Nos actions et la presse

Communiqué de presse du 23 mai 2007

Législatives 2007 : BHL soutien Alain Carignon en oubliant qu'il a été condamné pour corruption !

Le Dauphiné libéré, dans son édition du 23 mai 2007, donne des extraits d’une lettre de Bernard-Henry Lévy à Alain Carignon. BHL a tout a fait le droit de soutenir A. Carignon, par contre il a moins le droit de colporter des contres vérités, à moins qu’il ne conteste les faits établis de manière claire par la justice. Mais visiblement il ne les connaît pas.

Rappelons donc qu’A. Carignon a été condamné pour enrichissement personnel (pour 19 millions de francs de cadeaux), pour corruption et pour subornation de témoins (Cour d’appel de Lyon 9 juillet 1996). La justice a aussi explicitement exclu, dans l’affaire de l’eau, le financement direct ou indirect de campagnes électorales ou de parti politique.

Les apparences peuvent être trompeuses et ont trompé le philosophe. Le propre de la philosophie est pourtant d’aller au-delà des apparences et au fond des choses. Il est dommage que BHL ait laissé parlé son cœur et non sa raison.


Communiqué de presse du 27 août 2003
Par les groupes des élu-e-s écologistes de Grenoble et Rennes

Groupe des élu-e-s Verts de Rennes Hôtel de Ville de Rennes B.P. 3126 35031 RENNES CEDEX

tél. : 02-99-28-56-98 fax : 02-99-28-40-64
elusverts@ville-rennes.fr

Groupe des élu-e-s écologistes de Grenoble ADES, Verts, Alternatifs Hôtel de Ville de Grenoble 11 Bd Jean Pain 38000 GRENOBLE

tél. : 04 76 76 38 75 fax : 04 76 76 34 05

grp-politique.ades@ville-grenoble.fr
http://www.ades-grenoble.org/index.php

"Alliance Crolles 2" à Grenoble, liquidation ST Micro à Rennes ?

542,6 millions d'euros de subventions publiques (à Grenoble) pour que ST Microelectronics ferme son usine de Rennes et mette à la porte 600 salariés ? Les élu-e-s écologistes de Grenoble et Rennes ne veulent pas que l'argent public serve à "déshabiller Rennes pour habiller Grenoble".

Les salariés de ST Microelectronics ont été informés de la fermeture de l'usine de Rennes (Ille-et-Vilaine), qui emploie 600 personnes, par un simple e-mail interne de la direction vendredi 22 août 2003. La décision de la direction de fermer son usine de Rennes doit être annoncée le 3 septembre lors d'un comité central extraordinaire. Les élu-e-s écologistes de Grenoble et les élu-e-s Verts de Rennes, en Alliance solidaire, soutiennent le mouvement des salariés contre la décision de la firme multinationale ST Microelectronics de fermer l'usine de Rennes et de chasser ses 600 salariés : 465 salariés en contrat à durée indéterminée et 137 intérimaires. Cette décision intervient alors que l'Etat et les collectivités publiques ont décidé de verser 542,6 millions d'euros de subventions publiques à ST Microelectronics, Philips Semiconductors International B.V. et Motorola Inc. note 1 pour leur opération grenobloise à Crolles II, et alors que les actionnaires de ST Microelectronics, à travers les différents holdings, sont Areva Group (ex CEA Industrie, le consortium nucléaire français), Finmeccanica S.p.A. et France Télécom, lesquels sont contrôlés soit par l'Etat français soit par l'Etat italien. Créée en 1966, l'usine de Rennes, spécialisée dans la fabrication de semi-conducteurs, fait pourtant des bénéfices. Ses activités seraient délocalisées à Singapour.

Emplois temporaires et délocalisables

ST Microelectronics a généralisé le recours à l'intérim ("employés kleenex"). En France ST Micro emploie environ 9.250 CDI, 850 CDD et 1.100 intérimaires. Les 137 salariés intérimaires de Rennes seraient chassés dès septembre et certains des 465 salariés en CDI se verraient proposer d'émigrer vers ailleurs, dont Grenoble Crolles. ST Micro va exploiter conjointement avec Philips Semiconductors International B.V. et Motorola Inc. une nouvelle unité à Crolles (Isère). Les "engagements" des sociétés sont de 1.200 emplois créés ou déplacés sur le site d'ici fin 2007 : 150 emplois de salariés américains transférés pour Motorola, 150 emplois transférés pour Philips, 900 emplois créés ou transférés pour ST Micro note 2. Les interventions des élu-e-s écologistes de Grenoble concernant ce dossier sont disponibles sur le site de l'ADES, en particulier http://ades.grenoble.free.fr/cm_2003/100703/interv_pk_100703.html

