Le 21 mars dernier, la Métro 1 adopte le principe de construire une patinoire. Le 15 juin le Conseil municipal de Grenoble se prononce en faveur du projet en précisant sa contribution :
Cette patinoire à 2 surfaces de glace (2 en 1 comme dans la pub), pouvant abriter 3500 spectateurs, est évaluée à 100 M.F.
Tout se passe donc comme si les choses allaient de soi. Mais, n'est-on pas, une fois de plus, en train d'assister à "un coup parti", ce genre de décision irréversible prise par un petit nombre sans autre forme de procès ? Certes les sports de glace, et singulièrement le hockey, ont naturellement droit de cité dans la Capitale des Alpes. Les nombreux spectateurs frustrés de matchs en raison de l'exiguïté de la patinoire Clémenceau ne nous contrediront pas sur ce point. Oui ! un stade de glace digne de ce nom est une nécessité pour Grenoble et son agglomération . Bon, mais avant d'engager des investissements aussi lourds, a-t-on vraiment fait le tour de la question ? On peut en douter quand l'adjoint aux sports de la ville centre évoque des études de faisabilité dont le citoyen lambda et probablement l'élu de base ignoraient jusque là l'existence. Qui les a réalisées, comment, avec quel objectif ?
A l'opposition s'inquiétant du devenir de l'actuelle patinoire, le même élu de répondre avec la ferme assurance qui le caractérise : la future ex-patinoire abritera des matchs de handball et de volley-ball et servira de salle de réunions publiques. A ce stade, personne n'a eu l'idée ou l'outrecuidance de demander quelle serait alors la raison d'être du Palais des sports tout proche. Ainsi va la démocratie et l'argent du contribuable. Et l'on se satisferait de cette absence de scénario qui offre pour unique avantage de réduire à minima les déplacements du président des Brûleurs de Loups 2 qui est aussi celui de l'Union commerciale Grand'Place.
Pourquoi n'avoir pas pris en compte les structures existantes ? Par exemple il en est une -le Palais des sports- dont beaucoup s'accordent à reconnaître la très difficile reconversion en salle de sports et spectacles et qui dispose déjà d'un équipement de fabrication de glace. D'ailleurs en d'autres temps pas si lointains, elle avait pour nom, comme c'est curieux : Stade de glace.
Alors Mesdames et Messieurs les élu(e)s, serait-ce trop demander d'envisager de véritables études, objets d'une large publicité, et d'ouvrir enfin le débat ? La démocratie, en quelque sorte.
J.-M. C.
1 Métro : Communauté de communes
2 Brûleurs
de Loups : les hockeyeurs grenoblois