

Pour lire l’avis complet de l’ADEME, cliquez ici.

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