Des nouvelles sur le renouvellement urbain : avancées du projet ANRU

Publié le 21 décembre 2018

Le Conseil municipal du 17 décembre a débattu des orientations du projet de renouvellement urbain des Villeneuves (Grenoble et Echirolles) porté par la métropole (et déjà amplement débattu dans la ville) et a approuvé la signature de la charte nationale « Ecoquartier ». La phase de signature avec l’ANRU aura lieu avant la fin du 1er trimestre 2019 et permettra de fixer le montant de l’enveloppe financière pour l’ensemble des travaux qui vont se dérouler durant les années à venir. Il est essentiel de bien réussir la première phase afin d’aborder la clause de revoyure en 2022 qui dépendra beaucoup de la qualité des actions menées auparavant, notamment pour bien démontrer que ce ne sont pas les démolitions qui priment mais bien tout l’accompagnement social et la qualité de vie qui permettront de changer positivement ces quartiers.

La délibération présente les orientations du projet mais ne valide pas de montant définitif. Cela sera fait à l’occasion de la convention qui devrait être soumise au conseil municipal du 4 février 2019.

Voici de larges extraits de l’intervention de Maryvonne Boileau conseillère municipale déléguée à la politique de la ville :

« Pour rappel : cette rénovation a commencé avec l’ANRU 1 qui envisageait davantage de démolitions, mais les temps ont changé et nous avons choisi des transformations avec un minimum de démolitions de logements. Le plan de sauvegarde des copropriétés est une première étape acceptée et financée par l’ANRU et le maintien du 10 Arlequin sont une preuve tangible de cette volonté…

Les atouts des Villeneuves sont importants : situées au centre du périmètre métropolitain, des commerces, des services, des entreprises, des transports en commun, une clinique, des centres de santé… Deux collèges, des écoles, des équipements sportifs…

De nombreux logements dont 50 % de logements privés et 50% % de logements sociaux et spécifiques, centres d’hébergement, de personnes handicapées et d’étudiants. Mais également un grand parc, le 3ème parc de la ville de Grenoble.

Un engagement financier fort de la Ville et de la métropole pour Villeneuve et Village Olympique. L’engagement financier de Ville de Grenoble, aux côtés des autres partenaires, est très important puisque sur la durée de la convention, ce sont environ 26M€.

Pourquoi de possibles changements de montants entre la délibération et la future convention ?

Les montants présentés dans la délibération sont ceux qui ont été présentés et arbitrés à l’occasion du comité d’engagement de juillet 2017. Le travail technique et des changements notamment de Fiches Analytiques et Techniques (FAT) de l’ANRU peuvent amener à des modifications à la marge des montants financiers.

Pourquoi une clause de revoyure ?

Le nombre et le coût des réhabilitations de logement dans le projet est exceptionnel par rapport à d’autres projets. Les partenaires financiers siégeant au Comité d’Engagement de l’ANRU n’ont pas souhaité s’engager dès à présent sur la réhabilitation de l’ensemble de la galerie de l’Arlequin comme présenté initialement à l’occasion de la Revue Technique Partenariale de mars 2017. Ils ne sont pas convaincus du changement d’image et de dynamique qui serait généré par ces réhabilitations. Plutôt que d’arriver à une situation de blocage, nuisible à l’ensemble du projet métropolitain (Mistral, Echirolles, Saint Martin d’Hères), il a été proposé d’avancer sur les réhabilitations du Nord et du Sud de l’Arlequin et de faire un point d’étape – clause de revoyure vers 2022…

Le collège Lucie Aubrac : hors de la convention ANRU mais en cohérence avec le projet urbain, la relocalisation du collège est actuellement travaillée avec les services et élus du Département. Suite à une consultation des habitants de Villeneuve réalisée par le Département fin 2017, le souhait du Département s’est porté sur une relocalisation dans le parc Jean Verlhac, en proximité de l’avenue de la Bruyère.

L’ex-piscine IRIS : le devenir de la piscine IRIS était initialement intégrée à « Gren’de Projets ». Les projets déposés dans ce cadre ne rassemblaient pas les conditions pour être lauréats de l’appel à projet (viabilité économique notamment). La dynamique du collectif IRIS se construit avec ses forces et ses faiblesses. Néanmoins, la Ville se donne ainsi toutes les possibilités pour accompagner un projet issu du territoire dans le lieu.

En résumant les avis de nombreux habitant-es rencontré-es depuis 2014 et avant : il ressort que les habitant-es actuels, restent attachés à ce territoire, pour son histoire, mais aussi et surtout pour l’environnement qui est un atout pour un avenir dans une ville qui subit comme d’autres mais parfois un peu plus, le réchauffement climatique en raison de sa situation dans une cuvette, mais la plupart demandent que leur vie puisse s’améliorer dans cette partie de la ville, avec plus de sécurité, les parents souhaitent que leurs enfants aient plus de chances d’un avenir meilleur, par une amélioration des enfants à des études qui leur permettront d’avoir un métier choisi et non subi, enfin que les facilités d’accès à des soins de santé soient préservés. Les habitant-es ont pleinement conscience de la qualité de leur environnement grâce à des logements bien situés qui se doivent d’être rénovés pour diminuer le montant des charges, et grâce à un parc de 14 ha.

Nous devons réussir ce projet audacieux, qui est l’un des plus importants en France qui va se dérouler sur deux communes. Il va se réaliser en même temps que la construction de la Centralité Sud, c’est donc bien l’avenir de la Métropole qui commence à s’écrire ici comme dans tous les autres pôles de centralité de notre collectivité en devenir. Les habitant-es tant d’Echirolles que de Grenoble, sont à la fois en attente et acteurs, comme par exemple les copropriétaires lesquels votent progressivement lors de leurs AG de copropriétés, les travaux qui sont essentiels à l’amélioration de ces constructions qui ont bientôt 50 ans, notamment pour l’amélioration du confort d’hiver et d’été.

Mais nous devons surtout réussir ce projet, parce que les habitant-es nous demandent d’améliorer leur qualité de vie dans leur quartier d’habitation ou de travail, et qu’ils comptent sur la puissance publique pour la réalisation. Toutefois, nombreux sont ceux qui nous disent combien ils savent aussi que c’est par un engagement individuel et collectif de tous, puissance publique, associations et habitant-es que nous pourrons continuer à écrire de nouvelles pages de bien vivre dans les Villeneuves et au Village Olympique. »

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