Archives pour le mot-clef ‘social’

Profils des familles grenobloises

Publié le 3 novembre 2023

Afin de garantir des actions ciblées et adaptées aux besoins réels des publics accueillis, des études sont réalisées par l’Observatoire Social de la ville et du CCAS de Grenoble qui définissent des profils sociodémographiques des familles grenobloises.

Dans l’analyse des besoins sociaux 2022 du CCAS (avoir moins de 25 ans à Grenoble), il y avait certaines données sur la composition des familles grenobloises.

A l’occasion de la réhabilitation de la crèche la Voie Lactée, rue de Stalingrad, l’Observatoire social apporte des précisions sur les profils des familles grenobloises avec notamment l’augmentation de familles monoparentales qui sont d’avantage exposées à la pauvreté que l’ensemble des ménages ; le taux de pauvreté atteint 32 % pour les familles monoparentales, contre 20 % pour l’ensemble des ménages.

« En 2020, le territoire grenoblois comptait 4 875 enfants âgés de moins de 3 ans. On remarque une baisse du nombre de naissances enregistrées à Grenoble. En 2021, pour 1 000 habitant-es, Grenoble enregistre en moyenne 11 naissances.

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Pour la construction de logements, la crise est violente et profonde

Publié le 3 novembre 2023

En septembre 2023, les autorisations de création de logements diminuent, s’établissant à 29 000 (- 5 % par rapport à août). Le nombre de logements autorisés se situe 25 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO). D’octobre 2022 à septembre 2023, 371 300 logements ont pu recevoir un permis de construire, soit 146 700 de moins que lors des douze mois précédents (- 28,3 %) et 19,3 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020). En septembre 2023, 25 800 logements auraient été mis en chantier, soit 6 900 de plus qu’en août (+ 30 %). Le nombre de logements commencés en septembre 2023 serait toutefois inférieur de 18 % à sa moyenne des douze mois précédant la crise sanitaire. Sur douze mois, on mesure un repli des  ouvertures de chantier qui ne concernent plus que  315 800 logements.

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Quelles difficultés d’accès des ménages les plus pauvres au parc social ?

Publié le 27 octobre 2023

La collection « Éclairages » se propose de mettre à disposition des spécialistes, des décideurs, des professionnels comme du public le plus large, les synthèses des travaux menés par des équipes de recherche pluridisciplinaires et indépendantes. Elle a vocation à éclairer le débat public et documenter les enjeux de l’intervention du Défenseur des droits. L’étude Quelles difficultés d’accès des ménages les plus pauvres au parc social ? réalisée par l’OFCE avec le soutien du Défenseur des droits se proposait d’objectiver les difficultés rencontrées par les demandeurs aux ressources les plus modestes dans l’accès au parc de logement social.

La Défenseure des droits recommande aux acteurs de l’attribution de vérifier que leur dispositif de cotation prend effectivement en compte les demandeurs les plus pauvres.

Le niveau des loyers actuels dans le logement social ne correspond plus avec les revenus des ménages les plus modestes. Les allocations logement sont à augmenter rapidement si on ne veut pas assister à des expulsions massives de ménages qui ne peuvent plus payer leur loyer et parallèlement le gouvernement doit arrêter l’étranglement des bailleurs en supprimant la RLS (Réduction du Loyer de Solidarité). Les collectivités doivent aussi apporter leurs aides à ce sujet.

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Logement : le bail réel solidaire (BRS)

Publié le 27 octobre 2023

La Fédération nationale des agences d’urbanisme (Fnau), dans une étude d’octobre 2023, vante les mérites du bail réel solidaire (BRS), un « dispositif agile au bénéfice des territoires et des habitants » qui mériterait selon elle, d’être mieux déployé pour répondre aux besoins de logements. La Fnau fait 20 propositions pour développer le dispositif du BRS

Face aux objectifs d’accompagnement des parcours résidentiels, de sobriété foncière et de transition énergétique, la production de logements abordables s’affirme comme un enjeu majeur, tant pour les ménages que pour les collectivités locales et les acteurs du logement. S’ajoutent aujourd’hui une très forte augmentation des taux d’intérêt et une restriction de l’accès aux prêts qui freinent l’accès à la propriété des ménages.