Plein de bénéfices c'est encore insuffisant : il faut que les salariés payent encore plus cher la course au profit et la rentabilité du capital. ST Microelectronics N.V. est enregistrée aux Pays-Bas et son siège social est à Amsterdam. ST Microelectronics réalise des profits très importants :

Comptes annuels Bénéfice net
 2001  257,1 millions de dollars
 2002  429,4 millions de dollars
 1er semestre 2003  158,5 millions de dollars

Les dividendes distribués aux actionnaires ont doublé en 2 ans. M. Pasquale Pistorio, Président et Chief Executive Officer de ST Microelectronics, a perçu en 2002 1.424.000 US dollars de rémunération et bénéficie de 1.560.000 stocks options (options de souscription d'actions) à un prix d'exercice variant entre 19,18 US $ et 62,01 US $. M. Pasquale Pistorio PDG annonce à Genève le 23 juillet 2003 ces très bons résultats, encore insuffisants pour les spéculateurs financiers : "Au cours du troisième trimestre, nous définirons un plan d'action afin d'améliorer notre compétitivité en terme de coûts, en migrant au moins la moitié de notre production basée en Europe et aux Etats-Unis, vers des sites de production à géométrie plus fine, ou vers nos lignes de production à Singapour, tout en améliorant notre capacité globale de fabrication. Ce plan d'action, qui comprendra un calendrier de mise en oeuvre, les amortissements exceptionnels et les coûts de restructuration liés, ainsi que les économies sur les coûts de production, sera annoncé une fois finalisé. Cette annonce devrait avoir lieu, au plus tard, à la date de la publication de nos résultats du troisième trimestre 2003, en octobre prochain." Une note interne de ST Micro datée de décembre 2002 recommandait "fortement aux groupes de croître dans les zones à bas coût de main d'oeuvre (Chine, Corée, Inde, Prague) et de réduire la population des zones à haut coût de main d'oeuvre, pour maintenir notre compétitivité". Dans une interview de Pasquale Pistorio, PDG de ST Microelectronics (l'Expansion du 18/12/2002) intitulée "Une entreprise écolo, c'est rentable", celui-ci déclare : "Pour moi, le capitalisme est la forme la meilleure que l'homme ait trouvée pour créer de la richesse et développer la qualité de la vie".

Des politiques "innovantes" et "sociales" ? Jacques Chirac accompagné du ministre de l'économie Francis Mer est venu inaugurer le site de Crolles II le 27 février 2003, accueilli par Pasquale Pistorio, président de ST Microelectronics, Gerard Kleisterlee, président de Philips, et Christopher Galvin, président de Motorola. Interpellé par des salariés d'usines qui ferment Jacques Chirac a déclaré : La France "s'attache à mieux répondre aux difficultés des travailleurs éprouvés par la perte de leur emploi et aux inquiétudes de ceux que l'évolution de leur entreprise laisse incertains pour l'avenir" ! D'après les documents de la société ST Micro (rapport annuel 2002 de juin 2003) : "La culture TQEM de la Société traduit l'idée selon laquelle il n'y a pas de contradiction entre la création de valeur au profit des actionnaires, et la création de valeur au profit de l'ensemble des parties ayant un intérêt dans l'entreprise. La Société poursuit donc son programme en vue de renforcer continuellement ses efforts dans le domaine de la responsabilité sociale." Toutes ces belles déclarations de com ne résistent pas à la réalité de leurs politiques.

L'argent des contribuables pour augmenter les profits des actionnaires ?

