Archives de novembre 2018

Les maires de France : entre résignation et incertitude

Publié le 23 novembre 2018

A l’occasion du congrès de l’association des maires de France (AMF), qui vient de se dérouler, a été présenté les résultats d’une enquête mesurant l’état de l’opinion des maires sur leur mandat. Cette enquête est la première action de « l’observatoire de la démocratie de proximité » créé par l’AMF en partenariat avec le CEVIPOF qui est le Centre de recherches politiques de Sciences Po (associé au CNRS), observatoire qui a vocation à agir jusqu’aux municipales de 2020.

« Le CEVIPOF a mené une enquête en ligne auprès de l’ensemble des maires de France pour dresser leurs portraits, pour connaître les trajectoires de celles et ceux qui occupent cette fonction, pour mieux appréhender leurs difficultés, et pour comprendre l’évolution de la représentation politique au niveau local. Pilier de la démocratie locale, le maire bénéficie encore aujourd’hui du niveau de confiance le plus élevé (parmi tous les élus) de la part des citoyens. Toutefois, ce capital de confiance ne doit pas dissimuler la mise sous tension du maire dans son environnement quotidien l’obligeant à une grande capacité d’adaptation pour ne pas sombrer dans la résignation. »

Il ressort de l’enquête qu’un maire sur deux ne compte pas se représenter en 2020, surtout dans les petites communes où 55 % des maires le déclare.

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Agenda

Publié le 16 novembre 2018

Samedi 17 novembre à 10 h, bibliothèque de l’Arlequin : débat sur les pratiques et attentes des habitants en matière de lecture publique.


Samedi 17 novembre à partir de 14 h au Centre œcuménique St Marc, 6 avenue Malherbe à Grenoble : « 10H POUR LA PALESTINE » ; 15h : Jehad Raya, avocat palestinien israélien ;17h : le regard de la société israélienne sur la tragédie palestinienne par Thomas Vescovi ;19H- Repas palestinien- 20H- soirée musicale- Entrée : 7 € Repas : 8 €.

La cérémonie du 11 novembre à Grenoble entachée d’indignité par le dépôt d’une gerbe par l’extrême droite !

Publié le 16 novembre 2018

Pour la première fois l’extrême droite aura été autorisée à déposer une gerbe lors de la cérémonie du 11 novembre à Grenoble et ceci grâce à l’autorisation du préfet suite à la demande des parlementaires « En Marche », ce qui n’avait jamais été fait auparavant. Lors de cette cérémonie c’est à l’Etat de déposer une gerbe. Or les parlementaires ne représentent pas l’Etat ; mais la volonté de certains députés de vouloir absolument se montrer les a poussés à faire pression sur le préfet pour qu’il les autorise à faire ce dépôt. Du coup la députée européenne d’extrême droite s’est engouffrée dans la brèche.

Le maire de Grenoble a vivement critiqué cet acte : « Au moment où le président de la République dérapait lourdement en saluant les qualités militaires de Philippe Pétain, pourtant frappé d’indignité nationale, les députés de la république en marche des circonscriptions de Grenoble faisaient pression avec insistance sur la préfecture de l’Isère afin qu’elle leur octroie le privilège, inédit à Grenoble, de déposer des gerbes lors des commémorations nationales du centenaire de l’Armistice. Cette torsion du protocole républicain a pour odieuse conséquence de faire sauter un garde-fou : pour la première fois à Grenoble, l’extrême-droite sera mise à l’honneur lors des cérémonies en déposant elle aussi une gerbe. »

Il faut se souvenir que le 11 novembre à Grenoble n’est pas uniquement une commémoration de l’armistice de 1918, mais aussi un symbole qui a servi contre l’oppression nazie et vichyste. Dans le décret du 4 mai 1944 signé par le Général de Gaulle, qui fait la ville de Grenoble « Compagnon de la libération », se trouve la citation qui fait expressément référence au 11 novembre 1943 :

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À propos des taxes et autres joyeusetés

Publié le 16 novembre 2018

Le ras le bol de nombreux habitants par rapport aux augmentations des taxes sur les carburants ne prendrait pas cette tournure si notre société revenait aux principes fondamentaux de notre République.