Pour faciliter l’accès à la propriété pour des ménages à revenu modeste ou intermédiaire, le dispositif Organisme de Foncier Solidaire – Bail Réel Solidaire (OFS – BRS) de dissociation économique du foncier et du bâti, vise à limiter les coûts d’acquisition et la spéculation. Mobilisé par différents acteurs du logement et par les collectivités, il connait un développement rapide depuis sa création (moins d’une dizaine d’années). Si le nombre réalisé de logements est encore restreint, la multiplication croissante des structures agréées et le contexte socio-économique actuel, fournissent une opportunité de questionner ce dispositif et de mesurer son appropriation par les acteurs et les habitants.

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Pour une revalorisation anticipée des minima sociaux

Publié le 20 octobre 2023

Le 12 octobre 2023, 34 fédérations et associations nationales de lutte contre la pauvreté et l’exclusion, membres de la Commission lutte contre la pauvreté de l’UNIOPSS (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux) et des collectifs inter-associatifs locaux présents dans 8 régions demandent dans le débat budgétaire 2024 qu’il y ait une revalorisation anticipée des minima sociaux. Ci-dessous des extraits d’un texte de Noam Leandri, président du collectif ALERTE et Pierre Madec, économiste à Sciences Po, qui indique qu’un nombre important de ménages va basculer dans la pauvreté s’il n’y a pas cette revalorisation.

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L’acceptabilité sociale des transitions

Publié le 20 octobre 2023

Un sondage de l’IFOP pour l’association Intercommunalité de France donne des résultats intéressants sur l’état de l’opinion. L’enquête a été menée du 1er au 4 septembre 2023 auprès d’un échantillon de 1 507 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. La représentativité de l’échantillon a été assurée par la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération.
Elle montre que la transition écologique est un sujet d’opinion très fort parmi les Français, la grande majorité d’entre eux (85% ; dont 46% parmi les habitants d’agglomération parisienne) déclarent que l’adaptation de notre société, de notre économie et de nos modes de vie au changement climatique doit être une priorité et presque autant prévoient d’être impactés directement par ses conséquences dans les dix prochaines années (82% ; dont 43% parmi les moins de 35 ans).

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Classes populaires, moyennes et « aisées » : de quoi parle-t-on ?

Publié le 13 octobre 2023

« Catégories populaires », « classes moyennes » et « catégories favorisées » : ces termes reviennent sans cesse dans le débat public, mais on prend rarement la peine de les expliquer. Louis Morin, directeur de l’Observatoire des inégalités, en a proposé une définition.

Celle-ci se base sur les revenus et propose ce découpage : les classes « populaires » comprennent les 30 % aux plus bas revenus ; les classes « moyennes » incluent ceux dont les revenus se situent entre les 30 % les plus bas et les 20 % les plus élevés ; les classes « aisées », les 20 % aux revenus supérieurs.

Explications :

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Quels besoins en logements sociaux à l’horizon 2040 ? 

Publié le 6 octobre 2023

Une étude du cabinet Habitat & Territoires Conseil, filiale de l’Union sociale pour l’habitat, fait état du besoin en nouveaux logements (constructions neuves ou remises sur le marché) en France sur la période 2024-2040. L’estimation est évaluée à 198 000 logements sociaux par an jusqu’en 2040 alors que le rythme actuel est de seulement 104 562 logements financés en 2021 et 125 000 programmés en 2022. La politique gouvernementale est totalement absente sur ces sujets pourtant fondamentaux, au vu de la crise sociale qui s’accélère à laquelle s’ajoute le peu de réaction des collectivités locales, autant de facteurs très inquiétants.

