Archives du 10 novembre 2010

Lycée Mounier, rien n’est réglé, poursuivons la mobilisation !

Publié le 10 novembre 2010

A Grenoble, lundi soir 8 novembre, le Président de la Région réunissait le « groupe projet » sur l’avenir du lycée Mounier. Il aura fallu l’intervention d’un syndicat pour que le collectif Mounier (qui regroupe l’ensemble des opposants à la fermeture du lycée) soit représenté à cette réunion, car il n’avait pas été invité. Encore une fois le Président de la Région s’est montré incapable d’associer normalement les acteurs aux réflexions et à la préparation des décisions. Il ressort de cette réunion, où le maire est parti dès son intervention terminée, que le Président de la Région persiste sur ses positions, bien qu’il n’ait toujours aucun mandat de son assemblée élue ! Il a présenté les enquêtes complémentaires sur l’état des bâtiments qu’il n’a pas transmis au collectif, mais qui n’apportent rien de nouveau et qui sont contestées par le collectif. Le Président a conclu qu’il se donnait encore 15 jours pour étudier le dossier et décider définitivement.

Lors de son assemblée générale du 9 novembre, le collectif Mounier a indiqué qu’il avait fait faire une expertise technique par un cabinet agréé auprès des tribunaux dont les résultats, qui seront rendus publics, contredisent les déclarations du Président de la Région.

Les jours qui viennent vont être décisifs, que chaque responsable politique prenne ses responsabilités publiquement. Nous réaffirmons que la seule solution acceptable c’est la réhabilitation ou la reconstruction sur place sans dispersion des activités ni des personnels.

La majorité municipale de Grenoble verse dans la vulgarité !

Publié le 10 novembre 2010

Le vendredi 5 novembre a lieu une réunion à la mairie de Grenoble concernant l’abandon progressif de la prévention des « IST » infections sexuellement transmissibles, présidée par M. Gemmani conseiller municipal délégué, représentant à ce titre le maire de Grenoble. Invité à cette réunion : Jean Luc Roméro, conseiller régional d’Ile de France et président de l’ELCS (“ Elus contre le SIDA ”) et du réseau des CRIPS, en présence de plusieurs associations, des services médicaux de l’hôpital et du conseil général de l’Isère, des ONG et d‘élu-e-s du Conseil général de l’Isère et de la ville de Grenoble.

La femme médecin chef du service PASS (Permanence d’accès aux soins de santé du CHU de Grenoble), rapporte que son service observe une recrudescence de personnes porteuses du VIH dont certaines malades du SIDA, et qu’elle est démunie  en raison des restrictions budgétaires, qui ne permettent plus l’accès au traitement pour tous ces malades, elle donne le chiffre d’un dépistage d’environ 5 à 8 malades par semaine.

Réponse de M. Gemmani : « Tout le monde sait que la situation de l’accès aux soins de santé est difficile et qu’on ne va pas jouer à qui a la plus grosse ! » Instant de stupeur dans la salle.

Drôle de moment, mais c’est peut être un signe de l’état de l’égalité hommes-femmes, pour qu’un élu homme fasse publiquement une telle réponse à une femme médecin.

Qu’en pense le maire de Grenoble ?

Cie de chauffage : la majorité municipale de Grenoble vote sans savoir…

Publié le 10 novembre 2010

Le 18 octobre est présentée au conseil municipal une délibération autorisant le maire à signer un avenant au contrat de délégation avec la Compagnie de Chauffage (SEM CCIAG). Il s’agissait de transformer les formules d’indexation des tarifs imposés aux usagers du service public de chauffage urbain en fonction des dérives des prix, notamment des prix de l’énergie. En effet chaque mois, la CCIAG calcule deux indices k1 et k2 pour calculer l’évolution des tarifs depuis le 1er avril 2008. L’un des indices (k1) estime l’évolution mensuelle du coût des combustibles utilisés par la CCIAG pour livrer la chaleur à ses usagers.

Afin de pouvoir voter en toute connaissance de cause, les élu-e-s du groupe “ Ecologie et solidarité ” avaient demandés quelques jours avant le conseil que le maire leur transmette les dépenses de la SEM CCIAG pour chaque combustible utilisé pour le chauffage urbain (bois, fuel, charbon, ordures ménagères, gaz), et ce durant les trois dernières saisons afin de pouvoir s’assurer que la pondération entre les différents combustibles dans les formules d’indexation représente bien la réalité. Le maire répond qu’il ne dispose pas de ces informations !