La manière de gérer les taxations diverses pour financer le budget de l’Etat est en train de détruire l’essence même de la notion d’impôt, ciment d’une société démocratique et les forces destructrices de la République vont s’emparer du désarroi populaire.

En effet la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 fonde l’impôt sous la forme suivante :

 « Art. 13. Pour l’entretien de la force publique, et pour les dépenses d’administration, une contribution commune est indispensable : elle doit être également répartie entre tous les citoyens, en raison de leurs facultés. »

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A 480, la commission d’enquête donne un avis favorable pour l’autorisation environnementale

Publié le 16 novembre 2018

Sans aucune surprise, vu la manière dont l’enquête publique a été menée : la commission d’enquête ayant décidé de ne pas organiser de réunion publique, ni de rechercher des documents importants pour la compréhension de ce dossier difficile et surtout ne surtout pas mettre en cause quoi que ce soit des affirmations des maitres d’ouvrages.

Le 3 novembre 2018, la commission d’enquête a donné un avis favorable sans réserve. Elle se contente de faire 6 recommandations résumée par le Préfet, la Métro, l’AREA et le Département dans leur communiqué du 9 novembre : « La commission a assorti cet avis de six recommandations qui visent une amélioration fine de l’insertion environnementale du projet, sans remise en cause des aménagements prévus. » Passer il n’y a plus rien à voir…

Le communiqué se termine par l’information suivante : « L’arrêté du Préfet de l’Isère portant sur l’autorisation environnementale interviendra au plus tard dans un délai de trois mois, conformément au calendrier envisagé. La phase principale des travaux débutera en mars 2019 et se terminera en 2022. »

Le plus surprenant dans le rapport et ses conclusions c’est que la lecture ne permet pas de savoir quel était l’avis du public par rapport à cette enquête publique. Même si ce n’est pas un référendum, la commission se doit dans un souci de vérité d’indiquer la tendance des avis du public. Or 99 % des 182 contributions étaient strictement négatives. Ceci ne ressort absolument pas du rapport de la commission d’enquête.

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Politique politicienne

Publié le 16 novembre 2018

A droite, les grandes manœuvres chez « Les Républicains » de Grenoble sont en cours. Les deux comités de circonscriptions de Grenoble ont apporté un soutien total à l’initiative de l’ancien maire corrompu (1983-1995) qui entend proposer une alternative à la municipalité avec « la société civile de la ville ». Fidèle à ses pratiques anciennes (on ne se refait pas !), le corrompu construit sa société civile avec ses affidés et essaye de vendre cette arnaque au bon peuple. Si vous vous sentez membre de la société civile de la ville, faites attention, vous allez être utilisés à l’insu de votre plein gré !!!


Heureusement qu’il y a des associations qui restent vigilantes sur la politique gouvernementale. On apprend par F. Carlier, délégué général de l’association de défense des consommateurs CLCV, sur France info le 8 novembre, que lors d’une réunion à Matignon, on lui a expliqué que l’augmentation des taxes sur les carburants était une conséquence directe de la baisse de la taxe d’habitation, qu’il fallait bien financer !!!Voici la déclaration de F. Carlier à la radio : « Clairement, à Matignon ils nous ont dit : ‘Pour supprimer la taxe d’habitation pour 80% des Français, on a besoin d’augmenter de beaucoup les taxes sur les carburants. Ce sera la seule taxe qu’on va augmenter mais on a besoin de le faire sinon on ne peut pas faire les autres réformes fiscales’ ». Evidement le gouvernement s’est empressé de démentir, mais tout le monde a bien compris la réalité de ces augmentations. Et quand il va falloir trouver 10 milliards pour financer les 20 % restant de la taxe d’habitation, quelle sera la nouvelle taxe qui sera trouvée !!! Celui qui a répondu à la CLCV ne va pas avoir une augmentation.


