L’ADES souhaite évidemment que Sarkozy soit battu le 6 mai 2012 et appelle à ce que sa défaite soit la plus nette possible. Mais tout restera à faire pour mettre en place une politique efficace contre les diverses crises (sociale, écologique, financière…). Ce sera un des enjeux des élections législatives et il serait souhaitable que les Grenoblois envoient des messages clairs pour que les priorités et les pratiques politiques changent profondément. Comme mouvement politique local, l’ADES espère qu’enfin une réforme des impôts locaux voie le jour, qui permettrait des politiques sociales plus justes et attend une réforme des collectivités locales avec élection à la proportionnelle pour une vraie intercommunalité contrairement au corporatisme communal que l’on subit aujourd’hui.
Archives du 27 avril 2012
Rapide analyse du 1er tour de l’élection présidentielle
Les résultats du 1er tour des élections présidentielles montrent que depuis quelques années, les votes des électeurs varient dans de grandes proportions. Aux présidentielles de 2012, le critère qui semble avoir dominé l’élection est la sanction à apporter à Sarkozy. C’est la première fois qu’un président sortant fait un score aussi faible au 1er tour d’une présidentielle. La sanction est d’autant plus sévère que Sarkozy a tout fait pour ne pas avoir de concurrence dans son camp et que c’est un redoutable compétiteur.
Le téléphéfric
On avait l’avait déjà vu en 2007 pour promouvoir l’implantation d’une enseigne internationale dans l’agglomération grenobloise. En octobre 2011 les messages publicitaires d’une banque recouvraient les bulles du téléphérique grenoblois. Certains avaient alors laissé croire que le déshabillage des bulles résultait de la protestation de la population et de la mobilisation d’associations tels que « Paysage de France ». A bien y regarder, ce retrait que l’on croyait forcé, n’intervenait qu’à la fin prévue du contrat. On espérait donc qu’après l’émotion suscitée par ces deux précédents, l’utilisation du patrimoine municipal à des fins publicitaires était définitivement révolue. D’autant que, comme nous l’avions déjà souligné, en procédant de la sorte la ville violait son propre règlement de publicité. Or l’incohérence, l’entêtement (une constante sur d’autres nombreux dossiers) et le viol des règles dont on s’est soi-même doté, ne semble pas perturber la majorité municipale. Cette fois, les bulles servent pendant 4 jours de support publicitaire au SAM (Salon Mondial de l’Aménagement Durable en Montagne) et à une entreprise de stature internationale spécialisée dans le transport par câble et les remontées mécaniques. Comme on le voit ce salon de la montagne est devenu « mondial » et « durable » terme qui est désormais associé dans l’inconscient collectif à « vert » ou « écologique » . Et chacun sait que recouvrir les bulles de publicités relève en tous points d’une démarche écologique.
Madame et Messieurs Péremptoire
Une tour de 100 m de hauteur, des bâtiments de plus de 50m et 30m pour la moitié des autres, des rues transformées en venelles et 1200 logements, voilà ce que la municipalité réserve à l’Esplanade. L’absence de concertation avec la population sur ce projet insensé a entrainé depuis plusieurs mois une mobilisation sans précédent à travers l’association « Vivre à Grenoble ».
De son côté, Ph. Falcon de Longevialle, adjoint à l’immobilier ne craint pas, au nom de la municipalité de voir en « ce très beau projet » le renforcement de la protection « du patrimoine historique et paysager ». On savait qu’il portait en bandoulière l’entêtement et le mépris, on y ajoutera le cynisme. Le « tout petit collectif autoproclamé » dont il parle dans un encart du quotidien régional à propos de « Vivre à Grenoble » a, pendant la foire des Rameaux, recueilli, ne lui en déplaise, des milliers de signatures d’habitants opposés à ce projet fou. C’est sûrement suffisant pour faire réagir le « tout petit adjoint à l’immobilier » qu’il ne cessera jamais d’être. Mais apparemment il n’est pas le seul puisque ce soi-disant « tout petit collectif » a obligé la ville à sortir l’artillerie lourde : cette fois c’est le maire, L. Masson adjointe à la démocratie locale (sic) et A. Pilaud chargé de l’animation (re-sic) qui se sont fendu d’une conférence de presse avec les mêmes arguments usés jusqu’à la corde. Il va falloir en trouver de plus convaincants ou plus simplement tout remettre à plat et engager une véritable concertation. En sont-ils capables ? Chiche !
Esplanade : gros mensonge sur le CCS2 !
La majorité municipale, maire en tête, est passée maître dans la pratique du mensonge pour tenter d’enrayer la contestation qui ne cesse de monter à propos de sa politique d’urbanisme. Lors de la conférence de presse rapportée dans le Dauphiné Libéré du 26 avril 2012, Alain Pilaud, coprésident élu du Conseil Consultatif du Secteur 2 (centre ville) explique que ce dernier a avalisé l’ensemble du projet de l’Esplanade à l’exception du tracé du tramway. Ceci est un gros mensonge. Concernant les projets présentés par la ville, le CCS2 a adopté une méthode de travail qui peut être discutable mais qui consiste à donner des avis positifs sur les points de consensus, à indiquer les points qui font débat et ceux sur lesquels un avis négatif est très largement partagé. Il suffit de lire l’avis du CCS2, présenté au conseil municipal, sur le projet de l’Esplanade pour constater qu’il n’a pas avalisé l’ensemble du projet de la mairie, loin s’en faut.
Des patrons très têtus à la CCI
Dans le magazine Présence d’avril 2012 édité par la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI) de Grenoble, un article mobilise les adhérents pour aller répondre à l’enquête publique sur le SCOT (Schéma de cohérence territoriale) qui va démarrer le 4 mai, jusqu’au 4 juillet 2012.
C’est un acte citoyen d’aller s’exprimer lors d’une enquête publique. Par contre les recommandations de cet article ne sont pas à suivre ; jugez plutôt :
Deux erreurs à corriger !
Dans le magazine Capital, sur son site internet, le 12 avril 2012, on lit :
« Eva Joly était à Grenoble sur une terre d’élection des écologistes qui gèrent en partenariat la mairie avec le socialiste Michel Destot. Elle devait y tenir jeudi soir, devant 1.500 personnes, son avant-dernier meeting de la campagne. »
Il y a deux erreurs dans ce court paragraphe :
- les écologistes ne gèrent pas en partenariat la mairie de Grenoble, ils sont dans l’opposition à majorité droite-gauche depuis 2008.
- M. Destot est adhérent au PS, mais dans sa pratique de gestion il n’est plus socialiste.