La situation financière de Grenoble fin 2018

Publié le 21 juin 2019
©Ville de Grenoble

Au Conseil municipal du 17 juin, le compte administratif 2018 (CA 2018) a été adopté. Il s’agit de la dernière photographie disponible des finances de la Ville avant l’élection municipale de 2020. Contrairement au budget primitif qui est voté en fin d’année et qui n’est que prévisionnel, le CA décrit de manière exacte et contrôlée par le trésorier municipal (qui est agent de l’Etat), le détail des dépenses et des recettes de fonctionnement et d’investissement de la commune durant l’année 2018. Pour analyser correctement un compte administratif il faut faire une analyse sur plusieurs années afin d’éviter des effets de dépenses ou recettes exceptionnelles qui peuvent brouiller des évolutions d’une année sur l’autre, c’est pourquoi le service financier de la Ville présente dans un document de présentation les grands équilibres financiers sur plusieurs années.

Le point le plus important de cette gestion financière est que la majorité n’a pas augmenté les taux des impôts, malgré les pertes de recettes imposées par les diminutions des dotations de l’Etat. C’est la première fois que ceci se passe depuis plus de 50 ans. L’opposition de droite a essayé de camoufler ce fait indéniable en partant dans une discussion sur la pression fiscale, mélangeant ce qu’a fait la Ville et ce qu’a fait la Métro, en disant d’ailleurs des bêtises sur l’évolution des frais de personnel qui sont très maitrisés contrairement au passé.

Pour voir quel a été l’effort de gestion pour redresser les finances de la ville, quelques graphiques comparent la situation de Grenoble avec celle de la moyenne des grandes villes de la strate de plus de 100 000 habitants :

Le redressement de l’épargne brute montre que la ville peut investir tout en maitrisant sa dette. Les experts en analyse financière des collectivités estiment qu’en dessous de 7 % pour le taux d’épargne brute par rapport aux recettes de fonctionnement, c’est le grand danger vers la mise sous tutelle, ce qui a failli se passer si dès 2016 la ville n’avait pas redressé la barre. En 2018 le taux pour Grenoble dépasse les 10%.

La dette est maitrisée et le passé pèse toujours très lourd ; dans le graphique ci-dessous sont indiquées les montants de la dette durant les mandats des différents maires depuis 1983 : Carignon (1983-1995), Destot (1995-2014) et Piolle (2014-2020). Il saute aux yeux qui est responsable du montant important de la dette, que traine la ville depuis les années de corruption.

Sous Destot il aura fallu notamment absorber les dégâts de la corruption en revenant en régie municipale pour l’eau (remboursement de 86 MF à la Lyonnaise des Eaux) et beaucoup moins utile, la construction du parking sous le stade des Alpes…

Les fortes économies en gestion se voient clairement sur le graphique suivant où la ville de Grenoble revient dans la moyenne des grandes villes.

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