Les réactions des oppositions à la majorité de la ville de Grenoble ont un niveau d’hypocrisie qui le dispute au cynisme ou plutôt il y a une addition des deux qualificatifs. Commençons par la députée Chalas, qui hurle au scandale en indiquant qu’ACTIS, le bailleur de la Papothèque, au Lys Rouge, porte la responsabilité des difficultés de cette SAS qui n’arrive plus à faire face à son manque de ressources en raison de la situation sanitaire. « Notre groupe est scandalisé par la décision de la présidente d’ACTIS de faire comparaître la Papothèque au tribunal pour impayés de loyers »… Alors il faut rappeler à Mme Chalas que la majorité dont elle fait partie à l’Assemblée nationale, a voté des aides pour les entreprises en difficulté. La Papothèque a été dotée d’un montant de 1 500€/mois depuis mars 2020, soit donc 15 000€1 dont elle n’a pas encore perçu le 1er centime d’euro. Alors qu’ACTIS a déjà fait don de plusieurs mois de loyers. Que cette députée aille jusqu’au bout du raisonnement et présente un projet de loi pour que tous les locataires privés et publics, ayant des baux commerciaux ou de logements cessent de payer les loyers, qui seront compensés par l’Etat !
Quant à Alain
Carignon, qui se présente toujours comme un parangon de vertu et de générosité,
on ne va s’éterniser à parler de la période où il était aux commandes de la
ville. Juste lui rafraîchir la mémoire
sur le nombre d’associations qui ont malheureusement été « liquidées » pour diverses raisons
dont celle de ne pas être dans les orientations politiques de la majorité
d’alors ! Certains ont été bien servis, mais au détriment d’autres dont
celles de certains quartiers prioritaires.
Et le dernier
du trio, Olivier Noblecourt dont on pourrait espérer l’aide précieuse en
direction de cette association. Il a un carnet d’adresses bien fournies de la
macronie et de grandes entreprises, Danone et tellement d’autres avec
lesquelles il a travaillé pour son plan pauvreté, qui pourraient intervenir en
la circonstance. Etre dans l’opposition ne consiste pas seulement à hurler avec
les loups ! On pourrait espérer
mieux de ce personnage politique qui a une connaissance parfaite de ce que l’on
appelle les « aides
spécifiques ».
Il faut parfois rappeler ce qui s’est passé en 1989 quand M. Carignon privatise le service de l’eau et de l’assainissement de Grenoble au profit de la Lyonnaise des Eaux, dans un pacte de corruption qui aura couté très cher aux usagers du service public et aux contribuables Grenoblois. La dette importante de la ville date de ces années de corruption et les Grenoblois payent toujours ce fait. Pour les détails concernant le système de corruption deux documents sont accessibles en ligne : le livre « le système Carignon » de Raymond Avrillier et Philippe Descamps et la brochure de l’ADES « Un corrompu de retour aux affaires »
Qui a été le maire de
Grenoble le plus incompétent pour gérer les finances de la ville durant ces
cinquante dernières années, celui qui a balancé l’argent par les fenêtres sans
compter, celui qui a surendetté Grenoble. Vous avez deviné c’est A. Carignon
qui aurait voulu revenir aux affaires et qui n’arrête pas de donner des leçons
aux autres au Conseil municipal et à la métropole, « comme un disque rayé » lui a répondu le président de la Métro.
Cet ancien maire, corrompu, a
réussi l’exploit d’augmenter les dépenses de fonctionnement, la pression
fiscale, la dette de la ville, détruire 600 emplois d’agents municipaux, et
oublier d’entretenir le patrimoine municipal, ce qui a mis les finances de la
ville dans une situation très difficile. Après lui le déluge.
Entre 1983 et 1995, c’était
le bon temps pour les copains, les coquins et les grands groupes privés, mais
pour les Grenoblois celui de vaches maigres.
Voilà 20 ans que nous avons changé de siècle,
et pourtant certains et certaines restent accrochés à des modèles du
« paraître en politique » qui datent plus particulièrement de la fin du
XXe S.