Lors de l’adoption du principe d’une nouvelle délégation de service public pour la gestion des pompes funèbres intercommunales qui comprendra aussi le crématorium, un rapport a été remis aux élu.e.s pour leur expliquer les avantages et les inconvénients de telle ou telle mode de gestion du service public. Comme il fallait démontrer que ce qui était proposé était la meilleure solution, le rapport ne s’est pas embarrassé de fioritures. Pour écarter la solution régie à personnalité morale et autonomie financière, le rapport indique qu’un des inconvénients c’est l’obligation de nommer un conseil d’administration !!! Il serait urgent de rappeler aux rédacteurs du rapport qu’il est aussi fatiguant et difficile pour la métropole de nommer des membres d’un conseil d’administration d’une régie que d’une SEM. On aimerait que les préparations des dossiers soient un peu plus sérieuses.

Prochain règlement de publicité intercommunal : la concertation se poursuit

Publié le 16 novembre 2018

Le 6 juillet 2018, la métropole décidait de préparer le prochain Règlement Local de Publicité Intercommunal (RLPI). En effet la loi lui impose avant le 13 juillet 2020, d’avoir un RLPI conforme au Règlement National de Publicité, ce qui n’est pas le cas des règlements communaux existant. Avant une enquête publique prévue en 2019, la Métro organise une concertation préalable à l’arrêt du projet de RLPI qui a déjà démarré fin septembre et va durer jusqu’au 28 février 2019.

« Au-delà de l’aspect de mise en conformité avec la loi et de l’échéance de caducité prochaine, Grenoble-Alpes Métropole se saisit de cette compétence pour construire un nouvel axe de développement de l’action métropolitaine. Ainsi, le règlement local de publicité métropolitain sera élaboré sur un périmètre incluant les 49 communes de la Métropole et, à compter de l’approbation du RLPi par la Métropole, les règlements locaux de publicité communaux seront remplacés par ce dernier…

L’élaboration d’un règlement local de publicité intercommunal permettra d’établir une politique cohérente à l’échelle métropolitaine en matière d’affichage, de publicité et d’enseignes. Cet objectif de cohérence sera un vecteur de simplification de la règle pour les professionnels de la publicité et des enseignes ainsi que pour l’ensemble des acteurs économiques dans la mesure où un document unique sera applicable sur le territoire métropolitain. Il permettra également aux maires des 49 communes de Grenoble-Alpes Métropole d’appliquer dans les meilleures conditions la police de l’affichage publicitaire. »

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Mise à jour du Plan air énergie climat métropolitain

Publié le 16 novembre 2018

Le 9 novembre 2018, le conseil métropolitain a adopté les modalités de la concertation et de participation du public pour mettre à jour le « Plan Climat Air Energie Territorial (PCAET) » de la Métropole. Le Vice-président Jérôme Dutroncy a présenté les détails de cette concertation. Afin d’assurer une concertation exemplaire, la délibération a décidé de recourir à une concertation menée sous l’égide d’un garant nommé par la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) (suivant l’article L. 121-16-1 du code de l’environnement). La CNDP a nommé une personne pour suivre cette concertation qui se déroulera du 10 Janvier au 31 Mars 2019.

Une fois le projet de mise à jour du PCAET arrêté, la Métro ouvrira un espace sur sa plateforme participative permettant au public de déposer par voie électronique ses observations et propositions. Le dossier comprendra : les objectifs et caractéristiques principales du PCAET ; le diagnostic réalisé dans le cadre de sa mise à jour ; un aperçu des incidences potentielles du PCAET sur l’environnement. Lire le reste de cet article »

L’histoire de la construction des logements à Grenoble

Publié le 16 novembre 2018

Le recensement de l’INSEE de 2015 indique qu’il y a 83 585 résidences principales à Grenoble. Il n’y en a que 7 348 qui datent d’avant 1919 et il y en a 7 929 qui ont été construites entre 1919 et 1945 (soit 294 en moyenne par an). La période de forte extension se situe entre 1946 à 1970 avec 32 505 constructions (soit en moyenne 1 300 par an). Entre 1971 et 1990 ce sont 17 878 constructions (soit 894 en moyenne par an). Entre 1991 et 2005, ce sont 9 380 constructions nouvelles soit 375 en moyenne par an. Entre 2006 et 2012, ce sont 7 073 constructions (soit 1 053 en moyenne par an) et seulement 1 173 ont été construites entre 2013 et 2015. La frénésie de constructions sous le règne de Destot-De Longevialle s’est enfin calmée et la nouvelle majorité a pris un rythme beaucoup plus raisonnable qui permet de stabiliser la population de la ville.

