L’INSEE montre une corrélation entre le dynamisme démographique et l’emploi

Publié le 19 mai 2019

L’INSEE montre qu’en France, les dynamiques territoriales de population et d’emploi sont en partie liées : la croissance démographique peut stimuler l’économie et inversement un tissu productif porteur peut être un facteur d’attractivité.

Les variations locales de la population et de l’emploi sont en partie liées. Une croissance démographique vigoureuse peut stimuler l’emploi de la sphère présentielle 1, le volume de population résidente constituant un déterminant essentiel pour ce type d’activité.

En retour, un marché du travail dynamique est susceptible d’attirer de nouveaux habitants. Ainsi, sur la période récente, population et emploi évoluent souvent de concert. La croissance démographique peut toutefois aller de pair avec une baisse de l’emploi. En revanche, entre 2010 et 2015, aucun territoire n’est caractérisé par un recul démographique et un accroissement significatif de l’emploi.

Cinq profils types de zones d’emploi résultent de la confrontation des variations de la population et de l’emploi entre 2010 et 2015. Ils synthétisent les différentes configurations à l’œuvre localement (figures ci-dessous).

1 – Définition de la sphère présentielle

Les activités présentielles sont mises en œuvre localement et visent à satisfaire les besoins des personnes résidentes et des touristes. Les activités productives concernent la production des biens majoritairement consommés hors de la zone et les activités de services tournées principalement vers les entreprises de cette sphère.

Figure 1 – Cinq profils types de zones d’emploi à partir des variations de la population et de l’emploi entre 2010 et 2015

Sur les territoires relevant du profil D, appelé « recul de l’emploi », la baisse de l’emploi est parfois très prononcée comme dans les zones de Laon, Belfort-Montbéliard-Héricourt, Vierzon ou Metz. Cette diminution de l’emploi concerne aussi bien la sphère présentielle que productive et s’accompagne localement d’un développement particulièrement important du chômage : celui-ci concerne plus de 15 % de la population active sur les zones de Lens-Hénin et de Maubeuge. Ces zones d’emploi sont disséminées sur l’ensemble du territoire national, souvent localisées à proximité des territoires en décrochage. Par ailleurs, la population est relativement stable. En effet, l’augmentation du nombre de personnes de 65 ans ou plus y est compensée par une baisse du nombre de personnes de moins de 65 ans. La population de ces territoires est plutôt plus âgée qu’en moyenne métropolitaine, même si celle des zones situées au Nord de Paris est plus jeune. Ces dernières sont plutôt caractérisées par un excédent naturel et un déficit migratoire (Lens-Hénin, Dunkerque, Le Havre ou encore Metz et Nancy) tandis que les autres sont dans une configuration inverse.

Figure 2 – Taux de croissance annuel moyen (TCAM) de la population et de l’emploi entre 2010 et 2015 par zone d’emploi, selon le profil de zone d’emploi (en %)

Pour lire l’étude, cliquez ici.

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