Deux exemples étaient flagrants lors du
dernier conseil municipal du 14 décembre, Madame Chalas ne cesse de palabrer,
sur des sujets qu’elle ne maîtrise visiblement pas encore très bien. En
l’espace de 10 minutes, elle a montré son ignorance par plusieurs
affirmations, concernant les compétences de la Métro et de la Ville. Elle
n’a pas encore eu le temps de bien les connaître et pourtant elle a été
directrice de cabinet et DGS dans une collectivité territoriale ! Quand elle
raconte… elle donne l’occasion au maire de lui administrer quelques démentis
qui ne mettent pas sa connaissance des dossiers, ni ses compétences en matière
de compétences des collectivités territoriales très en valeur. Mais peu importe
le « goût du breuvage, pourvu qu’on
ait l’ivresse de s’être fait mousser durant quelques minutes ! »
Lors du conseil municipal du
14 décembre 2020, Mme Chalas (LREM) a proposé un vœu sur le projet Neyrpic à St
Martin d’Hères. « Nous,
Conseil Municipal de Grenoble, émettons le vœu que Grenoble Alpes Métropole
suspende le projet Neyrpic implanté à Saint Martin d’Hères et repose les
fondements de sa stratégie de développement commercial. » Voilà une députée qui ne connait même pas la
loi ! C’est la commune qui a autorisé ce projet et c’est le maire qui a
délivré des permis de construire. La Métro n’a pas le pouvoir de suspendre ce
projet d’un autre siècle. Le maire a indiqué que ce n’était pas de la
compétence de la Métro et alors M. Carignon (bien à droite) a contesté cela en
expliquant que la Métro avait la compétence urbanisme donc pouvait suspendre.
La Métro n’a que la compétence PLUi et PLH, ce sont les maires qui délivrent
les autorisations d’urbanisme. C’est inquiétant de voir des élu-es d’une telle
incompétence. Heureusement ils ne sont que dans une opposition stérile.
A
l’occasion d’une demande de précision du groupe de M. Carignon sur la décision
par le maire de saisir un avocat pour défendre les intérêts de la ville
contre les agissements répréhensibles de Mme Boutafa, l’épouse du conseiller
municipal du groupe de l’ancien maire corrompu, l’adjoint au maire chargé du
personnel, Pierre Mériaux, a répondu que la Ville défendait là l’argent
public des Grenoblois, qu’elle ne saurait tolérer une fraude organisée, une
délinquance sociale portant un préjudice grave à la probité des agents
territoriaux. Et il a précisé : « le conseil de discipline de la ville a
voté à l’unanimité (administration et représentants du personnel) la
révocation de Mme Boutafa pour fraude organisée et travail illégal dans un
restaurant pendant un arrêt pour accident de service, elle était payée à 100%
par la ville durant cet arrêt depuis 6 ans ». Donc la ville a
effectivement besoin de se défendre dans ce dossier. Autre information, rendue
publique par Place Grenet, la fédération nationale des territoriaux Force
Ouvrière a écrit au maire que M. Boutafa, agent de la Métro, ne représentait
plus ce syndicat et lui retirait toutes ses délégations syndicales (à la ville,
à la métropole et au département).
Bref, les pratiques de Mr Boutafa
entrainent des réactions, ce qui est normal compte tenu des dérives que cela
révèle qui portent atteinte au syndicalisme.
Nicolas Sarkozy est jugé pour
« corruption active » et « trafic d’influence »
dans l’affaire « Paul Bismuth ». Le 7 décembre il déclare
devant le tribunal judiciaire de Paris « Vingt ans député. Vingt ans
maire. Sept ans ministre. Et cinq ans président. Je n’ai jamais trafiqué !…
Mais ma vie, c’est de donner un coup de pouce… ». Les coups de
pouce sont parfois très dangereux en politique, il devrait demander à Carignon…
En politique il ne faut jamais dire jamais. De plus il a juré qu’il n’avait rien fait de mal, juré « dans
les yeux même ». Souvenez-vous c’était la même expression de Cahuzac,
avant de se faire prendre par la patrouille. Le Parquet National Financier a
requis une peine de 4 ans d’emprisonnement dont 2 fermes à l’encontre de
l’ancien président de la République. A suivre.
