Pour fêter la naissance de Le Rouge & le Vert Hebdo, Raymond Avrillier nous propose une présentation du livre « Le Rouge et le Noir », célèbre roman de Stendhal, revisité en 2010 et décrivant la trajectoire politique de D. Migaud.
Pour ceux qui n’auraient pas lu Le Rouge et le Noir, voici un résumé… actualisé et localisé
Le Rouge et le Noir, sous-titré Chronique de 2010, est un roman qui comprend deux parties : la première retrace le parcours provincial de Didier Migaud, son entrée chez Mermaz, et la montée de ses ambitions au parti socialiste, et la seconde la vie du héros à Paris comme homme à tout faire de monsieur de Sarkozy, et son déchirement entre ambitions et sentiments.
En épigraphe, Le Rouge et le Noir, Chronique de 2010 porte « La vérité, l’âpre vérité. DANTON ».
Première partie
Aussitôt, l’auteur plante avec précision le décor de la petite ville de Grenoble en Isère et la situation sociale et politique, définissant l’atmosphère dans laquelle se forme l’état d’esprit du héros.
Didier Migaud est le troisième fils du parti, scieur, qui n’a que mépris pour les choses intellectuelles et Didier se révèle très tôt doué pour les ambitions. Si le jeune garçon peut réciter par cœur le règlement intérieur du parti socialisse, s’il bénéficie de la protection du chef de l’Etat, ledit Sarko, il connaît aussi tous les détails du protocole de l’Elysée, car paradoxalement il voue une admiration sans bornes à un homme de la même taille, Napoléon Bonaparte, qu’il considère tout à la fois comme un Dieu et comme un modèle de réussite. Malmené dans sa famille socialisse qui le tourne sans cesse en dérision ou lui fait subir des violences, il est protégé par Mermaz qui le recommande à Fabius, puis le fait entrer aux séminaires du parti.
Ce sont là les débuts de Didier dans le monde de la bourgeoisie provinciale. Malgré sa timidité naturelle, il parvient peu à peu à séduire M. de Sarko. La vie de Didier chez les Sarko est donc marquée par sa vive passion pour eux et par son ambition démesurée. Il rêve de devenir une sorte d’alter ego de Sarko. Sa vie est donc dominée par l’hypocrisie. Au château de l’Elysée, il doit cacher ses sentiments pour la maîtresse de maison, au parti socialisse son admiration pour Napoléon et Sarko.
Au château, le jeune homme gagne rapidement le cœur du maître et il prend l’habitude de passer ses soirées d’été en compagnie de Madame qu’il surprend agréablement lorsqu’elle tente de lui faire un cadeau. La platitude du jeune homme plaît à cette étrangère rêveuse.
Didier, sur ses propres conseils, quitte son domaine des hauts de Seyssins et entre au grand séminaire de la commission des finances. Avant de partir, il a une dernière entrevue avec Madame Aubry qui lui paraît très froide alors qu’elle lui porte toujours un amour profond. De là le malentendu qui aboutira à la tragédie. Didier l’impatient confond réserve et indifférence.
Il part alors pour Paris afin de prendre ses fonctions auprès de l’illustre aristocrate.
Seconde partie
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