Où on reparle du projet Neyrpic à Saint Martin d’Hères…

Publié le 13 septembre 2019

Alors que le maire de Saint Martin d’Hères avait promis que les travaux allaient commencer en juin 2019 pour la réalisation du projet Neyrpic, il semble que rien ne va se passer avant les élections municipales de mars 2020. En effet le promoteur de ce projet a indiqué dans le Dauphiné Libéré du 6 septembre que le projet se fera mais il ne sait pas quand, il pense que les recours en première instance contre le nouveau projet pourraient être jugés au cours de l’exercice 2020.

Il a rappelé qu’il disposait enfin d’un premier permis de construire purgé de tout recours. Il pense que comme la Cour administrative d’appel de Lyon a validé le premier permis elle devrait logiquement valider le deuxième. Il ne semble pas très au courant du fonctionnement de la justice administrative, cette dernière oubliera complètement le premier permis quand elle se prononcera sur le deuxième.

Il explique que s’il n’a pas le deuxième permis, il réalisera le premier, mais il n’est pas très crédible en déclarant cela car il rajoute à propos de la réalisation du 1er permis : « on regretterait car nous considérons qu’il est moins bon que le second et que ce n’est pas souhaitable pour nous, pour les Martinérois, pour les 40 000 étudiants, les 15 000 actifs autour du site et plus globalement pour la Métropole grenobloise… ». A partir du moment où ce ne serait pas souhaitable pour tant de monde, on peut douter que ce premier projet voit le jour. De plus il explique « nous faisons du sur-mesure, nous ne sommes pas des industriels qui dupliquent le même produit à chaque fois ».

Mais il y a une SEM (Territoires 38) qui s’inquiète de l’évolution de ce dossier car c’est elle qui porte financièrement le terrain, cela lui coûte cher et elle aimerait bien s’en débarrasser. A partir du moment où le premier permis est purgé de tout recours elle pourrait demander à ce qu’il se réalise, ou que le promoteur achète réellement le terrain. Comme il ne le fait pas cela démontre qu’il n’entend pas réaliser ce premier projet. Donc ce premier permis risque de disparaitre de sa belle mort.

Rappelons qu’il y a trois recours qui mettent en cause le projet actuel : contre le permis de construire, le protocole d’accord sur la limitation des enseignes commerciales et la cession d’un terrain du domaine public de la Métro à la SEM Territoires 38. Ce sera à la prochaine équipe municipale de régler enfin cette question en reprenant complètement le dossier en relation avec la Métropole pour éviter un développement anarchique des implantations commerciales. Il y a tellement de belles choses à faire sur cet emplacement qui soient conformes aux transitions énergétique et écologique nécessaires pour dessiner un avenir vivable pour toutes et tous dans la cuvette grenobloise.

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