Un cluster de personnes en
délicatesse avec la justice dans la liste de l’ancien maire corrompu, quelle
surprise !
Il y avait la tête de liste
A. Carignon qui s’est enrichi personnellement grâce à la corruption. Plus
récemment F. Tarantini, qui est l’homme des basses œuvres, avait dans le passé
connu la prison et vient d’être condamné en première instance pour diffamation
envers un fonctionnaire municipal. Maintenant, c’est au tour de Nicolas Pinel
ex-directeur régional pour l’Ile de France du Comité national d’action sociale,
qui a été entendu par la police pour des faits d’escroquerie au préjudice de ce
comité. Il est évidemment présumé innocent comme le bébé qui vient de naître.
Durant la campagne électorale ce dernier avait utilisé son statut professionnel
pour aider la liste du corrompu, ce qui est interdit par la loi. Et tout ce
beau monde fait la leçon sur les incivilités et l’insécurité. N’oublions pas
que la délinquance en col blanc est source de beaucoup d’insécurité et cause
des préjudices majeurs, surtout quand elle est le fait d’élus qui doivent de
par leur fonction veiller à être exemplaires. En effet elle nourrit le discours
« tous pourris » du « R Haine » et incite à
l’abstentionnisme.
Il faut lire l’article de Médiapart
décrivant la journée de dupe qui s’est déroulée le 5 octobre lors du conseil
d’administration d’Engie qui a décidé de vendre ses actions dans Suez à Véolia.
Où on a vu l’Etat organiser sa propre impuissance : « Officiellement, le gouvernement était
opposé à la cession de Suez à Veolia, votée lundi au conseil d’Engie. Mais en
coulisses, le pouvoir a tout fait pour organiser son impuissance, comme si on
lui forçait la main, allant jusqu’à demander aux administrateurs de la CFDT de
ne pas voter… »
Les représentant de l’Etat ont voté contre cette vente suivant les ordres du
ministre de l’économie, mais en sous-main l’Elysée favorisait la vente en
obtenant que les deux représentants de la CFDT quittent le conseil pour ne pas
voter alors qu’ils auraient dû voter contre ! Voilà encore une belle
démonstration du « en même temps » macronien : être à la
fois pour et contre ! Et une triste illustration de l’absence
d’indépendance de certains syndicalistes…
Classement sans suite ! La police judiciaire de Lyon enquêtait depuis deux ans sur la
modification d’un texte après son vote par l’assemblée régionale. Le 29
septembre 2017, dans le cadre du vote d’un « plan Marshall »
pour les lycées, le président Wauquiez a approuvé un certain nombre
d’amendements portés par l’opposition, dont l’amendement 52 du groupe
écologiste censé instaurer une « gestion régionale, bio, locale et de
saison de la restauration scolaire » au sein des lycées de la
collectivité.
Adopté sous cette forme, l’article sera discrètement réécrit avant d’être déposé à la préfecture. La « gestion régionale, bio » est devenue un « approvisionnement régional, bio dans la mesure du possible ». Pas du tout la même portée. La réécriture, illégale après le vote, a fait l’objet d’un signalement à la justice en mars 2018, engagé par l’ancien conseiller régional Raymond Avrillier et soutenu par le groupe écologiste à l’initiative de cet amendement. Le procureur de la République de Lyon a décidé de classer sans suite la procédure, le parquet appuie son raisonnement sur le fait que « toute délibération n’a pas forcément de portée juridique », condition nécessaire à la caractérisation de l’infraction. Raymond Avrillier entend contester cette décision de classement sans suite.
Lors du conseil municipal du
28 septembre les élus et spectateurs (conseil sur internet seulement pour cause
de covid) ont eu droit à un festival de propos démagogiques des opposants de
droite et de droite (LREM étant de droite aussi comme le montre sa politique nationale).