Les subventions publiques de recherche et développement se sont élevés à 42 millions USD en 2000, 58 millions USD en 2001 et 76 millions USD en 2002. Les subventions d'investissement ont atteint 95 millions USD en 2000, 77 millions USD en 2001 et 55 millions USD en 2002 Ces subventions entraînent une réduction de la charge d'amortissement de la société ST Micro, réduction qui s'est élevée à 58 millions USD, 87 millions USD et 74 millions USD respectivement en 2000, 2001 et 2002. Des financements à taux préférentiels ont été obtenus (notamment en Italie) dans le cadre des programmes tels que le fonds de la République italienne pour la recherche appliquée, lancé en 1988 pour soutenir les projets italiens de recherche répondant aux critères de ce programme. M. Pasquale Pistorio est membre du Conseil d'Administration de MEDEA+, le programme pan-européen de recherche et développement qui a succédé à MEDEA (MicroElectronics Developments for European Applications) et à JESSI, deux programmes de pointe dont il a également été l'un des administrateurs.

La Bourse ou la vie : nous avons choisi notre camp

Ces pratiques de "dégraissage" menées pour des logiques et des profits financiers sont particulièrement violentes pour les salariés et les familles. Elles accroissent le recours à l'intérim et aux statuts précaires. Nous dénonçons l'alibi de la recherche développement pour justifier des subventions publiques de 542.6 millions d'euros à des multinationales qui accroissent sans cesse les profits des actionnaires en délocalisant et en fermant les usines. Lors du conseil municipal de Grenoble du 10 juillet 2003 et du conseil de communauté d'agglomération grenobloise du 11 juillet 2003, ont été présentées les décisions de subventions publiques à "l'alliance" ST Microelectronics, Philips, Motorola pour Crolles II :

Collectivité publique  Subvention en millions d'euros
Etat  395,0
Conseil général de l'Isère  50,8
Conseil régional Rhône-Alpes  28,9
Communauté de communes du Moyen-Grésivaudan et ville de Crolles  50,8
Communauté d'agglomération grenobloise et ville de Grenoble  17,5
Total  542,6

Les élu-e-s écologistes de Grenoble et de l'agglomération ont proposé d'utiliser cet argent public pour les équipements publics et sociaux. Faute d'être suivis par leurs collègues élus, ils ont voté contre ces subventions publiques pour des multinationales délocalisant, au gré du marché de la main d'oeuvre, leurs activités.

Cette guerre des multinationales, et cette rivalité des collectivités pour les attirer coûte que coûte, ne sont pas les nôtres. Les élus et collectivités ne doivent pas jouer aux apprentis sorciers en se prêtant à cette compétition à la délocalisation par les subventions publiques aux entreprises privées. Ce n'est pas "en déshabillant Rennes que l'on habille Grenoble". C'est pour cette raison que les élu-e-s écologistes de Grenoble se sont opposés aux subventions alibis à ST Micro pour Crolles II, et que les élu-e-s Verts de Rennes et Grenoble s'associent aux manifestations des salariés de Rennes pour le maintien de l'activité et de l'emploi. Nous poursuivons le soutien aux salariés et les rencontres avec les représentants du personnel. Nous, élu-e-s écologistes de ces deux villes et agglomérations, agissons en commun et nous refusons les logiques des financiers et du Gouvernement de mise en concurrence des villes et des agglomérations au profit du plus offrant.

Raymond Avrillier
Président du groupe des élu-e-s écologistes et gauche citoyenne de La Métro
Gilles Kuntz
Président du groupe des élu-e-s écologistes ADES Verts et Alternatifs de Grenoble
Catherine Debroise
Présidente du groupe des élu-e-s Verts de Rennes

1 L'"Alliance Crolles2", composée de ST Microelectronics, Philips et Motorola, a inauguré à Crolles, près de Grenoble, son site de nouvelle génération. Ce centre de recherche et développement commun sera l'un des premiers à développer la technologie CMOS de 90 à 32 nanomètres au cours des cinq prochaines années.

2 Ce sont des salariés Hollandais de chez Philips, Italiens de chez ST Micro, et Américains chez Motorola qui arrivent à Crolles II. Avec des réactions étonnantes : "Le lycée international c'est bien, mais pas suffisant pour les Américains qui souhaitent des profs américains, un cursus américain, une ambiance américaine" (interview d'une responsable Communauté de communes du Moyen-Grésivaudan, Dauphiné Libéré, 27 août 2003). ST Micro compte actuellement 1.900 salariés à Crolles I et 1.000 à Grenoble. Environ 900 emplois supplémentaires pourraient être créés ou déplacés sur Crolles II.

