Bilan municipal (suite) : nos écoles, nos cultures, nos jeunes enfants…

Publié le 28 juin 2019

La commune a pour compétence obligatoire, la construction, l’entretien et les charges de fonctionnement (hors personnel enseignant), des écoles maternelles et élémentaires publiques, qu’elle met à la disposition de l’éducation nationale. Par contre les investissements et les charges de fonctionnement, pour la culture ou les équipements de petite enfance, sont des dépenses facultatives. A Grenoble les budgets culturels sont traditionnellement élevés par rapport à d’autres villes, notamment parce que la Ville a assuré des charges de centralité pour toute l’agglomération depuis très longtemps. Ce n’est qu’en 2017 que la Maison de la Culture (MC2) et le Centre chorégraphique national de Grenoble (CCN2) ont été pris en charge par la métropole au titre des grands équipements culturels d’intérêt communautaire. Le budget des cultures reste très important démontrant la vivacité et le renouvellement des actions culturelles dans la ville.

La très mauvaise surprise que la nouvelle équipe municipale découvre à son arrivée en avril 2014, ce sont des finances très dégradées et l’annonce des baisses des dotations de l’Etat qui vont se poursuivre jusqu’en 2017, avec une diminution de 17 M€ par an, soit une perte de plus de 75 M€ sur la durée du mandat. Un certain nombre d’engagements qui avaient été pris lors des élections municipales ne vont pas pouvoir être tenus, par exemple la création de 200 places de crèches, le soutien aux crèches associatives, le maintien des petites bibliothèques à Hauquelin et à Prémol (dont la fermeture avait déjà été prévue dans les années antérieures), le maintien ou l’augmentation du niveau des subventions aux associations, la gratuité des transports en commun pour les 18-25 ans…

La municipalité ayant décidé de bloquer les taux des impôts pour ne pas faire subir aux habitants l’austérité gouvernementale, il a fallu mettre en place un plan de sauvegarde des services publics locaux pour réorganiser au mieux l’activité municipale en fonction des priorités politiques portées par la majorité.

Au même moment, la majorité découvre l’explosion du nombre d’enfants à scolariser (non prévue par l’équipe précédente) et qu’il faut en catastrophe ouvrir de nombreuses nouvelles classes. Refusant de poursuivre la prolifération d’Algecos supplémentaires, elle décide de faire un plan école très lourd puisqu’il est chiffré à plus de 60 M€ (lire ici).

Cette décision va représenter le tiers des investissements de la ville pour ce mandat et donc diminuer les marges de manœuvres pour d’autres politiques. Mais la politique c’est faire des choix et l’éducation est une priorité première. Même en fonctionnement cette priorité se traduit par une augmentation des charges scolaires au moment où la ville doit faire d’importantes économies.

Une réalité qu’il faut aussi prendre en compte, c’est que depuis les années de la corruption (1983-1995), le patrimoine de la ville, notamment le patrimoine scolaire, a pris un tel retard dans son entretien que la ville n’a pas réussi à le rattraper, et qu’elle manque de financements pour essayer de le maintenir à peu près en état.

Malgré ces difficultés exceptionnelles, la mairie a réussi à maintenir le budget de la culture à un haut niveau, à augmenter fortement le budget pour les écoles et à maintenir une forte subvention au CCAS, cependant insuffisante pour financer suffisamment l’entretien des crèches municipales et l’aide aux crèches associatives.

La grande polémique sur les bibliothèques a contraint la mairie à revoir complètement la politique de la lecture publique car il est apparu que les bibliothèques recevaient de moins en moins d’usagers, d’où un plan ambitieux pour la lecture publique et la décision de rendre l’accès aux bibliothèques gratuit pour toutes et tous. Ainsi, la rénovation réussie de la bibliothèque Alliance permet de maintenir dans ce quartier un équipement public de qualité.