La députée-conseillère Mme Chalas a manifestement décidé de rivaliser avec
l’ex-maire corrompu, au point de voter son vœu sur la sécurité qui verse dans
l’habituel mantra hyper-sécuritaire et attentatoire aux libertés, commun à
toutes les droites et à l’extrême droite depuis Sarkozy. Ces postures ne sont d’aucun
secours pour faire face réellement aux ravages de la misère et du trafic de
drogue qui mine certains quartiers de Grenoble, comme c’est le cas partout en
France avec ses 7 millions de consommateurs le marché n’est pas près de
disparaitre, mais peu importe aux démagogues…
Dans sa course derrière la droite, Mme Chalas s’est indignée que le maire ne réponde pas positivement à sa demande de rencontrer, comme conseillère municipale, les agents des services de la ville quand elle le souhaitait, notamment le chef de la police municipale.
Nous découvrons là avec
stupeur que Mme la conseillère municipale ignore ce que la députée qui a porté
la loi de « transformation » de la fonction publique d’août 2019
devrait connaitre parfaitement : le statut de la fonction publique protège
ses agents des immixtions indues.
En effet au moins depuis la grande loi de 1983 (dite Loi le Pors) les principes de neutralité, réserve et discrétion professionnelle ont été introduits dans le statut des agents, notamment pour les protéger de ce genre de demandes. Elle est bien fondée à demander à faire le point sur une politique municipale avec l’adjoint-e qui la porte dans le cadre du droit à l’information des élus mais certainement pas à rencontrer, comme elle l’a exprimé, tous les chefs de service de la ville ! Mais Mme Chalas se croit tout permis. Donc elle a fait une sortie très énervée en conseil municipal sur ce point. Pourtant quand elle était DGS du maire (très droitier) de Moirans elle aurait sans doute conseillé de rejeter ce type de demande… Mais son ego est devenu tellement puissant, attisé par la concurrence avec Carignon, qu’elle en oublie des règles évidentes du statut de la Fonction Publique qu’elle rêve sans doute de désosser encore plus profondément que ce qui a déjà été engagé.
Un des hommes de main de tout premier plan d’A. Carignon, membre de sa liste à l’élection municipale, vient d’être condamné par le tribunal judiciaire de Grenoble. M. Tarantini qui s’occupe du site internet soutenant depuis des années l’ancien maire corrompu (mais qui n’avait pas de directeur de publication pendant très longtemps) et qui colporte systématiquement des fausses informations mettant en cause de nombreuses personnes, avait mis en cause un agent de la ville concernant son embauche. Il a été condamné pour diffamation à 2 000 € d’amende, 1 500 € de dommages et intérêts et 2 000 € de remboursement de procédure. En plus il devra publier le jugement durant un mois sur le site internet dont il s’occupe. Voilà un alourdissement de son passé judiciaire déjà très fourni. Mais il fera peut-être appel pour reculer un peu la sanction.
Le président (mal élu) de la
métropole, Ch. Ferrari devrait prendre une formation accélérée sur la gestion
des services publics. Au journaliste (DL du 9 septembre) qui lui demande de
réagir à la déclaration du président du SMMAG qui remarquait qu’à cause de ce
qui s’est passé à la Métro, il y a 2 mois de retard dans la mise en place de la
gratuité des transports publics le week-end, il répond : « Le président
du SMMAG avait toute capacité…d’agir sur ce sujet-là. Il n’avait pas besoin de
passer par son conseil pour prendre ces décisions ».
Malheureusement c’est totalement
faux. Les tarifs d’un service public sont arrêtés non par le président mais par
l’assemblée délibérante ! Donc Yann Mongaburu a eu raison de rappeler cette
triste réalité dont Ch. Ferrari porte la responsabilité en ayant arrêté, le 17
juillet, la désignation des représentants de la Métro dans les satellites,
notamment au SMMAG. Non un président n’est pas tout puissant…
L’ancien maire corrompu de
Grenoble, qui connait bien la délinquance l’ayant pratiquée à grande échelle,
propose que le ministre de l’intérieur lance une expérimentation de gestion
directe de certains quartiers de Grenoble par l’État. Lui aussi devrait
prendre des formations accélérées sur ce qu’est une expérimentation prévue par
la constitution depuis 2003. L’expérimentation permet de déroger à une loi ou
un règlement durant un temps limité, mais elle ne permet pas de déroger à la
Constitution qui défend la libre administration des collectivités (art.