Cette estimation se base sur les grandes tendances socio-démographiques, ainsi que sur les impératifs de transition écologique du parc de logements, que devrait connaitre la société française entre 2024 et 2040 :

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L’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES) tire le signal d’alarme

Publié le 6 octobre 2023

A l’approche de la « Conférence sociale » de mi-octobre, l’UDES tire le signal d’alarme et annonce que 4 milliards d’euros sont nécessaires pour accompagner le financement des politiques sociales. En effet les entreprises de l’ESS vivent une crise due à l’inflation à la pénurie de main d’œuvre la baisse des financements des politiques sociales. L’UDES demande à l’État de soutenir les entreprises sociales et d’avancer sur les différentes réformes nécessaires au maintien des secteurs non lucratifs de la petite enfance, de l’animation et du grand âge.

Rappel : l’UDES regroupe 23 groupements et syndicats d’employeurs (associations, mutuelles, coopératives) et 16 branches et secteurs professionnels. Avec plus de 30 000 entreprises, employant près d’1 million de salarié.e.s, l’UDES est l’organisation multi-professionnelle de l’économie sociale et solidaire. Elle rassemble 80% des employeurs fédérés de l’ESS.

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Rentrée sociale 2023-2024 – Il est temps que le quinquennat social commence !

Publié le 29 septembre 2023

C’est le titre du communiqué de l’Uniopss (Union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux). Il rappelle que la politique macroniste, néolibérale, a oublié la dimension sociale de la politique nationale.

L’Uniopss porte auprès des pouvoirs publics la voix collective des associations des secteurs sanitaire, social et médico-social, engagées aux côtés des personnes vulnérables et fragiles. Elle regroupe des unions régionales ainsi qu’une centaine de fédérations, unions et associations nationales, représentant 25 000 établissements, 750 000 salariés et l’engagement d’un million de bénévoles. C’est un observateur privilégié des besoins sociaux et un acteur majeur du monde associatif et de l’économie sociale et solidaire.

L’Uniopss alerte sur le décalage jugé croissant entre la proclamation de droits sociaux et l’effectivité de ces droits. Des moyens sont demandés pour soutenir le secteur non lucratif, jugé « au bord de l’asphyxie ».  

Elle publie son « Document de Rentrée Sociale » qui propose une analyse des enjeux politiques et budgétaires, ainsi qu’un regard transversal sur l’actualité des politiques publiques dans les champs de la santé, du social et du médico-social. Et un zoom sur les principaux enjeux et priorités par secteur en cette rentrée 2023.

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Vive le train !

Publié le 29 septembre 2023

S’appuyant sur l’ouverture européenne à la concurrence de toute l’activité de transport par rail, le gouvernement français – qui fait de la transition à la française, selon Macron – abandonne pas à pas le fret ferroviaire. Dans ces conditions, nous savons qu’il n’y aura aucune baisse d’émission de gaz à effets de serre due aux transports. Cela n’a pas échappé aux représentants syndicaux des cheminots qui s’expriment –c’est à signaler- d’une seule voix pour décrire la situation et dénoncer cet état de fait. 

Dans notre opposition très ancienne au Lyon Turin nous réaffirmons la nécessité  de consacrer pour l’essentiel le passage frontalier alpin au fret ferroviaire sur les voies existantes, pour un coût d’investissement bien moindre et donc tout à fait concurrentiel.

Nous savons que malgré ces choix funestes, le passage par la route sera rendu de plus en plus en plus difficile du fait des évènements climatiques comme l’éboulement massif récemment en Maurienne, et du coût de l’énergie fossile.