L’étude des périodes de construction par quartiers IRIS, montre très clairement comment la ville a évolué depuis la fin de la dernière guerre :

Les quartiers qui ont plus de 40 % de résidences principales qui datent d’avant 1946 sont : Gabriel Péri, Esplanade, Saint-Laurent-Lavalette, Jean-Jaurès, Créqui-Victor Hugo, Grenette, Saint André, Notre Dame, Génissieu, Préfecture, Championnet.

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Le nombre de mesures d’aide sociale à l’enfance augmente en 2017

Publié le 16 novembre 2018

La direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) des ministères sociaux publie une étude sur les mesures d’aide sociale à l’enfance (ASE) en 2017. (Etudes et Résultats n° 1090, octobre 2018)

Selon l’article L. 112-3 du Code de l’action sociale et des familles (CASF) La protection de l’enfance « vise à garantir la prise en compte des besoins fondamentaux de l’enfant, à soutenir son développement physique, affectif, intellectuel et social et à préserver sa santé, sa sécurité, sa moralité et son éducation, dans le respect de ses droits. » Cela peut aller de la prévention, au repérage des situations de danger ou de risque de danger, jusqu’à la mise en œuvre de mesures de protection administrative ou judiciaire des mineurs et des majeurs de moins de 21 ans. Elle est en grande partie confiée aux conseils départementaux. Il faut noter que près de sept actions éducatives sur dix sont décidées par le juge des enfants. Il y a en France près de deux enfants ou jeunes sur cent qui sont pris en charge par l’ASE.

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L’insertion des immigrés en France, une étude de l’INSEE

Publié le 16 novembre 2018

L’étude « INSEE première » n° 1717 de novembre 2018, est intitulée : « L’insertion des immigrés, de l’arrivée en France au premier emploi. » L’INSEE indique que les raisons de l’immigration sont principalement pour des raisons familiales. En 2014, les immigrés de 15 à 64 ans ont répondu que les raisons de leur installation en France, pour 45% était pour des raisons familiales, 25 % sont arrivés en France pour trouver un emploi, 16% pour faire des études et 8% pour se protéger ou protéger sa famille.

Il y a 6,1 millions d’immigrés, c’est-à-dire de personnes nées à l’étranger de nationalité étrangère, vivaient début 2015 sur le territoire français, soit 9,3 % de la population résidant en France. Pour les actifs (âgées de 15-64 ans), la proportion d’immigrés est un peu supérieure, environ 10 %.

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Manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher

Publié le 16 novembre 2018

L’association « Un Plus Bio » est née en 2002 pour favoriser l’introduction d’une alimentation biologique et durable en restauration collective. Elle décerne des « Victoires des cantines rebelles » pour reconnaitre les plus beaux efforts fait par des collectivités pour promouvoir le bio et le local dans les cantines. La ville de Grenoble a été désignée parmi les 7 lauréats des « Victoires des Cantines rebelles 2018 », dans la catégorie collectivités délivrant plus de 3000 repas quotidiens. Dans l’Isère deux autre lauréats ont été désignés : la commune de Saint-Just-de-Claix et les EHPAD l’Obiou (à Mens) et EHPAD Hostachy (à Corps).

Un Plus Bio porte et anime « l’Observatoire de la restauration collective bio et durable ». Ce dernier vient de publier son rapport 2018 qui indique que manger bio à la cantine ne coûte pas plus cher que le traditionnel. Le travail d’enquête a été mené auprès de 239 collectivités, soit 3 400 cantines et plus de 500 000 convives. De plus le bio dans les cantines et en majorité local (59 % en moyenne nationale). L’augmentation du bio est nette : « En 2018, les cantines de l’échantillon affichent 32% d’achat en bio pour 1,88 euro de matière première par repas contre 20% de bio et 1,80 euro en 2017 »

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Agenda

Publié le 9 novembre 2018

Samedi 10 novembre à 14 h 30, Place Félix Poulat à Grenoble, rassemblement en solidarité avec le Brésil. Non au fascisme, solidarité avec le peuple brésilien.