72). Toute atteinte à la libre administration d’une collectivité serait
suspendue sous 48 heures par la justice administrative dans le cadre d’un
référé liberté, le Conseil d’Etat ayant reconnu depuis 2001, la libre
administration comme liberté fondamentale.
On n’a pas été déçu de
l’attitude de M. Carignon lors du conseil municipal d’installation. Le fait
d’être le doyen de l’assemblée indiquait à tout bon observateur qu’il ne
pouvait pas représenter l’avenir de la vie municipale. Au lieu de tirer les
leçons de sa franche défaite et de se retirer et laisser ses colistiers assumer
ce nouveau mandat, il s’accroche en faisant démissionner des membres de la
société civile pour retrouver autour de lui ses hommes et femmes de main. En ne
respectant pas les convenances républicaines, il a utilisé ce court moment de présidence
pour donner la parole à ses hommes de main comme si la campagne électorale
continuait. MM. Boutafa et Pinel ont vite montré leurs incompétences et le rôle
qu’ils vont remplir durant ce mandat.
Les élu-es de la liste Carignon qui ont été obligés de démissionner n’apprécient pas cette mauvaise séquence et découvrent le poids des appareils politiques, ils déclarent à Place Gre’net : « Ce que je regrette, c’est qu’en 2020, le pouvoir des appareils soit encore très fort, déclare, déçue Magali Féret. Je suis issue d’un milieu populaire, et sans ancrage politique, visiblement deux handicaps. Je constate amèrement que tous les citoyens n’ont toujours pas les mêmes chances d’être élus pour des histoires d’appareils ». La rejoignant sur cette analyse, Jérôme Odier ajoute : « Il ne reste pas grande chose de la Société civile que mettait en avant la liste d’Alain Carignon. Je crains aussi le message que l’on renvoie aux gens qui ont voté pour nous ».Ces deux élu-es démissionnés
étaient responsables du programme écologique du corrompu. Présentée comme future
première adjointe, Mme Féret aurait été chargée de la transition écologique et
avec M. Odier : elle avait présenté le programme de M. Carignon « concernant
le Green Deal Grenoblois, l’écologie et la préservation de l’environnement pour
décarboner Grenoble d’ici à 2030 ». Exit l’écologie de la liste du
corrompu. Au moins les choses sont limpides et claires.
La Société Civile avec les Citoyens était le titre du site internet de campagne de M. Carignon. Et puis l’aventure s’est transformée en société civile avec Alain Carignon sur le bulletin de vote et puis la société civile a sauté, reste Carignon. C’est moins sexy !A la Métropole, la liste Carignon aura 4 représentants, comme M. Boutafa est salarié de la Métro, il ne peut pas y siéger, ce sera donc M. Pinel le deuxième homme. Mais qui seront les deux femmes ? Y aura-t-il encore des démissions forcées pour laisser la place aux femmes de main ?
Alors que M.Carignon se
saisit d’une erreur de collage d’un colistier de Grenoble en commun sur
un panneau réservé à l’espace culturel (qui n’était pas utilisé) pour faire du
buzz (erreur reconnue illico publiquement) rappelons des faits constatés à une
toute autre échelle : M. Carignon, le corrompu, qui donne des leçons
a-t-il été réellement vertueux juste avant et après le 1er tour des
élections municipales ? Que doit-on penser d’un bandeau publicitaire à sa
gloire installé sur toute la superficie d’un balcon, avant, durant et après la
période de confinement, alors qu’il n’est pas autorisé d’installer n’importe
quel écriteau sur les façades d’immeubles, qui plus est en plein centre-ville,
juste au-dessus de l’arrêt de tram Hubert Dubedout ? Mais peut-être que M. Carignon était vraiment
confiné hors de Grenoble durant cette période de 2 mois et qu’il n’a donc
pu contrôler ce que faisait son équipe ?