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L’avenir du logement social, vu par la Banque des territoires

Publié le 29 septembre 2023

Le dixième numéro de Perspectives, édité par la Banque des territoires du groupe de la Caisse des Dépôts et Consignations, présente le patrimoine des bailleurs sociaux en 2021, analyse leurs comptes consolidés entre 2016 et 2021 et propose une projection à 40 ans de la situation financière du secteur du logement social, marqué par la montée de l’inflation et des taux d’intérêt impactant l’exploitation comme les coûts d’investissement.

La Banque des Territoires estime que maintenir les ambitions de rénovation énergétique du parc jusqu’en 2030 supposerait un renoncement en termes de construction.

Cette vue purement financière est très inquiétante puisque qu’il y a une nécessité sociale d’augmenter fortement le nombre de logements sociaux tout en réhabilitant l’existant. Si on veut faire les deux il faut que le gouvernement arrête la politique d’asphyxie du logement social en rétablissant les APL pour les locataires du logement social. Ceci permettrait une reprise de la construction en direct par les bailleurs sociaux.

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Diverses actualités

Publié le 29 septembre 2023

Encore un mauvais coup contre le logement social. Un arrêté relève les montants de la réduction de loyer de solidarité (RLS) à partir du 1er octobre 2023. Comme l’augmentation des revenus va entrainer une baisse des APL donc une baisse de la RLS, le gouvernement n’atteindrait pas les 1,3 milliards d’économies attendues sur les APL par l’instauration de la RLS. Il y aura une augmentation d’environ 4,5% des barèmes de la RLS, donc un prélèvement encore plus important sur les ressources des bailleurs sociaux.


Quelle évolution de l’inclusion scolaire en milieu ordinaire ? L’apparition du handicap chez un enfant peut être un bouleversement dans son quotidien mais également dans celui de sa famille. La définition du handicap n’est pas unique, par conséquent, le dénombrement des personnes en situation de handicap et la description socio-économique de cette population est complexe. En Isère, le RHEOP permet de suivre depuis 1991 l’évolution des enfants de 7 ans en situation de handicap sévères (moteurs, intellectuels ou sensoriels et tous les handicaps quels que soient leur sévérité parmi l’autisme, la paralysie cérébrale et la trisomie 21).


Perceptions des maux et des mots de l’écologie sur le territoire de la métropole grenobloise. Un rapport d’enquête. L’enquête « pratiques écologiques » a été passée auprès d’un panel représentatif de la métropole grenobloise entre avril et mai 2023. Parmi toute une série de questions sur les représentations et comportements, les habitants étaient interrogés sur ce qui les préoccupait le plus en matière d’environnement. En 2021, la même question avait été posée à un panel français.Ces questions permettent de mesurer la diffusion des connaissances sur les limites planétaires, anciennes et très documentées scientifiquement. L’enquête « Pratéco » explore la compréhension qu’ont les personnes des contributions aux changements climatiques, la manière dont ils priorisent l’urgence environnementale et le niveau d’action qui leur parait pertinent.

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Instaurons une allocation d’études pour tous les étudiants

Publié le 22 septembre 2023

C’est le titre d’une tribune dans Le Monde daté du 20 septembre 2023, signée par 14 présidentes et présidents d’université, mais pas celui de l’Université Grenoble Alpes, ce qui est très dommage. Il serait intéressant de savoir pourquoi ?

Pour les universités de Paris I, Paris Nord, Paris Cité, Sorbonne Université, Aix-Marseille, Lyon-II, Lyon III, Toulouse, Bordeaux, Strasbourg, Montpellier, Nantes, Saint-Etienne et Orléans, cette proposition d’allocation permettrait de compenser les manquements gouvernementaux.

Les signataires détaillent une mesure qui pourrait « évoluer au fil de la progression dans un cursus », et qui « permettrait de réduire les inégalités socio-économiques mais aussi les effets de ruptures familiales, favorisant ainsi l’accès aux études supérieures et la cohésion sociale ». Une telle allocation « faciliterait le développement de l’autonomie des étudiants », leur garantirait un revenu décent et « constituerait une véritable reconnaissance économique et sociale ».

