L’évolution de la vacance commerciale en centre-ville

Publié le 8 mars 2019

Chaque année la fédération Procos édite un rapport sur l’état des commerces dans les centres-villes dans trois grandes catégories de villes centres : métropoles, les grandes villes moyennes et les petites villes moyennes. L’augmentation de la vacance commerciale dans les centres villes est un phénomène très général et ne peut pas être réduit à des caractéristiques purement locales. Par exemple un des critères du dynamisme commercial dans les métropoles est : « un plateau piéton étendu à la taille du cœur de ville ».

L’activité commerciale en centre-ville des métropoles est performante mais aussi préoccupante :

« Les centres-villes sont résilients et enregistrent un taux de vacance moyen de 9,9 % contre 11,9 % en moyenne nationale. Ils n’échappent plus à une forme de fragilisation commerciale voire parfois de dévitalisation avec une évolution forte du taux de vacance commerciale (+ 2 % sur 3 ans), une baisse des chiffres d’affaires des enseignes et une réduction des entrées en magasin. Ils attirent les grandes enseignes internationales, mais voient la part des commerces indépendants se réduire en raison de la hausse constante des valeurs locatives. »

Procos attire l’attention sur la possible déstabilisation du commerce en centre-ville par le développement de pôles commerciaux en périphérie (exemple Neyrpic dans la Métro) :

« Il est à noter que plusieurs de ces métropoles (ex : Nantes, Toulouse, Grenoble, Rennes, Lyon) ont des projets de développement de pôles commerciaux en périphérie. Pour que le commerce de centres-villes ne soit pas déstabilisé par l’arrivée de ces nouveaux équipements, il convient d’être attentifs et de mettre en œuvre les actions visant à assurer les équilibres d’autant plus que les loyers de centre-ville sont élevés et rendent les comptes d’exploitation des commerçants sensibles à toute modification importante. L’évolution du taux de vacance devra donc être suivie avec attention. »

Les grandes villes moyennes enregistrent des performances commerciales nettement inférieures à celles constatées dans les métropoles. Le taux de vacance moyen est très élevé, parfois alarmant avec plus de 12,3 %.

Pour les petites villes moyennes, il y a danger : « Ces villes relais sur le territoire français, constituent souvent la seule centralité de proximité pour des territoires ruraux, mais apparaissent comme souvent très fragiles. 70 % de ces villes moyennes connaissent un taux de vacance inquiétant à plus de 10 %. Ce taux dépasse même 15 % pour 33 % de ces centres-villes, et 20 % pour 14 % des villes étudiées dans cette catégorie. »

Pour accéder au site de Procos, cliquer ici.

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