Et le 11 juin quel hasard
curieux de constater que la liste de M. Carignon a procédé à un collage massif
alors que des affichettes noires anonymes ont été collées partout sur les
affiches de la liste de Grenoble en commun, laissées en place juste à
côté des affiches fraichement collées de Carignon ? Le contenu de ces
affichettes relevant plus de la diffamation ou de l’insulte il était certes
difficile d’en revendiquer la paternité…
Une illustration du proverbe
« on voit plus facilement la paille
dans l’œil de son voisin que la poutre dans le sien ».
Un
« architecte » du système de corruption organisé par M. Carignon est
décédé le 17 mai 2020 à 86 ans à Grenoble.
M. Guy
Névache a été un responsable important du Parti Socialiste grenoblois dans les
années 1960-1980, membre du cabinet d’Hubert Dubedout, suppléant de Pierre
Mendès-France, conseiller général, régional… Il a été en particulier secrétaire
général du SIEPARG et du SMTC poste que M. Carignon lui a conservé de 1983
à 1989 pour le prendre à Grenoble comme son 3ème adjoint en charge
des grands travaux dans le mandat 1989-1995. Il a alors quitté le PS.
Il a
participé activement au système de corruption généralisé mis en place à Grenoble
et dans l’agglomération. Après avoir suivi les dossiers irréguliers de
l’assainissement, des déchets, des transports et du tramway au niveau
intercommunal, il a participé aux montages qui ont permis les affaires de
corruption de l’eau de Grenoble, du projet illégal de tunnel Bouygues Dutaret
Carignon (c’est lui qui présente ces délibérations pour Carignon) ; tunnel
qui devait relier l’Esplanade à l’autoroute de Chambéry en passant sous Edouard
Rey, Agutte Sembat et Jean Pain, desservant au passage plusieurs parkings souterrains.
Il participe à la répartition des marchés et concessions des parkings dont
celui du CHU, du montage irrégulier de la concession de la deuxième ligne de tramway…
Contrairement à ce qu’il prétend, M. Carignon n’est
pas un citoyen et un élu comme tout le monde parce qu’il ne présente pas des garanties
d’intégrité et de moralité indispensables pour exercer certaines fonctions
importantes.
Les
électeurs et électrices de Grenoble doivent savoir que M. Carignon, suite à sa
condamnation en 1996 pour corruption, subornation de témoins et enrichissement
personnel au préjudice des usagers de l’eau de Grenoble, est interdit sans
limitation de temps, d’exercer notamment des fonctions d’administration d’un
organisme de logements sociaux par application des dispositions du code de la
construction et de l’habitation.
En effet,
les articles L. 241-3 et L. 423-12 du code de la construction et de
l’habitation (CCH) interdisent définitivement à un condamné pour corruption, de
subornation de témoin, d’exercer des fonctions d’administration d’un organisme
de logement social.
Où l’on découvre les méthodes spéciales et très contestables de l’équipe
de O. Noblecourt qui dégagent un air plutôt vicié. Tous les moyens ne sont pas
bons pour faire campagne. Par exemple, la tentative d’instrumentaliser
Wikipédia en essayant d’y déposer un article vantant le candidat en faisant
croire qu’il a une notoriété importante. L’effet boomerang ne s’est pas fait
attendre. L’article a été supprimé au motif : « Cet
article, hors critère, a été créé à des fins électorales, car cette personne
qui n’a jamais été membre de gouvernement, ni membre d’un parlement d’un pays
souverain vient juste de déclarer sa candidature à la mairie d’une grande ville
française. Wikipédia n’est pas une vitrine pour créer la notoriété ou servir de
support promotionnel mais au contraire, une encyclopédie en ligne qui évoque
les personnalités déjà connues ou reconnues ».
Mme Chalas a été obligée de se séparer d’une colistière qui avait
proféré des attaques, considérées comme antisémites, contre M. Safar, lors des
élections municipales de 2014. Mais la tête de liste a conservé sa confiance en
M. Borel-Garin qui a proféré des menaces contre un journaliste et qui se retrouve
en 6ème position sur la liste.