En cette période où les inégalités sociales se sont creusées, la mairie a pris grand soin de repenser les tarifications sociales des services publics et d’élargir la gratuité quand elle le pouvait. Mais malheureusement (comme d’habitude…) l’Etat a imposé des décisions aux communes sans leur apporter toutes les aides financières correspondantes, par exemple pour les activités périscolaires et pire, le gouvernement Macron a supprimé les emplois aidés ce qui a mis en grande difficultés certaines associations.

Nos écoles …

L’éducation et l’émancipation de tous les enfants est une priorité

Les grands axes de la politique éducative municipale mise en œuvre depuis 2014, sont :

  • Le renforcement de la capacité et de la qualité de l’accueil scolaire et périscolaire,
  • Le soutien aux différents temps de l’enfant, de l’ado et du jeune,
  • La lutte contre les inégalités,
  • L’accompagnement dans la construction citoyenne de tous les enfants et jeunes de Grenoble.

Investir dans les écoles, pour offrir les meilleures conditions de scolarisation à tous les enfants 

La qualité de l’accueil passe déjà par les conditions matérielles : ainsi, la municipalité a décidé d’investir 64,3 millions d’euros dans le Plan Ecoles pour augmenter les capacités d’accueil des écoles de la Ville face à l’augmentation des effectifs scolaires (+25% en dix ans entre 2006 et 2016), adapter les restaurants scolaires, entretenir le patrimoine scolaire et renforcer les qualités environnementales de ces bâtiments.

De nouvelles écoles ont vu ou verront prochainement le jour : l’école Simone Lagrange a ouvert ses portes début 2018, dans le quartier Presqu’île-Jean Macé. A Berriat-Saint Bruno, la nouvelle école maternelle Florence Arthaud ouvrira à la rentrée 2019. Les travaux de construction de la future école « Hoche » ont démarré à l’automne 2018 pour une livraison prévue à la rentrée 2020. Le permis de construire de l’école « Flaubert » a été déposé, pour un démarrage de travaux en 2021 et une ouverture en 2023.

D’autres écoles ont été ou seront prochainement agrandies : la maternelle et l’élémentaire Jean Racine (2016 et 2020 respectivement), Buffon (les travaux viennent de se finir et elle sera inaugurée à l’automne 2019), Diderot pour une livraison partielle en 2020 et totale en 2021, ou encore Grand Chatelet (2020-2021). 

3 restaurants scolaires ont été mis en service dès la rentrée 2017 :  rénovation et extensions des restaurants des écoles Sidi Brahim et Elisée Chatin et livraison d’un nouveau restaurant scolaire à Léon Jouhaux.

D’importants travaux de rénovation énergétique sont menés, notamment à Ampère, Chatin et Painlevé, ainsi qu’à partir de 2020 à Joseph Vallier. Ces travaux permettront aussi de lutter contre les canicules.

De manière générale, l’ensemble des travaux du Plan Ecoles répond à un souci d’exemplarité environnementale (mutualisation, matériaux bio-sourcés, bois, panneaux photovoltaïques, baisse de la consommation énergétique, réhabilitation thermique, végétalisation, qualité de l’air intérieur, etc…)

Investir pour les écoles c’est aussi une affaire quotidienne : des travaux de maintenance et entretien sont réalisés tous les ans, avec un budget moyen annuel de 1,3 millions d’euros.

Les accès aux écoles sont sécurisés (aménagement des abords, limitations de vitesse, piétonnisation…)

Des efforts sont faits pour améliorer l’accueil et l’accessibilité de tous les groupes scolaires.

Garantir les moyens humains et matériels pour favoriser les conditions d’enseignement

Augmentation des effectifs des ATSEM (Agents territoriaux spécialisés des écoles maternelles) passant d’une couverture de 83% des classes à la rentrée 2013 à 95% à la rentrée 2018, malgré l’impact de la suppression des contrats aidés et l’augmentation du nombre de classes. 

Création de postes d’agents techniques liés à l’entretien des écoles et la restauration (au moins 8 temps plein).

Soutien aux activités culturelles et sportives dans toutes les écoles pour assurer de bonnes conditions d’enseignement aux enfants grenoblois.