Débats ouverts par la ville sur les pratiques et attentes des habitants en matière de lecture publique : lundi 12 novembre 18 h bibliothèque Alliance. Jeudi 15 novembre 10 h Théatre 145. Samedi 17 novembre à 10 h bibliothèque Arlequin.


16, 17 et 18 Novembre 2018 à Paris, 4ème salon du livre des lanceurs et lanceuses d’alerte. La Maison des Métallos 94 rue Jean-Pierre Timbaud, Paris 11ème.

Center parc à Roybon, le Conseil d’Etat va se prononcer sous peu…

Publié le 9 novembre 2018

Le 7 novembre le Conseil d’Etat a tenu une audience pour examiner le pourvoi en cassation formé par la SNC ROYBON COTTAGES dans le dossier Loi sur l’eau (Jugement de la Cour administrative d’Appel de Lyon de décembre 2016).

L’association « Pour les Chambaran sans Center Parcs » indique que « le rapporteur public, en la personne de Mme Burguburu, a conclu au rejet de la requête de la société Roybon Cottages.
Ceci est de bon augure et nous espérons qu’elle sera suivie par les magistrats, sachant que l’avis du rapporteur public n’est que consultatif.
La formation en chambres réunies laisse penser que cette décision aura une certaine importance sur le plan juridique sans que nous en connaissions aujourd’hui l’orientation.
Nous vous tiendrons informés de la conclusion rendue dans les semaines à venir.
Nous rappelons que la FRAPNA Rhône-Alpes est à nos côtés dans ce dossier, et que l’Association Régionale de pêche Auvergne-Rhône-Alpes a également déposé un mémoire en réponse au Conseil d’Etat par le biais de leur Avocat. »

Politique politicienne

Publié le 9 novembre 2018

A l’occasion du 100ème anniversaire de la fin de la boucherie de la guerre de 14-18, Emmanuel Macron a jugé « légitime » de rendre hommage au maréchal Pétain, en soulignant que le chef du régime de Vichy avait été « pendant la première guerre mondiale un grand soldat », même s’il a « conduit des choix funestes » (sic) pendant la seconde guerre mondiale.

La déclaration de Macron est grave ! Un Président de la République remet en cause un jugement d’une juridiction républicaine : en effet en 1945 à la Libération, Pétain a été condamné à la peine d’indignité nationale (privation des droits civiques, dégradation, suppression de toute décoration, etc) pour haute trahison et faits de collaboration avec l’Allemagne nazie par la Haute cour de justice de la République ! De Gaulle, chef du gouvernement provisoire, avait finalement commué sa condamnation à mort en une détention à perpétuité.

Décidément Macron ne manque pas une seule occasion de montrer ses idées « progressistes ». À Grenoble, ville compagnon de la Libération, les citoyen-nes ne peuvent que rejeter cette relecture de l’Histoire.


Un soutien actif du PS Grenoblois et animateur d’un site internet qui veut jouer les chevaliers blancs, vient d’être condamné lourdement pour injure publique à caractère raciste. En effet, M. Clérotte a été condamné à 5000 € d’amende (dont la moitié avec sursis) et 1000 € de dommages et intérêt à Soukaïna Larabi candidate de gauche et écologiste aux législatives contre M. Destot en juin 2017 à Grenoble. Il avait déformé volontairement son prénom en « Soulquaeda » pour la rapprocher du groupe terroriste. Maintenant tout le monde sait qui se cache réellement derrière ce personnage peu recommandable.

