Une étude sur le système économique grenoblois

Publié le 14 juin 2019

En collaboration avec l’AURG, une étude a été réalisée par Mme Magali Talandier, économiste et professeure en aménagement et urbanisme à l’Université Grenoble Alpes, intitulée « La région grenobloise, un système économique singulier ».

Qu’en est-il de la situation économique de la région grenobloise ou, plus précisément, de l’aire urbaine de Grenoble en comparaison de la moyenne des dix plus grandes aires urbaines françaises (hors Paris) ? Le modèle qui a fait son succès est-il toujours d’actualité ? Que lui faudrait-il pour rebondir et améliorer sa capacité de résilience face à la crise… ?

C’est pour apporter des réponses à ces questions, alimenter le débat et contribuer à une connaissance partagée du fonctionnement du système économique de la région grenobloise, que l’Agence d’urbanisme a sollicité l’expertise de Magali Talandier

Ce qu’il faut retenir de l’étude :

« Le système économique de la région grenobloise repose sur une solide économie productivo-publique, héritage du passé technopolitain brillant du territoire. Ce modèle souvent cité en référence a cependant assez mal résisté à la crise de 2008 en enregistrant des pertes substantielles d’emplois, particulièrement dans le domaine industriel. Le territoire souffre en outre d’une difficulté chronique à dépenser les richesses produites en son sein.

Une force pour rebondir réside dans la compréhension des composantes du système territorial, avec des interdépendances marquées, en particulier entre la métropole et les territoires voisins, et dans la capacité à construire des coopérations aux bonnes échelles, en s’attachant à activer de nouveaux leviers.

“… Il ne s’agit pas de rattraper le retard et d’essayer de devenir la ville créative, culturelle, attractive de la fin du 20e siècle… mais bien d’inventer le modèle « grenoblois » du 21e siècle, à la fois spécifique et résilient. Ce territoire recèle des atouts indéniables, des énergies et des savoir-faire locaux hors pair, j’en suis convaincue, mais il faut que ces ressources soient plus largement mises au profit d’un projet commun. Défendre l’idée d’une région urbaine résiliente oblige à penser et faire avec les autres, impose d’articuler les enjeux de temps long et les impératifs de l’action ou du temps court, de savoir réagir au moment du choc mais également d’anticiper, en transformant son modèle (…). »

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