Le rôle et la présence des Educateurs territoriaux des activités physiques et sportives (ETAPS) a été conforté :

Augmentation des créneaux de natation scolaire et des classes inscrites au ski scolaire, ainsi que de l’intervention des musiciens du Conservatoire (360 classes touchées), développement de l’accueil en bibliothèque (91% des classes maternelles, et 67% des classes élémentaires accueillies).

La municipalité a rénové l’ensemble de l’équipement informatique dans les écoles : 1000 ordinateurs installés, pour un investissement d’un demi-million d’euros pour mettre le parc à niveau et équiper les nouvelles classes, déploiement de vidéoprojecteurs dans toutes les classes élémentaires entre 2018-2023, et déploiement intégral en logiciels libres avec un environnement dédié à la pédagogie dans l’ensemble des écoles élémentaires prévu après la rentrée 2019.

Soutenir les différents temps de l’enfance L’éducation ce n’est pas seulement l’école : l’idée de parcours éducatif c’est de penser tous les temps de l’enfant, de la petite enfance à l’âge adulte, du temps de l’école au temps des loisirs, de la famille à l’école, et d’organiser des parcours cohérents, avec une attention particulière aux moments charnières et à la coopération entre tous les acteurs de la communauté éducative.

D’abord assurer l’entrée en scolarité et de bonnes conditions de scolarisation des enfants de moins de 3 ans au moyen de partenariats renforcés avec l’éducation nationale et les acteurs de la communauté éducative dans les écoles en REP et REP+.

Assurer une restauration scolaire de qualité : l’introduction de plus de 50% de bio/local et de menus végétariens dans les cantines des écoles a valu à la Ville de se voir décerner le premier prix des Cantines Rebelles en 2018 ! Cet effort très important fait depuis 2014 cherche aussi à lutter contre le gaspillage alimentaire. Un renforcement de la tarification sociale des cantines : un repas coûte 0,77 € pour les quotients familiaux les plus bas (soit pour 2700 élèves).

Faire de l’accueil périscolaire un temps éducatif à part entière

L’accueil périscolaire est un temps éducatif à part entière, et il ne cesse de s’améliorer depuis sa mise en place (professionnalisation des intervenants, meilleure organisation des espaces, renforcement de l’information aux parents, choix laissé aux enfants…). L’accueil du matin et l’accueil du mercredi midi sont gratuits. L’accueil périscolaire du soir est payant au forfait, à partir de 3 soirs de fréquentation hebdomadaire. Ce forfait est calculé en fonction du quotient familial des parents, le coût est très bas pour les faibles revenus.

La fréquentation des musées par les scolaires a doublé, les tarifs du téléphérique pour les enfants et les scolaires ont été réduits .

Lire ici l’éventail des activités péri-scolaires proposées

Les associations socio culturelles, sont des partenaires éducatifs majeurs que la Ville soutient à hauteur de 8 millions d’euros (subventions et mise à disposition de locaux).

Des espaces dédiés aux jeunes ont été créés : la Chaufferie, le Transfo, et en 2021-2022 un nouvel équipement est prévu dans le quartier Villeneuve-Village Olympique. Différents dispositifs d’accompagnement (BAFA, Fonds Initiatives Jeunesse, « Chantiers d’été ») permettent aux jeunes de se former, de s’engager, et de s’ouvrir au monde.

Rythmes scolaires, la ville a maintenu la semaine de 4,5 jours comme pour 60% des classes de la métropole.

Sur cette question, les collectivités n’ont pas été aidées par les gouvernements successifs, que ce soit dans les règles imposées qui se sont mises à varier au cours du temps et dans le financement qui encore une fois a vu les gouvernements ne pas apporter les soutiens financiers suffisants, laissant les communes se débrouiller.

La ville a fait de très nombreuses réunions avec les parents d’élèves, des évaluations avec l’aide de spécialistes, mais l’administration de l’éducation nationale n’a pas montré une volonté d’innovation très avancée.