Débat au Conseil municipal sur : prévention, sécurité et tranquillité publique

Publié le 9 novembre 2018

Le 5 novembre un débat a eu lieu au Conseil municipal de Grenoble sur un plan d’action de la ville en matière de prévention, de sécurité et de tranquillité publique. Contrairement à ce qui pouvait être craint, la forme et le fond du débat a été de bonne qualité. Les divergences restent entre les différents groupes politiques, mais loin des caricatures portées par les populistes professionnels qui essayent de surfer sur les peurs et qui dégradent l’image de la ville et de l’agglomération, comme l’ancien maire corrompu ou les députés grenoblois (« En Marche ») qui ne se sont pas privés de dégrader le débat politique en jetant de l’huile sur le feu.

La droite par M. Chamussy a demandé que la ville augmente les moyens de la police municipale et que son cadre d’emploi évolue, en estimant que l’Etat ne pourra pas mobiliser les moyens nécessaires à hauteur de la situation. Cette position est à la fois irréaliste et dangereuse car jusqu’en 2022 l’Etat interdit aux communes d’augmenter leurs dépenses de fonctionnement et oblige même à les diminuer, alors comment augmenter les moyens de la police municipale sans détruire les autres services publics et en plus, indiquer à l’Etat que les collectivités sont prêtes à prendre le relais de son incapacité serait le meilleur moyen pour qu’il continue dans sa politique inefficace. Rappelons que l’Etat a moyen de mobiliser des finances pour améliorer le service public de sécurité et de la justice en récupérant d’importantes sommes dans les aides inefficaces aux entreprises à travers le CICE et une réorganisation en profondeur de l’organisation des services de police et de la justice.

La vidéosurveillance est revenue par la petite porte, la majorité estimant qu’elle était utile et efficace en milieu clos (trams, bus, immeubles…), des oppositions estimant qu’il fallait la multiplier dans l’espace public (sans dire comment la payer), la majorité restant sur la priorité à la présence de la police municipale dans l’espace public.

La délibération adoptée rappelle les caractéristiques et les missions essentielles de la police municipale à Grenoble :

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Orientations budgétaires pour 2019 à Grenoble

Publié le 9 novembre 2018

Le Conseil municipal du 5 novembre a débattu du rapport d’orientation budgétaire 2019 qui décrit, en préalable au vote du budget annuel les grands choix financiers de la ville. Contrairement au débat sur la sécurité, celui sur les orientations budgétaires a été beaucoup plus animé et sa qualité très médiocre. Pour les oppositions il fallait absolument démontrer que la majorité n’avait pas redressé les finances de la ville sans augmenter les taux des impôts, comme si cette réussite allait peser lourd dans les prochaines élections. Ils devaient alors nier à toute force ce redressement.

La majorité a poursuivi ses priorités : organisation de la résistance à la politique d’austérité gouvernementale en faisant les choix les moins impactant pour les habitants et les services publics. Grâce au plan de sauvegarde et de rénovation des services publics locaux, les finances de la ville sont sorties de la zone dangereuse, mais elles restent fragiles car les actions passées pèsent toujours lourdement sur la ville centre. Le poids de la dette (issue de la période Carignon) est toujours là, le niveau des impôts locaux très lourd qui interdit d’en augmenter les taux car ils sont injustes et fondés sur des bases datant de 1970…

Le groupe PS et assimilés, par Mme Salat, s’est acharné à attaquer tous les choix de la majorité mais sans expliquer quelle alternative il aurait proposé. Suite à un aveu sur sa gestion passée on a pu comprendre qu’il était adepte de l’augmentation des taux des impôts. En effet Mme Salat a justifié l’augmentation des taux de 9% en 2009 comme réponse à la baisse des dotations de l’Etat et la nécessité de maintenir le service public. Or à l’époque la baisse des dotations de l’Etat était très faible : 0,2 M€ entre 2007 et 2008. En décembre 2008, date du vote du budget 2009 et de la décision d’augmenter les taux (alors que M. Destot avait promis de ne pas les augmenter lors des élections de mars 2008), il n’y avait donc aucune raison d’augmenter les impôts. Face à la diminution de 17 M€ des dotations de l’Etat, le PS aurait réagi en augmentant encore une fois les taux des impôts comme l’ont fait de nombreuses grandes villes. Le silence absolu du groupe PS et assimilés sur une alternative à la politique financière de la majorité démontre qu’il n’a aucune pensée construite à ce sujet.

