Politique politicienne

Publié le 21 septembre 2018

On a un peu de mal à suivre certains discours sur la sécurité à Grenoble. La presse titre sur Grenoble qui serait devenu le Chicago français. Le procureur de la République qui doit être le mieux informé sur la situation, décrit une ville gangrénée par le trafic de drogue. Il va falloir tout de même faire une certaine clarté sur les faits si on veut faire un diagnostic correct de la situation. On apprend que dans la circonscription de police de Grenoble (qui regroupe, Grenoble, Échirolles, Saint Martin d’Hères, Fontaine, Saint Martin Le Vinoux, La Tronche et Gières), il y a très peu d’infractions à la législation sur les stupéfiants par rapport à toutes les autres circonscriptions de police de Marseille, Dijon, Rennes, Toulon et Saint Etienne !!! Par contre les données d’autres infractions mettent la circonscription de Grenoble en tête ou en 3ème position. Conclusion, si le diagnostic du procureur est bon, c’est l’aveu d’une impuissance totale, non pas des politiques locaux mais de la Police nationale et de la justice face aux maffias de la drogue. Et pendant ce temps le ministre de l’intérieur commence à préparer sa campagne des municipales à Lyon et va bientôt quitter son poste. On est bien mal protégé par ce gouvernement !


S’il y a de l’insécurité à Grenoble, les causes historiques sont profondes. C’est ce qu’explique Alain Bauer professeur de criminologie (ex-consultant privilégié de Sarkozy) dans le Dauphiné Libéré du 16 septembre : « … vous avez des endroits qui sont des kystes criminels comme Marseille ou malheureusement Grenoble, depuis les italo-grenoblois. Ça fait près de 40 ans. Là le fait de ne pas avoir réussi à atteindre les racines du processus pose un problème plus difficile que dans d’autres villes… ». Nous pouvons rajouter qu’avec Carignon, la délinquance en col blanc a explosé ; heureusement qu’il a été écarté du pouvoir local et qu’il doit en rester écarté pour toujours.

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