La ville a mené une importante démarche d’évaluation de la politique concernant le périscolaire et les rythmes scolaires. Il y a eu un apport de chercheurs spécialisés sur ces questions pour réfléchir sur la meilleure façon de prendre en compte le rythme naturel des enfants. Plusieurs rencontres avec l’ensemble de la communauté éducative (enseignants, professionnels de l’éducation et de l’enfance, familles…) et une série d’enquêtes auprès de différents acteurs de l’éducation des enfants, auprès d’enfants et auprès des familles. Tout converge pour estimer qu’il ne faut ni charger le temps d’apprentissage scolaire dans une journée, ni diminuer le nombre de journées d’école. La ville a même proposé des alternatives à la semaine des 4,5 jours avec le mercredi matin sans changer le nombre d’heures d’apprentissage par jour. Par exemple elle a proposé de déplacer la matinée du mercredi matin au samedi matin, ou encore diminuer un peu les vacances pour soulager quelques mercredis, mais l’éducation nationale n’était pas favorable à se lancer dans de telles innovations

On trouve beaucoup d’informations et de documents à ce sujet sur le site de la Ville.

Appui à des initiatives pédagogiques

La ville de Grenoble a décidé de s’impliquer fortement dans l’appui aux initiatives pédagogiques soutenant les sciences dans l’enseignement primaire et secondaire.

Elle a ainsi aidé à la création de la « Maison pour la Science Dauphiné Alpes » et à la concrétisation d’un centre Pilote « La Main à La Pâte ». Cette action prend par ailleurs tout son sens dans le cadre de la démarche « Grenoble, ville de Demain » qui fédère les initiatives locales sur les défis sociétaux fondamentaux que sont l’alimentation, le logement, les déplacements, l’économie, mais aussi l’éducation.

Elle a décidé de participer au projet « EXPIRE » avec l’Université Grenoble Alpes. Ce projet va aider les enseignants de l’école primaire à aborder l’enseignement à la pensée informatique, en lien avec les problèmes d’apprentissage aux mathématiques, en montrant les apports positifs pour les élèves et en leur proposant des ressources pédagogiques et des moyens de formation.

Des actions ont été réalisées dans le cadre de projets européens jeunesse POLKA (PEJA) et éducatif IMAGES CROISEES (Comenius Regio).


Nos cultures

Le début du mandat a été difficile, notamment par la nécessité de comprimer très vite certaines dépenses pour absorber la violente baisse des dotations de l’Etat, ce qui a empêché un dialogue apaisé avec les acteurs culturels. Par ailleurs l’expression du projet politique de la nouvelle majorité est restée floue trop longtemps et la mise en place de nouvelles règles d’attribution des subventions a pris beaucoup de temps. Devant les décisions prises en urgence, certains acteurs ont cru à une tendance à la « municipalisation » du secteur culturel, mais la remise en cause de situations acquises était nécessaire pour permettre aux cultures émergentes ou en développement de se développer, ce qui n’était pas facile à faire admettre à des acteurs culturels habitués depuis longtemps à une hausse constante du budget culture, sans évaluation de l’impact en matière de démocratisation de l’accès aux cultures.

La finalité de la politique culturelle est l’émancipation. Elle s’est concrétisée par 4 grands choix d’orientations :

  • Soutenir la création et respecter l’indépendance des programmateurs et la liberté de création
  • Aider tous et toutes de trouver sa place dans la vie culturelle grenobloise et d’y participer
  • Favoriser les rencontres par les cultures via une plus grande ouverture des lieux et équipements, l’utilisation de l’espace public et la mise en lumière de la création artistique dans les grands temps forts de la ville.
  • Valoriser son patrimoine, témoignage des histoires humaines qui ont fait de la ville de Grenoble ce qu’elle est aujourd’hui.

Le budget des cultures est un des budgets les plus importants de la ville, il est resté constant si on garde le même périmètre (il a diminué par les transferts à la Métropole de la MC2, du CCN2 et de l’ESAG); il représente 12 % des dépenses de la commune depuis 2014, malgré les fortes baisses des recettes de fonctionnement,

Survol rapide des réalisations depuis 2014 :

Soutien à la création et indépendance des programmateurs

Arrêt des subventions historiques sans critères affichés et des demandes de subvention sans objet. Evaluation des projets, mutualisation des lieux.

