Création d’une foncière commerciale par la Métropole

Publié le 12 avril 2019

Lors du Conseil de la Métro du 5 avril, une délibération a été adoptée concernant la création d’une foncière commerciale. Il s’agit d’une structure financière spécialisée dans l’acquisition, la rénovation, la commercialisation et la gestion de locaux commerciaux. La puissance publique vient secourir un secteur commercial en souffrance notamment à cause des prix excessifs de location ou d’achat de surfaces commerciales.

La financière commerciale aidée par l’EPFL-D (Etablissement public foncier local du Dauphiné) agira sur l’agglomération en direction de secteurs qui ont été étudiés par une société d’économie mixte parisienne, spécialisée dans la redynamisation commerciale.

La délibération précise : « Les études réalisées mettent en évidence la nécessité pour la Métropole d’intervenir spécifiquement sur certains secteurs commerciaux à redynamiser (vacance importante, manque de diversité ou disparition des commerces en centre-bourgs).

Une intervention sur l’acquisition et la gestion de 10 à 15 % des cellules d’un pôle commercial, pendant une durée limitée, peut en effet permettre de relancer l’intervention du secteur privé sur les autres cellules commerciales compte-tenu de la nouvelle commercialité donnée au quartier.

Dans le cadre des études menées, 12 sites prioritaires ont été identifiés et ont fait l’objet d’une expertise :

  • le centre-ville de Vizille,
  • la place Maisonnat et le pôle Vercors/Saveuil à Fontaine
  • la petite Tronche,
  • le centre-bourg de Sassenage,
  • les rues Chenoise/Brocherie, rues Strasbourg/Chavant/place de Metz, rue Stalingrad, cours Berriat/place St Bruno, Grand’Rue, Rue Saint-Laurent à Grenoble,
  • le centre-ville d’Echirolles.

Ces pôles représentent une diversité de situations commerciales qui nécessitent une intervention publique. Certains sont plus attractifs que d’autres et permettront d’équilibrer le modèle économique des opérations de redynamisation commerciale. Pour autant, l’étude a également pointé la nécessité d’intervenir sur des commerces au cas par cas : dernier commerce en bourg rural, boutique à l’essai…

Retenant le principe d’une intervention sur 10 à 15 % des locaux par pôle commercial, cette première analyse a permis d’identifier entre 65 et 75 locaux nécessitant d’être acquis sur l’ensemble des secteurs précités pour un montant total estimé entre 14 M€ et 18 M€.

L’effort d’acquisition de locaux pourrait être porté conjointement par l’EPFL-D et une foncière commerciale. Cette dernière se verrait confier les éventuels travaux, la commercialisation et la gestion des locaux, y compris ceux acquis par l’EPFL-D. La foncière commerciale s’appuierait de façon privilégiée sur une SEM existante qui diversifierait ses missions et développerait des compétences en matière de commercialisation et de gestion de locaux économiques, afin de mutualiser les coûts. Il pourrait ainsi s’agir soit d’une SEM existante, soit d’une nouvelle structure composée d’une SEM existante, l’EPFL-D et d’autres partenaires privés…

Les missions dévolues à cette foncière seraient les suivantes :

  • maîtriser et acquérir des locaux commerciaux par négociation, préemption ou par des baux emphytéotiques,
  • rénover, aménager et mettre aux normes les locaux,
  • commercialiser le local en y installant une activité conforme à la configuration du local, à l’environnement commercial et aux besoins du quartier,- gérer les locaux commerciaux et artisanaux dans la durée. »

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