Fin 2017, 1 751 entreprises sont contrôlées par l’État

Publié le 12 avril 2019

L’INSEE publie chaque année une étude sur le nombre de sociétés contrôlées par l’Etat et précise quel est le rang de contrôle de ces sociétés. Le rang de contrôle est le nombre de maillons entre l’État (actionnaire final) et la société. Il est de 1 pour les sociétés contrôlées directement par l’État, de 2 pour les filiales de ces sociétés et ainsi de suite. Le secteur d’activité prédominant est celui du tertiaire. Il regroupe les deux tiers des sociétés détenues majoritairement par l’État et les trois quarts de leurs effectifs salariés.

L’Etat contrôle directement 89 sociétés, soit 3 de plus qu’en 2016.

Les grands groupes les plus importants, contrôlés directement par l’Etat, sont La Poste, EDF, SNCF et RATP.

L’année 2017 a notamment été marquée par la restructuration de la filière nucléaire française.

« Fin 2017, le nombre de sociétés françaises détenues par l’État s’établit à 1 751 unités, soit 43 sociétés supplémentaires par rapport à 2016. Cet accroissement net est dû principalement à l’augmentation du nombre de filiales au sein des groupes La Poste (+ 36 sociétés) et Électricité de France (EDF, + 32 sociétés). En 2016, la hausse nette du nombre de sociétés détenues par l’État s’élevait à 77 sociétés. Les groupes La Poste et EDF y avaient déjà particulièrement contribué.

Toutefois, les effectifs salariés des sociétés contrôlées majoritairement par l’État diminuent de 10 000 (- 1,3 %), après une baisse de 13 000 salariés en 2016. Fin 2017, 767 000 salariés travaillent dans ces sociétés, soit 3,1 % de l’emploi salarié en France…

Restructuration de la filière nucléaire

Engagée en 2015, la réorganisation de la filière nucléaire française s’est poursuivie en 2017, avec la restructuration d’Areva, laquelle réduit fortement le périmètre du CEA, acteur principal du nucléaire en 2016 avec une soixantaine de sociétés et près de 43 000 salariés. En 2017, le plan de restructuration d’Areva a donné naissance à quatre entités distinctes :

Orano SA (15 500 salariés), anciennement New Areva Holding, garde les activités des mines d’uranium et du cycle du combustible. Il se concentre sur l’enrichissement et le recyclage du combustible nucléaire, la logistique et les services liés au nucléaire, dont le démantèlement.

Framatome (7 500 salariés), anciennement New NP, devient un sous-groupe d’EDF et se concentre sur la conception des réacteurs et le matériel nécessaire aux centrales.

TechnicAtome (1 500 salariés), anciennement Areva TA, est spécialisé dans la conception, la réalisation, la mise en service et le maintien en conditions opérationnelles des réacteurs nucléaires compacts.

Areva SA (moins de 100 salariés), seule à conserver la dénomination « Areva », est une structure de défaisance maintenue temporairement le temps d’achever le projet de réacteur EPR OL3 en Finlande et de suivre les risques liés aux irrégularités constatées au Creusot.

L’État demeure à la tête de toutes ces sociétés directement ou indirectement. Après cette restructuration et la suppression d’environ 3 000 emplois, le CEA reste à la tête d’un groupe de 3 unités et 16 000 salariés, tout en conservant des participations dans Orano SA et TechnicAtome. »

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