Fin du grand débat national… un peu en eau de boudin !

Publié le 15 mars 2019

A partir du moment où la Commission Nationale du Débat Public (CNDP) avait été écartée de l’organisation du grand débat, on craignait une mainmise de l’exécutif sur ce débat. La mise en place des cinq garants essayait de camoufler cette ingérence, mais, avant même, que le débat ne soit clos le vendredi 15 mars, des garants ont émis de sérieuses réserves sur le déroulement du débat. Dès leur nomination ils avaient demandé à ce que l’exécutif se tienne en retrait. Le 12 mars sur Europe 1, un des garants expliquait « On comprenait très bien qu’au début du processus, il y ait cette communication, puisque le ‘grand débat’ était quelque chose de nouveau. On aurait ensuite préféré que la communication présidentielle et gouvernementale baisse en intensité. Ça n’a pas été le cas ». De son coté la présidente de la CNDP déclare : « J’avais alerté à plusieurs reprises sur le risque que la communication gouvernementale nuise à la participation. C’est ce que la CNDP constate dans les débats qu’elle organise : une présence trop forte des pouvoirs politiques dissuade toujours certains participants potentiels. Dans son propre intérêt et celui du débat, l’exécutif aurait dû être plus en retrait. »

La réalité montre que le Président de la République a utilisé ce débat non pas pour donner la parole au Français mais pour redorer son image et préparer l’élection européenne de mai 2019 et cela a fonctionné en partie.

Mais il a ouvert la boite de Pandore dont il va avoir beaucoup de mal à la refermer et faire de très nombreux déçus qui vont s’apercevoir qu’on les a menés en bateau.

Mots-clefs : ,

Le commentaires sont fermés.