Construction d’une relation partenariale avec les acteurs culturels : rédaction d’un document en 2017, Grenoble cultures, en accès sur le site de la ville, coconstruit avec les acteurs culturels, qui permet de définir les modalités d’accompagnement des acteurs culturels. Cette relation partenariale passe par des échanges permanents, la compréhension des besoins des artistes et la nécessité pour la Ville de rendre compte de la bonne utilisation des moyens publics.

Le choix d’assumer la liberté de création et de programmations et le refus de la censure des équipes artistiques et culturelles, ont été exprimés très clairement lorsque la ville a défendu la fresque sur la police de Goin.

Différents soutiens ont été mis en place :

Des bourses pour les arts plastiques, mise à disposition d’ateliers (de 6 mois à 2 ans) pour les artistes des arts visuels (photo, cinéma, peinture, sculpture…), résidences d’auteurs, dispositifs de soutien aux musiques actuelles (Création d’une pépinière pour les musiques actuelles et implantation du département musiques actuelles du Conservatoire de Grenoble). La Chaufferie devenue équipement pour la jeunesse et les activités culturelles), soutien (jusqu’à 5 000 €) aux groupes, musiciens ou DJ émergents, appel à projets Clé de sol…

Une profonde restructuration du théâtre municipal a été engagée : depuis 2016 c’est la fin d’une logique privée (achats de spectacles parisiens) et l’affirmation d’une volonté de valoriser les ressources locales : au moins 30% de sa programmation et 30% de son budget artistique sont réservés aux compagnies et formations locales.

Valorisation et soutien à la création d’un pôle associatif autour du 7e art (cinéma Juliet Berto) ; soutien aux rencontres du cinéma de montagne…

Permettre à tous et toutes de trouver leur place dans la vie culturelle grenobloise et d’y participer

Actions sur les tarifs – car la question financière peut être un frein : Gratuité des représentations au Conservatoire (2016), au Cabaret frappé (2016), des répétitions publiques au théâtre municipal accompagnée d’une baisse des tarifs (2015), des trois musées pour les moins de 26 ans (2016). Gratuité totale des bibliothèques à partir de juillet 2019.

Provoquer des rencontres entre cultures et publics

Partenariats avec des associations : par exemple visite du Musée par le Secours Populaire et l’APARDAP depuis 2018. Faciliter l’accès à l’art pour tous : aujourd’hui 100% des écolier-es sont engagés dans des parcours artistiques et culturels ; le nombre de classe qui visitent le Musée a été multiplié par 2. Ouvrir les lieux : Printemps du Livre au Musée, portes ouvertes du Conservatoire ; sortir l’art dans les rues et investir l’espace public parce qu’il permet un contact direct entre le public et l’art – via le Street Art Fest, mais aussi via des projets participatifs comme ceux des rue Chenoise ou de la rue du Drac, mais aussi des festivals (Merci Bonsoir au Parc des Arts, Grand Rassemblement du centre chorégraphie national…). Parc des arts, reconstruction du théâtre Prémol, aide au Prunier Sauvage à Bachelard (création d’un théâtre de verdure).

Mise en valeur de la création artistique dans les grands temps forts de la ville à l’occasion de grands évènements (anniversaire des JO, Fêtes des Tuiles…)

Permettre à chacun de participer : Pour sortir du « fait du prince » dans la gestion des subventions, un comité d’avis pluraliste, ouvert aux élus d’opposition et associant les usagers se réunit régulièrement pour examiner les demandes de subventions. Création d’Envies de Cultures, en 2016, pour associer artistes locaux et habitants dans des projets culturels et artistiques; exemple le projet Figures à la MDH Chorier Berriat.

Création de 20 bourses du conservatoire octroyées chaque année depuis 2017 (qui peuvent payer tout : droits d’inscription, instrument, transport…) pour les quotients familiaux inférieurs à 900.