Voila donc une majorité municipale qui vote un élément essentiel des tarifs d’un service public sans en connaître la moindre réalité économique, ni se soucier a priori d’en estimer l’impact sur les usagers ! Evidemment les élus écologistes ont voté contre cette délibération. On comprend mieux les surfacturations du chauffage urbain votées les yeux fermés par des élus qui ne contrôlent rien. De plus en plus d’usagers s’élèvent contre ces surfacturations et exigent des élus comme de la CCIAG qu’il y soit mis fin. Mais la majorité municipale fait la sourde oreille en continuant d’accepter que la CCIAG fasse des marges financières excessives sur le dos des usagers, dont de nombreux locataires du logement social qui voient leurs charges exploser.

Si les élus écologistes étaient majoritaires à la ville, il y aurait immédiatement une baisse de 10 à 15 % des tarifs du service public de chauffage urbain avec le même service rendu.

Le nouveau Préfet policier veut faire du chiffre !

Publié le 10 novembre 2010

Depuis l’arrivée du préfet Le Douaron cet été nommé par Sarkozy comme ancien super-flic pour rétablir la paix publique, les temps sont devenus de plus en plus difficiles dans l’Isère pour les étrangers. Tous les matins Place de Verdun des queues de plusieurs centaines de personnes se forment dès 6h devant la Préfecture pour accéder aux bureaux publics. Pour les demandeurs d’asile et les sans-papiers, les OQTF (Obligations à Quitter le Territoire Français) pleuvent, malgré souvent de solides dossiers bien défendus par les associations. Plusieurs fois par mois des rassemblements de soutien sont organisés sous les fenêtres du Préfet, mais celui ci reçoit de moins en moins les délégations. Il a d’autres missions plus urgentes… Il ne répond pas plus aux courriers des élus qui intercèdent pour un habitant.

La dernière action vendredi 5 novembre concernait un jeune Sénégalais, Abdou, que son homosexualité exposerait à une grave condamnation s’il était renvoyé au Sénégal comme le Préfet a déjà tenté de le faire. Ayant dû fuir le Sénégal où l’homosexualité est passible de cinq ans de prison, où l’hostilité des responsables religieux ne cesse de croître et où les agressions homophobes sont très fréquentes, il est arrivé en France pour rejoindre sa mère et son frère, tous deux français, et être protégé dans notre pays. Abdou a été arrêté à Grenoble le 11 octobre 2010 et a déjà été détenu au centre de rétention administratif de Lyon-Saint-Exupéry pendant 15 jours. Aujourd’hui en liberté, Abdou peut être expulsé à tout moment. L’OFPRA vient de lui refuser le statut de réfugié. Le Préfet de l’Isère s’acharne contre lui. Il maintient son ordre d’expulsion, veut remettre en cause sa liberté actuelle et procède à une “ traque ” policière chez les membres de sa famille et dans son quartier.

De nombreux élus régionaux et municipaux étaient présents vendredi pour demander au Préfet de rapporter son OQTF. Seront-ils entendus ?

Le maire de Grenoble serait-il devenu révisionniste ?

Publié le 10 novembre 2010

Sur la guerre d’Algérie, on peut se poser la question lorsque l’on voit la Ville mettre à la disposition d’une association d’anciens combattants (l’UNC) la Maison de l’international, pour y exposer pendant deux semaines une série de panneaux qui refont la guerre d’Algérie dans une tonalité très « ah le bon temps des colonies ».

Et pourtant le titre de cette exposition est bien « La guerre d’Algérie, une exigence de vérité » ! On en est très loin avec des panneaux de textes et photos très orientés masquant l’exploitation économique et le déni de droits des « musulmans d’Algérie », la terreur brutale exercée par les parachutistes de Massu, les rafles et bombardements…

Le fait d’ouvrir la Maison de l’international à ce type d’exposition est très loin du projet initial de cette maison ouverte sur le monde, telle que voulue par de nombreuses associations engagées dans le soutien aux peuples du Sud. C’est quasiment une provocation même.

Le maire ferait il là un petit calcul politicien ? Les anciens combattants votent en effet beaucoup plus que d’autres catégories de la population… Encore un signe de la gestion sans boussole claire du maire et de son clan « gauche-droite » (ou l’inverse, on ne sait plus trop…) ?

Center parcs dans les Chambaran, le Conseil général s’entête !

