L’observation des 59 plus grandes intercommunalités de France

Publié le 20 septembre 2019

En 2016, la Fnau (Fédération nationale des agences d’urbanisme) et l’AdCF (Assemblée des communautés de France) avaient édité une première publication « Observ’agglo » qui décrivait et comparait les caractéristiques des principales agglomérations. Elles ont été rejointes par France Urbaine (association des métropoles, agglo et grandes villes) pour l’édition 2019 « d’Observ’agglo ».

Près de 70 indicateurs retenus dans l’analyse sont organisés autour de sept thèmes structurant du quotidien : la démographie, la santé, l’habitat, le niveau de vie, le cadre de vie, la formation et l’emploi.

« Ces indicateurs dessinent à la fois un portrait de la géographie des grandes villes en France et brossent les spécificités de chacune, certaines de leurs facettes ainsi que certaines de leurs fragilités.

Travail collaboratif, la publication est réalisée grâce au concours de plusieurs dizaines d’experts de l’observation issus des agences d’urbanisme et des grandes agglomérations, dont l’Agence et Grenoble-Alpes Métropole étroitement associées. Il s’agit d’un travail réalisé par les territoires pour les territoires, qui vise à éclairer l’action publique, tant locale que nationale.

L’Agence d’urbanisme de la région grenobloise, qui a contribué à la naissance de la démarche avec le BaroMétro, s’est particulièrement impliquée sur le volet Niveau de vie d’Observ’Agglo et a apporté son expertise sur les indicateurs. Elle a participé à la relecture de l’ensemble de cette deuxième édition.

La publication, tout comme les données statistiques et les cartes d’Observ’agglo sont accessibles en open data. Il s’agit de faciliter leur appropriation par les acteurs et d’accompagner ainsi la décision. »

En parallèle de la démarche Observ’agglo, la démarche Métroscope a vocation à offrir une lecture plus spécifique du fait et du processus métropolitain sur les seules 22 métropoles institutionnelles. Cette démarche est complémentaire à Observ’agglo. 

Par exemple la Métro est en retard sur l’offre dans les Ephad : « Ce premier groupe, constitué de sept agglomérations, affiche les tensions les plus fortes du panel. Alors que ces territoires présentent une offre en Ehpad la plus faible (93 places pour 1 000 séniors en moyenne), les séniors ont sensiblement augmenté en 5 ans (+20% en moyenne). Il s’agit des trois agglomérations réunionnaises, de Dunkerque, Perpignan, Avignon et Grenoble. Ces territoires sont ceux où les enjeux d’équipements gérontologiques s’expriment le plus fortement, d’autant que le niveau de vie des habitants est parmi le plus faible du panel, à l’exception de Grenoble. »

Par contre la mortalité y est faible par rapport à d’autres agglomérations : « Près de 65% des agglomérations du panel présentent une sous-mortalité par rapport à l’ensemble de la France : les taux les plus faibles concernent les intercommunalités de l’ouest parisien, Angers ainsi qu’au sud, Toulouse ou Grenoble. 12% des agglomérations du panel ont un taux de mortalité standardisé quasiment équivalent à celui observé à l’échelle nationale. Elles sont situées en Île-de-France, dans l’est et dans la moitié sud du pays, depuis la vallée du Rhône jusqu’au littoral méditerranéen. »

Le niveau de vie y est moyen : « À l’autre extrémité, les territoires les plus riches sont essentiellement localisés en Île-de- France. Les niveaux de vie les plus confortables – supérieur à 2 000€ par mois et par unité de consommation – sont observés à Versailles, Saint-Germain, Paris-Saclay et à Annecy. Quatre métropoles de province se distinguent aussi par des revenus élevés de l’ordre de 1 800 à 1 850€ par mois : Nantes, Rennes, Toulouse et Grenoble. »

Vacances de logements : « Groupes D et E : des agglomérations avec des phénomènes de vacance et une relative adéquation entre la démographie et la production de logements.Ce grouperassemble des agglomérations (Amiens,Besançon, Caen, Lille, Nancy, Paris, Reims,Rouen, Strasbourg, Tours) en situation intermédiairedans le panel tant en matière dedynamiques démographiques que de croissancedu parc de logements. Le développementdu parc est davantage porté par lessegments privés, accédants à la propriétécomme locataires. Les phénomènes devacance y augmentent à un rythme modéré,assez proche de l’ensemble du panel. Legroupe E (Avignon, Aix-Marseille, Dijon, Grenoble, Orléans, Perpignan…) rassemble des agglomérations où la croissance modérée de la population est accompagnée d’abord par celle des segments de logements locatifs.

Le découplage entre la population et les logements est moins important que dans le reste du panel ; ce qui contribue à faire de ce groupe celui dans lequel le nombre de logements vacants s’accroît moins et diminue même dans certaines agglomérations (Brest, Nîmes et Toulon). »

Déclassement par rapport au diplôme : « Les métropoles préservent globalement davantage du déclassement. En 2015, au sein des intercommunalités du panel Observ’agglo, 19,8% des diplômés du supérieur âgés de 25 à 34 ans et occupant un emploi, sont ouvriers ou employés. L’écart est marqué entre les grandes agglomérations (hors métropole) et les métropoles (respectivement 23,5% et 18,7%). Les situations observées dans les métropoles sont très diversifiées : sept d’entre elles se situent en dessous de la moyenne du panel. Il s’agit de Paris, Toulouse, Lyon, Grenoble, Strasbourg, Lille et Nantes dont la typologie et le dynamisme de l’emploi permettent des situations de déclassement moins fréquentes. »

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