Un ambitieux plan de développement de la lecture publique

Les bibliothèques sont les premières portes d’entrée vers la lecture et vers la culture. Les 162 agents qualifiés animent un réseau de qualité mais qui doit évoluer en permanence vu que les habitudes, les usages changent et qu’il y a une diminution de la participation du public dans les bibliothèques. Cette baisse d’attractivité remonte à longtemps et est préoccupante, notamment pour les publics jeunes. Alors que Grenoble dépense presque 2 fois plus pour la lecture publique que la moyennes des villes de sa strate (4500 €/ 100 habitants contre 2500 € ailleurs) les jeunes fréquentent le réseau presque 2 fois moins (28% / 53% ailleurs). Il était urgent de réagir.  Le plan lecture a été arrêté au conseil municipal du 25 mars 2019, dont les axes sont :  Ouvrir mieux, ouvrir plus : harmoniser et étendre les horaires ; pour des lieux plus conviviaux, avec de nouveaux services. Voir ce plan ici

Depuis 2015 le budget des bibliothèques est resté constant à 8,4 M€. Il augmente même en pourcentage dans le budget général compte tenu de la baisse des ressources imposées par l’Etat.

Parmi les nouveautés : ouverture de la section jeunesse à la bibliothèque Kateb Yacine (septembre 2017) ; ouverture au prêt des fonds à la bibliothèque d’étude et de patrimoine et création de la NAVETTE interbibliothèques ; livres numériques (Bibook), plateforme lancée par le réseau des bibliothèques. Ouverture de la Numothèque pour accéder aux collections numériques (cinéma, livres, musique…) depuis chez soi !…

Valoriser les patrimoines : construire une vision grenobloise des patrimoines, qui a toujours été contrariée ; c’est quelque chose qu’on partage, qui dit de Grenoble ce qu’elle a de particulier, aux habitants et à l’extérieur. C’est notre histoire collective, marquée notamment par de nombreuses migrations, ce n’est pas rien !

Notamment la Tour Perret, l’Abbaye, Grenoble Ville d’art et d’histoire, le parcours « art dans la ville »… Il s’agit d’enrichir l’image de la ville, qui n’est pas qu’une ville de high tech mais une ville qui a une histoire humaine, une personnalité.

Nos crèches :

C’est historique, à Grenoble c’est le CCAS qui est en charge des crèches municipales. La mairie a renoncé à créer massivement des places de crèche par manque d’argent, et les places actuelles, que ce soit celles du CCAS ou associatives, ont un avenir compliqué sans augmentation de la dotation du CCAS ou de la dotation aux crèches associatives. En effet 70% des coûts d’une place de crèche est constituée directement des salaires des professionnels qui s’occupent des enfants, ces salaires, proches du SMIC pour la majorité des postes, augmentent quasiment automatiquement chaque année en suivant l’augmentation du SMIC.

La municipalité a lancé en 2016 un plan crèche de 5,8 M€ destiné à améliorer les conditions d’accueil, pour construire, réhabiliter et consolider le nombre de places. Mais la proposition de créer 200 places de crèches supplémentaires a été abandonnée faute de moyens financiers.

Grenoble enregistre près de 2 300 naissances chaque année, ce qui représente une moyenne de 14 naissances pour 1 000 habitant·es. Un chiffre bien au-dessus des statistiques nationales qui affichaient, en 2016, seulement 11,7 naissances pour 1 000 habitant·es. Du fait de cette vitalité démographique, un quart des familles grenobloises comptent au moins un enfant de moins de 3 ans. Parmi elles, une partie a recours à des solutions d’accueil collectif en crèche associative ou municipale. Avec 26 places pour 100 enfants, Grenoble est, là encore, bien placée avec un taux d’accueil supérieur de 10 points à la moyenne nationale. Néanmoins cela ne répond pas aux besoins des familles qui se tournent par défaut vers les micro-crèches privées plus onéreuses, ou vers la garde individuelle, moins plébiscitée par les parents, auprès des 651 assistant.e.s maternel.les en activité sur Grenoble.