L’ancien maire (1983-1995) n’est pas seulement corrompu il est aussi
rompu aux discours démagogiques d’une grande simplicité laissant croire qu’avec
lui aux manettes tout deviendrait possible. Lors du dernier conseil municipal
du 10 février, A. Carignon s’est fait le porte-parole des mécontents et de tout
ce qui pouvait lui tomber sous la main, même les budgets participatifs sont
dénigrés. Une parfaite démonstration de ce que peut être le populisme le plus
achevé.
La reconstruction du parti LR (les
Républicains) portée par leur nouveau président Christian Jacob démarre assez
mal. Ce dernier a apporté à titre personnel, pour le moment, son soutien à A.
Carignon avec à ses côtés M. Neuder leader isèrois de LR. Si ce parti veut
retrouver de la crédibilité il vaudrait mieux qu’il prenne ses distances avec
les nombreux élus et responsables qui sont empêtrés dans des affaires de
corruption, détournements de fonds publics, fraude fiscale avec Sarkozy,
Balkany, Fillon, Guéant… Voilà donc le parti LR qui valide le passé du corrompu
et lui laisse le terrain libre. Pourtant de nombreux électeurs de droite
sincères ne pourront pas mettre un bulletin AC dans l’urne car ils ont conservé
un sens aigu des valeurs de la République.
Attention à la dernière arnaque du corrompu. Lors d’une
dernière conférence de presse il proposait de « Rendre le pouvoir aux Grenoblois », alors que depuis le début de son retour il
n’a fait que demander aux Grenoblois de voter pour lui permettre de revenir au
pouvoir ! Rendre le pouvoir à AC, non merci !
Il y a deux raisons très claires pour ne pas reconnaitre à M.
Carignon une légitimité à participer aux délibérations du Conseil municipal,
même si la légalité le lui permet, sauf s’il est intéressé à l’affaire en débat
ce qui peut arriver.
La première raison que tout le monde connait et qui a été
rappelé avec précision par Claude Coutaz lors d’un vœu aux parlementaires (voir
ci-dessous) qui devrait éloigner les corrompus de leurs victimes. Avoir fait
l’acte le plus grave qu’un élu puisse commettre devrait le disqualifier
définitivement.
La deuxième qui a été révélée avec clarté au Conseil municipal du 16 décembre, c’est de découvrir un élu qui tourne le dos à l’intérêt général en pratiquant exclusivement du pur clientélisme, en profitant de toutes les délibérations pour alimenter sa propre campagne électorale et non les intérêts de la collectivité. Peu importe que ce soit des séries de mensonges, la fin justifie les moyens.
Lors du Conseil municipal, l’adjoint aux finances, Hakim Sabri est passé assez vite sur la dette issue des années de gestion du maire corrompu, mais M. Carignon a protesté car la majorité n’a parlé que de l’explosion de la dette qu’il avait créée, alors qu’elle aurait dû montrer que les impôts n’avaient pas été augmentés durant son mandat (1983 -1995) et que les dépenses de fonctionnement avaient été maitrisées.
Voici donc des graphiques qui répondent à cette demande et qui montrent que la gestion de l’argent public par le corrompu manquait beaucoup de rigueur dans la gestion et que sa mémoire est très détériorée.
Le 9 décembre, à l’occasion de la journée internationale de lutte contre la corruption, l’ADES a rappelé, lors d’une conférence de presse, que les dégâts du système corruptif grenoblois continuent à peser sur les services publics locaux, sur leurs usagers, sur les contribuables et que le retour du maire corrompu au Conseil municipal complique sérieusement la situation.
C’est pourquoi nous
demandons au Préfet de saisir
les autorités de contrôles, dont le tribunal administratif et la chambre
régionale des comptes afin de disposer d’avis concernant l’impossibilité de
fonctionnement normal des institutions locales de Grenoble en présence du
retour d’un corrompu ayant manié l’argent public à des fins étrangères à
l’intérêt général.