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Voitures et stationnement des résidents grenoblois

Publié le 9 novembre 2018

Il y a une règle bien connue et efficace pour diminuer la circulation automobile des non-résidents, c’est de diminuer le nombre de places de stationnement près des zones de travail et augmenter la congestion sur les axes routiers pour allonger le temps de parcours. De ce point de vue l’élargissement de l’A480 est un mauvais signal donné.

Par contre pour les résidents grenoblois c’est plutôt l’inverse. Ce n’est pas parce qu’il y a plus de places de parking privatif qu’il y a plus de voitures à Grenoble. Il y a des changements de comportements des ménages par rapport à l’utilisation de la voiture et des modes alternatifs notamment le vélo et les transports en commun.

Pour la ville de Grenoble intra-muros une comparaison entre les chiffres du recensement de 2006 et ceux du recensement de 2015 apporte des informations intéressantes.

Première constatation, le pourcentage de ménages ayant au moins une voiture est en forte diminution de 68,4 % en 2006 à 64,5% et pourtant le pourcentage de ménages ayant une place de parking privée a augmenté passant de 35,9% à 37,8%.

Il y a environ 1100 voitures de résidents en moins à Grenoble malgré l’augmentation de 4830 ménages. Le nombre de places de parking privé est en forte augmentation (+3275) dû aux nouvelles constructions.

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L’avenir de la Villeneuve, au-delà de la démolition du 20 Galerie de l’Arlequin

Publié le 9 novembre 2018

Lors du conseil municipal du 5 novembre, le maire a répondu à une nouvelle question orale du groupe EAG, toujours sur l’unique question de la démolition imposée par l’ANRU. Il a rappelé la position claire et ferme de la ville sur ce dossier : « la démolition doit se limiter à celle du 20 Galerie de l’Arlequin ». Le nouveau règlement de l’ANRU impose une obligation absolue de démolition pour obtenir des subventions pour la rénovation urbaine. Rappelons que cette obligation n’existait pas à l’époque de la démolition du 50 Galerie de l’Arlequin.

Le maire renouvelle la position de la mairie sur l’avenir de ce quartier qui ne se résume pas à la question de la démolition d’un immeuble, mais à la rénovation globale de ce quartier notamment la question sociale qui doit être mise au centre de l’action publique.

Voici un large extrait de la réponse du maire à EAG :

« Vous le savez, l’ANRU donne une priorité assumée aux démolitions-reconstructions, à l’échelle nationale et ce depuis plus de quinze ans, priorité encore renforcée depuis 2014 avec la modification de son règlement qui lie encore plus l’obtention de crédits et le niveau des démolitions.

Vous le savez aussi, nous nous sommes mobilisés pour que les qualités urbaines de la Villeneuve soient reconnues et valorisées, du parc aux équipements publics intégrés. Et nous croyons fermement dans l’avenir de la Villeneuve, comme écoquartier populaire.

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Le budget 2019 du gouvernement va profiter à qui ?

Publié le 9 novembre 2018

Les travaux de l’Institut des politiques publiques (IPP) se rapportent à des thématiques qui couvrent un large éventail de politiques publiques : la fiscalité, les politiques sociales, les politiques d’emploi, l’éducation, la santé, les retraites, le logement, l’aménagement du territoire, démocratie et institutions et les politiques sectorielles.

En octobre 2018, l’IPP a organisé une conférence sur l’évaluation du budget 2019 du gouvernement. Un des débats était consacré aux conséquences sur les revenus des ménages. Les chercheurs démontrent que ce sont les 0,1% les plus riches qui gagnent largement et les plus faibles revenus qui régressent, même si cette régression est faible (1%) et avec une inflation à 2% les conséquences sont négatives pour l’immense majorité des ménages car le gain pour les classes moyenne n’est que d’à peine 0,2%. En termes de pouvoir d’achat réel, 99% des ménages sont atteints. Au moins les choses sont claires et nettes, le pouvoir d’achat n’intéresse par la majorité macronienne.

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