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La crise du logement s’amplifie

Publié le 22 septembre 2023

Il y a toujours une grande différence entre le nombre de logements autorisés (qui ont un permis de construire) et le nombre de logements mis à la construction.

En juillet 2023, les autorisations de logements augmentent un peu et s’établissent à 32 400 (+ 2 % par rapport à juin). Le nombre de logements autorisés se situe cependant 16 % en dessous de son niveau moyen des douze mois précédant le premier confinement, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables (CVS-CJO).

D’août 2022 à juillet 2023, 397 600 logements ont été autorisés à la construction, soit 117 300 de moins que lors des douze mois précédents (- 22,8 %) et 13,6 % de moins qu’au cours des douze mois précédant la crise sanitaire (mars 2019 à février 2020).

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Diverses actualités

Publié le 14 juillet 2023

Près de la moitié des Français ne partent pas en vacances. L’an dernier, 46 % des Français ne sont pas partis en vacances. La moitié des personnes qui renoncent à partir, le font pour des raisons financières. Les inégalités sont importantes et elles se sont accrues dans le temps : il y a vingt ans, selon le Crédoc, 42 % des Français déclaraient ne pas partir en vacances, en 2022, ils étaient 46 %. Selon l’Observatoire des inégalités, 63 % des personnes touchant moins de 1 285 euros par mois ne sont pas parties en vacances, contre 38 % des personnes touchant de 1 840 à 2 755 euros mensuels et 28% des hauts revenus supérieurs à 2 755 euros (pour une personne seule, après cotisations sociales et avant impôts). C’est principalement faute de finances que les Français ne peuvent pas partir en vacances.


Instruction du gouvernement relative au plan de gestion des vagues de chaleur. Le gouvernement a publié, le 8 juin dernier, un plan complétant le dispositif piloté par le ministère chargé de la santé relatif à la préparation et à la gestion sanitaire des vagues de chaleur. Ce plan gouvernemental se donne l’objectif de se préparer de façon systématique en amont de la période estivale puis d’anticiper l’arrivée prévue d’une vague de chaleur et de définir les actions à mettre en œuvre aux deux niveaux national et local pour en prévenir et en limiter les impacts non sanitaires (impacts sur la vie sociale, culturelle et sportive, l’économie…). La présente circulaire précise les mesures à mettre en œuvre au plus près des territoires, en complément des dispositions spécifiques de gestion sanitaire des vagues de chaleur du plan ORSEC départemental.


Qui nous protège de la police ? Un article d’un sociologue dans le média AOCqui nous protège de la police, qu’elle soit nationale ou municipale, de sa vision de l’ordre public, de son racisme institutionnel débridé ? Nous c’est-à-dire la population, les citoyens ordinaires. Soigneusement évitée, on ne peut pas ne pas la poser au regard de l’impressionnante série d’homicides policiers, de l’accumulation des propos racistes et des pratiques discriminatoires envers les jeunes et les familles des quartiers populaires à partir d’une typologie des apparences croisée avec une typologie des délits. De même, la question se repose au regard des dizaines de blessés graves et de mutilations de manifestants et militants depuis au moins cinquante ans, et en particulier depuis 2016.

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Données sur les indicateurs sociaux départementaux

Publié le 16 juin 2023

La Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) et l’Insee, ont mis à jour les indicateurs sociaux départementaux (ISD). Les ISD désignent un ensemble d’environ 50 indicateurs, et de nombreux sous-indicateurs, déclinés au niveau départemental, régional et national, et en série chronologique quand cela est possible.

Par exemple on apprend que le département de l’Isère (majorité bien à droite) fait partie des 25 % des départements qui dépensent le moins en dépenses totales par habitant pour les aides sociales départementales. L’Isère dépense seulement 547 €/h alors que pour la France métropolitaine c’est 621 €/h et le premier quartile (les 25% des départements les moins dépensiers) est en dessous de 562 €/h.

