Nos mobilités et notre vie quotidienne

Publié le 7 juin 2019

Parmi les politiques publiques pilotées localement par le SMTC, la Métropole et la ville de Grenoble, les actions concernant les mobilités ont un impact extrêmement important sur nos vies quotidiennes. La nouvelle majorité issue des élections municipales de 2014, a mis en place de nombreux acte qui vont permettre :

  • d’agir pour limiter les impacts du changement climatique et améliorer la santé publique en développant les mobilités actives (marche, vélo…) et douces (transports en commun, autopartage, covoiturage) ;
  • d’améliorer le pouvoir d’achat par des tarifications solidaires élargies, malgré les difficultés financières des collectivités publiques ;
  • d’étendre sur l’ensemble de l’agglomération des capacités de mobilités équitables et l’amélioration des libertés en élargissant le choix des modes de déplacement.

La première grande décision a été de sauver le SMTC, puisque le préfet avait décidé de le faire disparaitre suite aux décisions de l’ancien Président du département (A. Vallini, PS) de diminuer fortement la subvention au SMTC. Le SMTC est devenu la nouvelle autorité organisatrice des mobilités (AOM).

Vu la vitesse du changement climatique et les atteintes de mieux en mieux connues à notre santé par la pollution des émissions des automobiles, il est indispensable d’agir vite malgré les réticences au changement. L’ensemble des choix politiques faits depuis 2014 doivent être poursuivis et amplifiés. C’est la démonstration quotidienne que l’action politique locale paye quand elle est organisée autour de priorités claires et cohérentes sur le long terme.

Agir pour limiter le changement climatique, améliorer la santé de tous et offrir un large choix de mobilités

Diminuer l’utilisation de la voiture.

Création de la métropole apaisée à 30 km/h et de nombreux outils pour anticiper et agir utilement sur la pollution atmosphérique : gratuité lors des pics de pollution, mise en place des vignettes « Crit’air ». Création d’une ZCR (zone à circulation restreinte) désormais ZFE (zone à faibles émissions). Interdiction d’accès au centre-ville pour les poids-lourds et utilitaires les plus polluants. Des centres de distribution urbaine pour une logistique éco-responsable. 800 places créées dans les parkings relais pour diminuer les voitures au centre de l’agglomération. Accélérer la transition énergétique des métropolitains en développant le covoiturage (80 lieux de rendez-vous et des voies dédiées) et de l’autopartage pour faire évoluer les utilisations de la voiture.

Développement du vélo : Création de 1000 places supplémentaires pour garer les vélos par an, minibox à vélos, parcs à vélos de la gare de Grenoble, à Gières et à Sassenage, 2000 places vélo en 2019 dans le centre-ville. Implanter le réseau chronovélo (40km en 2021) permettant l’accès rapide au centre-ville depuis la périphérie. Une nouvelle gamme de métrovélo pour tous les âges et lancement des métrovélo cargos.

Développement de la marche à pied : extension du centre-ville pour les piétons avec la réalisation de CVCM (cœurs de ville, cœurs de Métropole) qui aidera au maintien du commerce de centre-ville. Il y avait 30 ans que le périmètre piétonnier n’avait pas évolué ! Plus d’arbres, reprise de l´éclairage public et amélioration pour les personnes à mobilité réduite : c’est faire la ville pour tous.

Pour les transports en commun :  vers un grand syndicat commun faisant Autorité des Mobilités avec le SMTC, le Grésivaudan et le Voironnais. Evolution du réseau de tram : extension de la ligne B, mise en service de la E, extension de la ligne A, création de 7 lignes Chronobus. Maintenant 75% de la population est à moins de 500 m du réseau de nuit. Chaque commune dispose d’une ligne de bus. Transition des bus pour abandonner le diesel. Future réorganisation des lignes de tram pour en mettre 8 en place et création de deux lignes de bus à haut niveau de service.Fin 2019, expérimentation d’une carte « Pass’ Mobilités » pour tous les modes (transports en commun, Métrovélo, autopartage, covoiturage, stationnement…). Mise en place d’un cable entre Fontaine et Saint Martin le Vinoux. Etude du RER ferroviaire reliant Rives (Voironnais), Brignoud (Grésivaudan), Saint-Marcellin (sud Grésivaudan) et Clelles (Trièves). Autre projet : la création d’une ligne de tram-train depuis Grenoble jusqu’à Vizille.

Amélioration du pouvoir d’achat par les tarifications solidaires

La tarification des transports en commun a évolué en choisissant comme critère les revenus des ménages. Malgré les difficultés financières, le SMTC a fait des efforts pour améliorer les tarifications en gelant les tarifs solidaires, automatisation de la tarification solidaire renouvelée sans justification, création d’une tarification solidaire pour la location des Métrovélo. Baisse de 44% du tarif de l’abonnement mensuel des transports pour les 18-24 ans (entre 2014 et 2016).

3 mois de gratuité pour Métrovélo, CITIZ ou réseau TAG pour les nouveaux arrivants dans l’agglomération.

Une étude est en cours pour examiner la question de l’extension de la gratuité des transports en commun.

Des questions fâchent :

La réalisation de la liaison à grande vitesse Lyon-Turin est un gouffre financier alors qu’il existe une alternative efficace pour le fret ferroviaire avec la ligne existante dont la capacité est très suffisante. La ville de Grenoble ne participe plus à ce projet d’un autre âge. La municipalité précédente entendait ainsi participer au financement d’un tronçon grande vitesse qui aurait permis de gagner 9 minutes sur la liaison TGV Paris-Grenoble, ce qui aurait couté 330 millions d’euros à la Métro et à la Ville !

Elargissement de l’A480. Autant la restructuration de l’échangeur du Rondeau est nécessaire (payé par l’Etat et les collectivités), autant l’élargissement au gabarit autoroutier de l’A480 est très critiquable. La contestation de ce projet a été faible car il est financé par AREA (300 millions d’euros) récupéré sur l’allongement de ses concessions et non par les collectivités. Au lieu d’en faire un quasi-boulevard urbain comme il était prévu en 2011 lors de la seule concertation effectuée sur ce projet, l’accord Macron pour la relance du plan autoroutier est passé par là et c’est une vraie autoroute qui est maintenue. La ville de Grenoble s’est retrouvée très seule à exiger d’AREA et du préfet certains aménagements pour limiter les dégâts futurs. Les discours sur la non augmentation du trafic ont pu tromper les habitants, mais la réalité émergera lorsque le projet sera terminé, si les recours n’aboutissent pas.

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