Publié le 10 novembre 2010

Le 5 novembre dernier, M. Vallini, Président du Conseil général de l’Isère (CGI) et M. Brémond, PDG de Pierre et Profits, pardon, Pierre et Vacances, ont réaffirmé leur engagement de mener à terme le projet de Center Parcs dans les Chambaran. Leur protocole d’accord du 15 octobre 2009 prévoyait que les parties au projet devaient se rencontrer pour faire le point en cas de recours (ce qui est le cas). La réunion du 5 novembre fut donc organisée par le CGI pour essayer d’enrayer le développement des oppositions de plus en plus fortes à ce projet pharaonique et spéculatif. Cette réunion s’est déroulée en présence de nombreux d’élus et de représentants d’institutions venant soutenir M. Vallini sur son invitation, les conseillers généraux écologistes opposés au projet n’étant pas invités. Seul, S. Revel, vice-président délégué à l’environnement du CGI, était présent ne partageant pas la position d’Europe Ecologie – Les Verts Isère contre ce projet. Dans un communiqué du 1er octobre, les écologistes demandaient le remplacement de Center parcs par d’autres projets plus adaptés au développement économique et touristique local :

“ Les écologistes souhaitent que les aides publiques promises par la commune, le département et la région, soit réorientées pour créer de très nombreux emplois en développant notamment une politique volontariste de tourisme “ doux ” (parcours sportifs, valorisation culturelle, hôtellerie, campings, chambres d’hôtes, gites ruraux, gites à la ferme, …) générant des activités économiques et sociales réellement au bénéfice des habitants de la Bièvre-Valloire et plus globalement de l’Isère. ”

A noter que la société Pierre et Vacances n’a toujours pas résolu la question cruciale de la compensation des zones humides imposée par la loi, cette société doit restaurer ou recréer au moins 140 hectares de zones humides en Isère… Pour l’instant l’enquête publique “ loi sur l’eau ” ne peut pas se tenir. Le projet est donc effectivement bloqué.

Pour plus d’informations :

M. Charles Millon doit payer 330 000 € aux contribuables de la région !

Publié le 10 novembre 2010

Ancien Président de la région Rhône-Alpes grâce au soutien du Front National, M. Charles Millon avait été condamné par la justice administrative, suite à des recours de E. Tête conseiller régional écologiste, à rembourser des avantages obtenus indûment. Le Conseil d’Etat par un arrêt du 20 octobre 2010, vient clore cette saga judiciaire et obliger M. Millon à payer environ 330 000 € au Conseil Régional  en validant l’arrêt de la Cour Administrative d’Appel de Lyon du 8 avril 2008.

L’affaire date de 1989 et a été révélée lors de l’intervention de Raymond Avrillier et Etienne Tête sur la délibération du 28 juillet 1995 de la commission permanente du conseil régional.

Rappels : ont été annulées en première instance ou en appel successivement les délibérations :

  • du 10 février 1989 par laquelle le bureau du conseil régional de Rhône-Alpes a autorisé le président de la région à signer au nom de la région un bail portant sur un logement destiné à lui servir d’appartement de fonction ;
  • du 24 novembre 1989 par laquelle le bureau a autorisé le président du conseil régional à bénéficier d’un logement de fonction pour nécessité absolue de service ;
  • du 28 juillet 1995 de la commission permanente du conseil régional ayant pour objet la mise à disposition de personnel de maison au profit de Ch. Millon.

Voici encore un exemple de la lenteur de la justice administrative qui met plus de 20 ans pour trancher un litige ! Il faudrait que la loi impose des délais de jugement. Souhaitons que le Conseil régional mette tout en œuvre pour récupérer rapidement cette somme auprès de son ancien président.

En attendant M. Millon va, comme M. Carignon et M. Peneau (ancien directeur général des services du CGI), faire une demande de remise gracieuse au ministre des finances de M. Sarkozy, pour ses dettes de 234 206,84 euros et 91 904,01 euros d’argent public qu’il a détourné. Qui veut gagner des… ?

Pétition à signer : Soutenons le professeur Gilles-Eric Séralini

Publié le 10 novembre 2010

Depuis la publication de ses expertises mettant en cause trois maïs OGM de Monsanto, Gilles-Eric Séralini, professeur à l’Université de Caen et président du conseil scientifique du CRIIGEN (Comité de Recherche et d’Information Indépendantes sur le Génie Génétique), fait l’objet d’une vive campagne de dénigrement et de pressions morales, menées par une partie de la communauté scientifique. Au mépris de tout débat scientifique contradictoire…

Il est proposé de signer une pétition de soutien à Gilles-Eric Séralini. Voir sur le site de Fondation Science Citoyennes : “ Pour le respect de la controverse scientifique et de l’expertise contradictoire, Soutien à Gilles-Eric Séralini et à ses co-auteurs ” : http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1801