A noter que 54 % des enfants accueillis dans les établissements du CCAS sont issus de familles vivant sous le seuil de pauvreté. L’accueil en crèche représente ainsi un levier important pour favoriser l’égalité chez les tout·e-petit·es. Il leur permet une socialisation suffisante pour mieux anticiper l’entrée à l’école, l’inclusion des familles dans le projet éducatif du territoire, un accès à une alimentation saine, sûre et de qualité ainsi qu’un éveil artistique et culturel pour se construire et grandir.

La ville de Grenoble finance les crèches du CCAS et les crèches associatives. Le CCAS gère 1278 places dans 28 établissements dont certains anciens et plus adaptés aux attentes des familles, des personnels et au bien-être des enfants. Il y a aussi cinq établissements associatifs (113 places) à gestion parentale, aux valeurs proches de celles du service public, qui placent la collaboration parents-professionnels au centre des projets.

En mars 2017, la crèche Charrel a été le premier établissement inauguré dans le cadre de ce Plan crèches. 53 places dans un équipement confortable et fonctionnel en remplacement de l’équipement Abbé Grégoire, installé depuis une quinzaine d’années dans des modulaires provisoires. En 2018, il y a eu les établissements Mille Pattes et Les Loupiots (géré par l’association AUESC Bajatière). En septembre 2019, ce sera au tour de la crèche Anthoard d’ouvrir ses portes en remplacement de la crèche Saint Bruno. Située depuis 40 ans dans les locaux anciens du 13 rue Henri le Chatelier (secteur 1), elle déménagera donc dans du neuf, dans 684 m² de plain-pied avec jardin, répondant aux normes thermiques et énergétiques actuelles ainsi qu’aux normes d’accessibilité. Fin 2019, ce sera l’ouverture de la crèche Châtelet dans ce quartier rénové.

A l’avenir il faudrait lancer un plan crèche ambitieux qui rénove plus rapidement les bâtiments et qui assure aussi le développement du nombre de places en crèche qui reste insuffisant. Il faudrait aussi redynamiser la politique petite enfance afin que Grenoble s’inspire des meilleures pratiques en vigueur en termes de qualité d’accueil du petit-enfant (par exemple celles soutenues par le collectif « pas de bébé à la consigne »).

A noter que la CAF va augmenter les tarifs des crèches à la rentrée de septembre

A partir du 1er septembre 2019 le coût de la place en crèche va augmenter. La Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf) vient en effet de publier la circulaire relative à l’évolution du barème national des participations familiales, qui prévoit une augmentation de la participation familiale de 0,8% chaque année d’ici à 2022 pour les établissements d’accueil du jeune enfant (EAJE).

L’application de ce nouveau barême doit être effective en septembre, à six mois des municipales ! Si de la souplesse est laissée aux structures pour appliquer ces hausses (2 mois) il faudra revoir les contrats signés avec les familles Selon l’Association des Maires de France, nombre de communes vont se retrouver, de toute façon, dans l’impossibilité technique de revoir tous leurs contrats d’ici à septembre.

« L’évolution du barème des participations poursuit trois objectifs :

  • rééquilibrer l’effort des familles recourant à un Eaje ; 
  • accroître la contribution des familles afin de tenir compte de l’amélioration du service rendu (fourniture des couches, repas et meilleure adaptation des contrats aux besoins des familles) ; 
  • soutenir financièrement la stratégie de maintien et de développement de l’offre d’accueil, ainsi que le déploiement des bonus mixité sociale et inclusion handicap.

Les évolutions suivantes ont été adoptées : 

  • l’augmentation annuelle de 0,8 % du taux de participation familiale entre 2019 et 2022 ; 
  • la majoration progressive du plafond de ressources pour atteindre 6 000 € en 2022 ;
  • l’alignement du barème miro crèche sur celui de l’accueil collectif.

La présente circulaire rappelle les principes et mécanismes généraux du barème national des participations familiales ainsi que les nouveaux taux de participation familiale à retenir à compter du 1er septembre 2019. »

Note : le plafond de ressources est un seuil (en euros par mois) au-delà duquel le taux de facturation reste identique, quelles que soient les ressources de la famille.

Pour lire la circulaire cliquez ici.

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