Il manque presque 100 millions d’euros dans le budget social du département pour être dans la moyenne des départements !

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Le parc locatif social au 1er janvier 2021 à Grenoble et ses quartiers

Publié le 2 juin 2023

Le parc locatif social se restreint à :

  • l’ensemble des logements, conventionnés ou non, des bailleurs des catégories suivantes : Organisme public de l’habitat (OPH), Entreprise sociale pour l’habitat (ESH) ou associations agréées ;
  • les logements conventionnés des Sociétés d’économie mixte (SEM) agréées

Le logement conventionné est un logement ayant fait l’objet d’une convention entre l’État et le propriétaire bailleur du logement. Cette convention donne droit à l’aide personnalisée au logement (APL) pour les locataires qui remplissent les conditions d’octroi.

Selon l’INSEE, à Grenoble au 1er janvier 2021, il y avait 17 471 logements dans le parc locatif social avec 527 constructions en 2021. Le taux de vacance est très faible 3,2% et le taux de vacance à 3 mois de seulement 1,7%. Les bailleurs font particulièrement attention à la vacance notamment à cause de son coût financier. Le taux de rotation est de 7,2 %.

Sur le territoire de la métropole, on compte 42920 logements dans le parc locatif social et 1438 logements mis en service en 2021.Le taux de vacance est de 3%, le taux de vacance à 3 mois de 1,5% et le taux de rotation de 8,1%.

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Etat de la réalisation du PLH concernant le logement social dans l’agglomération

Publié le 26 mai 2023

Rappel, l’objectif du Programme Local de l’Habitat 2017-2024 était de 1200 logements locatifs sociaux par an. Malheureusement, comme au niveau national, la collectivité et de nombreuses communes n’arrivent pas à atteindre cet objectif et même en sont loin (voir plus bas les chiffres à fin 2021).

La responsabilité première de cette situation dramatique au vu de l’importance des demandes pour accéder à des logements sociaux dans l’agglomération, est celle de la politique de Macron qui étouffe les bailleurs sociaux par baisse brutale des allocations logements et oblige les bailleurs à diminuer d’autant les loyers, ce qui diminue leurs recettes. La seconde responsabilité tient à la difficulté dans certaines communes de trouver du foncier pour construire ces logements. C’est notamment le cas à Grenoble qui va cependant atteindre les 25 % imposés par la loi SRU.

Quand on examine les chiffres de développement du logement locatif social dans la Métro, on ne peut que regretter que la Métro n’ait pas saisi l’opportunité de construire un outil puissant pour appliquer son PLH, en organisant la fusion ACTIS-GH dans une grande SEM qui aurait multiplié les constructions neuves et accéléré les rénovations des logements existants.

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Mixité sociale au collège : premiers résultats des expérimentations menées en France

Publié le 12 mai 2023

Dans une note d’avril 2023, le Conseil scientifique de l’éducation national (CSEN) montre qu’en moyenne la mixité sociale dans les collèges n’a pas de conséquences sur les résultats scolaires et « entraîne en revanche des effets positifs sur le plan du bien-être personnel et du bien-être social, pour les élèves de milieu défavorisé comme pour ceux de milieu favorisé ».

Résumé de l’étude :
« La ségrégation sociale entre établissements scolaires est importante et pourrait avoir des conséquences sur les performances scolaires et le bien-être des élèves, ainsi qu’à plus long terme sur la cohésion sociale. Une initiative a été lancée en 2015 par le ministère de l’Éducation nationale pour favoriser une plus grande mixité sociale au collège. En comparant les élèves des collèges engagés dans cette initiative (« collèges pilotes ») avec les élèves de collèges similaires non engagés («collèges témoins »), nous analysons les effets des actions engagées sur la composition des collèges impliqués ainsi que sur les résultats scolaires, le bien-être personnel, et le bien-être social des élèves.

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