88% d’inscrits sur les listes électorales en 2018

Publié le 13 juillet 2018

Le 2 juillet, l’INSEE a publié une étude sur la composition des listes électorales en 2018. Le taux d’inscription moyen est quasi stable depuis quinze ans. Au 1er mars 2018, 88 % des personnes majeures résidant en France étaient inscrites sur les listes électorales contre 87,6 % en 2004. Les diplômés et les personnes résidant dans l’ouest de la France sont plus fréquemment inscrits : 91 % d’inscrits ont été recensés en Bretagne et dans les Pays-de-la-Loire. À l’inverse, les trentenaires et les hommes sont moins fréquemment inscrits.

Parmi les 12 % de personnes non inscrites sur les listes électorales, 65 % n’ont jamais été inscrites, proportion qui diminue depuis le début des années 2000, où elle s’élevait à 80 %.

« Les trentenaires et les hommes sont les moins souvent inscrits

« Le taux d’inscription varie fortement en fonction de l’âge. Il est le plus faible vers 30-34 ans. Il est un peu plus élevé pour les plus jeunes, du fait de la procédure d’inscription d’office, dont peuvent bénéficier chaque année les personnes atteignant l’âge électoral : 86 % des jeunes de 18 à 24 ans sont ainsi inscrits, contre 84 % des 30 à 34 ans. Après 35 ans, le taux croît régulièrement jusqu’à l’âge de 70 ans : 93 % des personnes de 70 à 79 ans sont inscrites sur les listes électorales. À partir de 85 ans, le taux baisse, en partie parce que les incapacités électorales augmentent. Les taux d’inscription plus forts aux âges élevés peuvent s’expliquer par le fait que, ayant connu durant leur vie un grand nombre d’élections, les personnes âgées ont eu plus d’occasions de s’inscrire sur les listes électorales. D’autres éléments peuvent également jouer. Par exemple, les personnes âgées changent moins souvent de domicile et sont donc moins concernées par les désinscriptions liées à la mobilité résidentielle : les individus ayant changé de logement depuis moins d’un an, que ce soit au sein de leur commune de résidence ou en changeant de commune, sont en effet un peu moins souvent inscrits sur les listes électorales que les personnes qui résident toujours dans le même domicile.

En moyenne, les hommes sont un peu moins souvent inscrits que les femmes. Il n’y a pas d’écart entre hommes et femmes pour les jeunes âgés de 18 à 24 ans, en raison des inscriptions d’office. L’écart entre hommes et femmes est le plus élevé entre 35 et 44 ans (4 points) et se réduit progressivement ensuite.

À tous les âges, les diplômés sont nettement plus souvent inscrits

Le niveau de diplôme est le facteur socio-démographique qui discrimine le plus les pratiques d’inscription sur les listes électorales, notamment chez les plus jeunes. De 25 ans à 44 ans, un peu plus de 90 % des personnes ayant un diplôme de niveau supérieur au baccalauréat sont inscrites sur les listes électorales. C’est 30 points de plus que les personnes sans diplôme, dont le taux d’inscription entre 25 et 44 ans n’est que de 60 %. Il y a aussi des écarts entre diplômés, mais nettement moindres qu’entre les diplômés et les personnes sans diplôme : toujours parmi les 25-44 ans, le taux d’inscription pour les titulaires d’un baccalauréat est ainsi de 86 % et de 78 % pour les titulaires d’un diplôme inférieur au baccalauréat. L’écart selon le niveau de diplôme tend à se réduire après 45 ans. Il y a alors peu d’écart selon le diplôme obtenu pour les personnes en possédant un, mais l’écart entre les personnes diplômées et celles sans diplôme reste élevé (autour de 20 points entre 45 et 54 ans par exemple, et encore de 8 points entre 70 et 74 ans).

Les taux d’inscription varient également selon la catégorie sociale : les ouvriers, et encore plus les inactifs ou les chômeurs n’ayant jamais travaillé, sont ainsi les groupes sociaux les moins souvent inscrits.

Plus d’inscrits dans l’Ouest de la France

Le lieu de résidence influe aussi sur les comportements d’inscription. Les taux d’inscription sont ainsi les plus élevés en Bretagne et dans les Pays de la Loire. Les autres régions de l’Ouest, ainsi que celles du Nord de la France (Hauts-de-France et Grand Est) ont des taux d’inscription au-dessus de la moyenne nationale. À l’inverse, dans les régions du Sud-Est, les taux sont un peu inférieurs à la moyenne nationale. Enfin, l’Île-de-France et les départements et régions d’outre-mer (Drom) affichent des taux nettement plus bas. À l’intérieur des régions, les communes peu ou très peu densément peuplées ont des taux d’inscription plus élevés, et cela presque à tous les âges. »

https://www.insee.fr/fr/statistiques/3573992

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