La politique d'insertion par l'économique consiste à apporter un soutien aux entreprises d'insertion, associations intermédiaires, régies de quartier.
C'est M. Clavel qui défend la position pour le FN lors de l'Assemblée plénière des 29 et 30 juin 1995 (page 71 et suivantes) :
"Je commencerai par le rapport 522, l'appui à l'insertion par l'économique. Il ne faudrait pas que le phénomène croissant des organismes para économiques comme les associations intermédiaires, les entreprises d'insertion ou les centres d'aide par le travail et qui ont pour vocation sociale l'insertion, l'assistance des personnes défavorisées deviennent au regard des problèmes économiques et sociaux actuels les organismes qui faussent les règles de la concurrence. (...)Pour toutes ces raisons et surtout en l'absence de clarté, nous voterons contre ce rapport."
Lors de la réunion de l'Assemblée plénière du 29 mars 1996, M. Clavel rappelle l'opposition de son groupe aux mesures régionales d'aide aux emplois d'utilité sociale et de proximité. Il se demande comment les élus de la majorité ont pu :
"avaler ces différentes actions bidon sans réagir" (page 121).
Lors de l'Assemblée plénière des 29 et 30 juin 1995, (page 137 et suivantes) :
Après avoir souligné en séance publique :
"nous pensons qu'il serait discriminatoire de ne construire ou réhabiliter dans ces bourgades que des logements à caractère social.",1
M. Despres pour le FN ajoute :
"Enfin, il est souhaitable que ces logements soient attribués en priorité aux français, ce qui ne signifie pas les français seulement mais les français d'abord."2
L'amendement n° 10 déposé par le FN à ce sujet précisait :
"il est souhaitable que ces logements soient attribués en priorité aux français habitant les villages et les régions concernés"3
Relativement aux créations de logements pour jeunes en formation dont il était question, M. Despres ajoute :
"et nous pourrions là trouver une orientation nouvelle des foyers SONACOTRA qui parfois n'ont plus la destination de foyer mais d'hôtel à fréquentation douteuse. En optant pour cette transformation, nous pourrions assainir la fréquentation de ces foyers et trouver dans un bref délai mille chambres pour un coût moindre et une meilleure utilisation."
Lors de l'Assemblée plénière des 29 et 30 juin 1995, le FN prend position (page 137 et suivantes) pour un soutien accru au secteur privé (au détriment du secteur public) dans l'adaptation des logements en vue du maintien à domicile des personnes âgées ou handicapées. Après avoir émis des doutes sur la compétence du secteur public en ce domaine, M. Despres, au nom du FN, propose une augmentation de l'aide régionale à l'acquisition mobilière-immobilière pour le parc privatif.
Cette attitude du FN n'est pas nouvelle, de tels propos ont déjà été tenus en 1992 (session plénière des 25 et 26 juin 1992, page 184) par M. Llilio rappelant les "prétendues" préoccupations du FN :
"Nous nous sentons solidaires des personnes handicapées frappées par un destin contraire et qu'il faut aider, Nous nous sentons solidaires des personnes âgées, souvent isolées, et qu'il faut aider.", mais ajoute, "Ne faut-il pas se méfier de la prolifération de maisons dites de retraite ? Car, plus la prison est dorée et confortable, plus l'exclusion est hypocrite." 4
M. Llilio ajoute :
"Mais, à quoi bon garder son domicile si l'on craint de voir son sac arraché, si l'on craint d'être agressé et même parfois, cela se voit, violé."5
M. Derocles déjà en 1992, lors de l'Assemblée plénière des 25 et 26 juin (page 54) refusait de reconnaître aux jeunes le mérite d'avoir obtenu le baccalauréat :
"Ce plan Université 2000, c'est la gestion de l'idéologie pseudo-égalitaire du bac pour tout le monde, obtenu au rabais grâce à un abaissement du niveau général."
A la séance plénière des 29 et 30 juin 1995, c'est M. Gollnisch qui prend le relais pour dire (page 37) :
"J'affirme que deux bacheliers sur trois ne maîtrisent pas en réalité leur langue maternelle, ne connaissent pas le monde dans lequel ils vivent, ni ses mécanismes, pas plus sur le plan culturel, sur le plan institutionnel, que sur le plan économique. (...) chacun sait très bien, je le dis sans animosité du tout à l'égard des jeunes générations, mais avec un peu d'amertume s'agissant de garçons et de filles qui ne sont pas moins intelligents que leurs prédécesseurs, ni moins désireux de s'insérer dans la vie active, mais qui malheureusement ne possèdent pas le bagage suffisant."
Mme Burgaz à l'Assemblée plénière des 25 et 26 juin 1992 proposait le rétablissement d'une éducation réservée à une "élite" :
"Les méthodes pédagogiques (...) sont subversives au sens absolu du terme. Ces méthodes (technique de groupe, non-directivité, suppression du classement, de la sélection, de la notion d'élite) s'inspirent directement des principes communisants. Nous avons vu ce qu'ils ont donné à l'Est ! Il serait temps d'arrêter de marcher la tête en bas, de rétablir la sélection et de ramener à 14 ans la limite de la scolarité obligatoire, en favorisant l'apprentissage en entreprise."
M. Martin en Assemblée plénière des 27 et 28 octobre 1995 (page 75), précise, au sujet de la formation des jeunes :
"Secundo, l'insertion des jeunes passe par l'embauche. Alors pourquoi l'Éducation Nationale tient-elle absolument à les garder jusqu'à 16 ans ? (...) Pourquoi un apprenti ne peut-il pas monter sur un escabeau avant ses 18 ans ?"
Lors de la même Assemblée plénière des 27 et 28 octobre 1995 (page 80), Mme de Penfentenyo réaffirme la position de son groupe :
"En matière de "désaménagement" du territoire, nous ne cesserons en effet de dénoncer les effets dévastateurs du GATT, (...) ; de dénoncer aussi les politiques socialisantes de ces dernières décennies, qui ont favorisé l'éducation de masse, avec la création de grands lycées, dans lesquels les élèves sont perdus, sont des numéros, lycées compartimentés, sans âme, et complètement anonymes."
En assemblée plénière du 22 novembre 1996, M. Ract rappelle (page 38 et suivante) :
"Nous avons toujours dit qu'il fallait mettre la "pédale douce" en matière de construction de lycées, car il était pour nous évident que les effectifs allaient diminuer, pour différentes raisons : dénatalité, loi Veil, crise économique, perte des valeurs familiales, etc., etc."
Plus loin il ajoute :
"...valoriser l'enseignement professionnel. Encore un de nos chevaux de bataille, n'avons-nous pas été les seuls à rejeter le souhait des 80% de bacheliers, préconisant pour notre part des têtes bien faites plutôt que des têtes bien pleines ?"
1 Autrement dit : "il faut aussi aider les
riches" !
2 On retrouve le leitmotiv anti-étranger du FN
3 Discrimination géographique ?
4 Rappelons tout de même que les maisons de retraites, loin d'être des lieux paradisiaques, répondent toutefois à des besoins exprimés par les personnes âgées.