Pollution de l’air : notre santé n’est toujours pas suffisamment protégée !

Publié le 21 septembre 2018

« Nous estimons, en conclusion, que l’action de l’Union européenne visant à protéger la santé humaine contre la pollution atmosphérique n’a pas produit les effets escomptés. Le lourd coût humain et économique de la pollution n’a pas encore suscité d’action appropriée à l’échelle de l’UE… ». C’est ainsi que débute la conclusion du rapport spécial de la Cour des Comptes Européenne de septembre 2018 intitulé : « Pollution de l’air : notre santé n’est toujours pas suffisamment protégée ».

Ce rapport est d’autant plus important que six pays européens, dont la France, sont traduits devant la Cour de Justice de l’Union Européenne pour manquement au respect des normes de qualité de l’air. Cela devrait donner à réfléchir à propos du projet d’élargissement de l’A480 en enquête publique jusqu’au 3 octobre qui n’a pas pour but de diminuer la pollution atmosphérique loin de là.

« La pollution atmosphérique porte gravement atteinte à la santé des citoyens européens. Chaque année, quelque 400 000 personnes décèdent prématurément du fait des quantités excessives de polluants atmosphériques tels que les particules de poussière, le dioxyde d’azote et l’ozone. L’Union européenne est dotée, depuis près de 30 ans, d’une législation de lutte contre la pollution atmosphérique qui fixe des limites en matière de concentrations en polluants dans l’air. Toutefois, aujourd’hui encore, les problèmes de qualité de l’air restent fréquents dans la plupart des États membres de l’UE et dans un grand nombre de villes d’Europe. Nous avons constaté que les principales raisons pour lesquelles les citoyens européens continuent de respirer de l’air pollué résident dans le caractère peu contraignant de la législation et dans une mise en œuvre inadéquate de la politique. Nos recommandations visent à renforcer les dispositions de la directive sur la qualité de l’air ambiant et à promouvoir davantage d’actions efficaces de la Commission européenne et des États membres, notamment l’amélioration de la coordination des politiques et de l’information du public. »

La Cour adresse à la Commission plusieurs recommandations visant à améliorer la qualité de l’air. « Elles ont trait à des actions plus efficaces que la Commission devrait engager, à la révision de la directive sur la qualité de l’air ambiant, à l’intégration de la qualité de l’air en tant qu’aspect prioritaire dans les autres politiques de l’UE, et à l’amélioration de la sensibilisation et de l’information du public. »

https://www.eca.europa.eu/Lists/ECADocuments/SR18_23/SR_AIR_QUALITY_FR.pdf

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