Nous réaffirmons que nous sommes pour la
réinsertion des délinquants, mais pas au milieu de leurs victimes.
Le 9 décembre a été déclarée
« Journée internationale de lutte contre la corruption » par
l’ONU, afin de sensibiliser le monde car « La corruption engendre la
corruption et favorise l’impunité, qui ronge la société… La corruption
s’attaque aux fondements des institutions démocratiques » (Convention des Nations Unies contre la corruption
(résolution 58/4) du 31 octobre 2003)
La corruption est « l’acte le plus grave
qui puisse être reproché à un élu » (CA Lyon, 9 juillet 1996).
La candidate pro-Macron, E. Chalas fait de la
surenchère en voulant devenir la plus écologiste de tout le monde. Elle propose
de planter 50 000 arbres dans Grenoble en 6 ans soit 8 300 arbres par an.
Or un arbre coûte en moyenne 3000 € à planter (si on en met la moitié dans les
parcs et la moitié ailleurs), soit un investissement annuel de 25 millions
d’euros !!! Soit environ les 2/3 des investissements annuels de la Ville.
Il va falloir qu’elle explique comment elle finance cela … par la dette ou par
l’augmentation des impôts ou par les deux ? Mais comment est-elle
conseillée et par qui, pour dire de telles âneries ?
L’ancien maire corrompu fait feu de tous bois. Après
avoir proposé de ne pas réparer les dégâts de l’incendie à l’Hôtel de Ville, le
voilà qui s’offusque de la fermeture de la piscine Vaucanson, fermée pour cause
de péril immédiat suite à la chute d’éléments de structure. Mais par contre il
demande la fermeture totale de la mairie pour raisons de sécurité !! Il va
falloir qu’il choisisse ou bien il veut entretenir le patrimoine ou bien il
veut l’abandonner comme il l’a fait avec talent entre 1983 et 1995 avec en
prime une augmentation colossale de la dette puisqu’il empruntait 100% des
dépenses d’équipement car il avait détruit l’épargne en jetant l’argent public
par les fenêtres. Attention, cet homme est dangereux car il est prêt à
promettre n’importe quoi pour être élu.
Voilà que la liste de Noblecourt, pro-Macron se met à regretter que la majorité municipale n’ait pas fait de nombreuses crèches, n’a pas maintenu les subventions aux associations, au CCAS, n’ait pas embauché assez de policiers municipaux, n’ait pas créé de nombreux emplois, n’ait pas financé à 2 millions d’euros les budgets participatifs…. Ils se trompent allègrement dans les chiffres. Ces militants qui se sont désintéressés de l’activité municipale, ne savent pas qu’une politique d’austérité a été imposée aux collectivités par les gouvernements successifs qu’ils ne critiquent pas puisqu’ils les soutiennent (Grenoble a perdu 87 millions d’euros de dotations durant ce mandat). Le message qu’ils font passer : avec nous ça va changer et pour ce faire on va augmenter les impôts locaux pour trouver les financements nécessaires. Attention à la purge….
Nous avons demandé au dessinateur Cled’12 de faire quelques illustrations concernant le retour du corrompu au Conseil municipal du 16 décembre. Pour se rappeler ce qu’était le système politique qui a régné sur la ville de 1983 à 1995 et qui a fait des dégâts considérables aux services publics (et qui durent encore…), il faut lire l’ouvrage en ligne « Le système Carignon » et la brochure de l’ADES ici.
Il
revient avec toutes ses casseroles qui vont faire une drôle de musique. Nous
sommes pour la réinsertion des délinquants, mais pas au milieu de leurs
victimes…Donc il s’agit de lui barrer la route et punir sa démagogie à
outrance.
Il débute
son mandat de conseiller municipal par ne s’intéresser qu’à l’argent, comme d’habitude,
il n’a participé qu’à une seule commission municipale, celle des finances pour
faire ensuite des propositions assez débiles. Il ne s’intéresse ni au social,
ni à l’urbanisme, ni à la jeunesse, ni à la culture…