Annexes

organigramme ST Micro

comptes ST Micro

Industrial and design center RENNES ST Microelectronics 3, rue de Suisse - B.P. 4199 F-35041 RENNES cedex 2

Tel: + 33 2 99 26 48 00
Fax: + 33 2 99 51 50 53

site ST Micro Rennes

R&D, design and industrial centers CROLLES ST Microelectronics Centre commum CNET - ST 850, rue Jean Monnet - B.P. 16 F-38926 CROLLES Cedex

Tel: + 33 4 76 92 60 00
Fax: + 33 4 76 08 98 25

site ST Micro Crolles

IP and design center GRENOBLE ST Microelectronics 12, rue Jules Horowitz - B.P. 217 F-38019 GRENOBLE Cedex

Tel: + 33 4 76 58 50 00
Fax: + 33 4 76 58 56 46

MEYLAN (GIE - THOMSON multimedia) 5 bis, Chemin de la Dhuy F-38240 MEYLAN

Tel: + 33 4 76 58 54 00
Fax: + 33 4 76 58 54 10

site ST Micro Grenoble


Communiqué de presse du 21 septembre 2001
par l'ADES et
ses élus

Réaction aux attentats aux USA

La solidarité internationale avec le peuple américain a été massive et doit se poursuivre, aucune cause ne peut justifier de tels massacres. Les réseaux terroristes et leurs commanditaires doivent être démantelés, arrêtés et jugés.

Mais nous devons aller plus loin et tirer les leçons des attentats et réfléchir aux ripostes appropriées.

La lutte contre le terrorisme est d'abord une lutte du droit contre la barbarie. Il s'agit de ne pas se tromper d'adversaire en faisant des amalgames injustes et désastreux (ne pas confondre l'islam et les intégristes ou transformer en boucs émissaires les Arabes et les musulmans), ce serait jouer le jeu des auteurs des attentats. Il s'agit de défendre les droits de l'homme dans un cadre juridique international. Les Etats démocratiques et les peuples du monde doivent exiger la mise en place d'une justice internationale indépendante, devant laquelle les terroristes et ceux qui les manipulent ou les soutiennent seront jugés et condamnés. L'ADES souhaite que la France et l'Europe prennent les initiatives nécessaires pour la mise en place des outils de justice nécessaire au niveau international. La sécurité doit aussi s'établir dans un cadre international, c'est à dire sous l'égide des Nations Unies. Il est regrettable que l'opération américaine "justice sans limite" s'affranchisse de ce cadre.

Le terrorisme se développe d'autant plus que les injustices, les inégalités, la pauvreté perdurent. La meilleure arme contre le terrorisme consiste à résoudre les injustices criantes existantes. Sur ce point, la politique des Etats-Unis a souvent été désastreuse et le libéralisme mondial fait des ravages qu'il faut stopper.

Certains Etats démocratiques, dont les Etas-Unis, n'ont pas hésité dans le passé à soutenir des groupes terroristes ou des dictatures au mépris de tous les droits, notamment les droits des femmes, pour sauvegarder certains intérêts économiques ou stratégiques. Il faut que ces politiques à courte vue cessent et que soient soutenues les luttes démocratiques des peuples pour leur émancipation et le respect des droits des hommes et des femmes.

Les attentats de New-York et Washington montrent la fragilité de nos sociétés technologiquement développées. Evidemment il faudra renforcer les mesures de sécurité et réfléchir au mode de développement durable de nos sociétés. Le développement durable repose sur des systèmes technologiques robustes pouvant résister aux folies terroristes, et sur des systèmes diversifiés fournissant des solutions alternatives. Il est aussi urgent d'interdire les armes de destruction massive (nucléaire, chimique ou bactériologique), qui pourraient un jour être utilisées par des terroristes.

C'est dans ce cadre que l'ADES s'associe à l'appel pour les "3 minutes de silence pour les victimes oubliées", proposé par le Centre Interpeuples en fin de semaine prochaine.


Communiqué de presse du 8 décembre 2000
Par les groupes des
élus ADES et GO Citoyenneté

Réaction aux événements des quartiers Sud

Les quartiers Sud de Grenoble ont été secoués en quelques jours par des incendies de bâtiments et de voitures, évènements violents que d'autres grandes villes et nous-mêmes avions déjà connus.

Mais pour la première fois il y eu meurtre d'un adolescent.

C'est un événement qui nous atteint tous profondément, provoque chez les uns la colère et l'angoisse, chez d'autres la crainte et le découragement. Il faut résister et agir.

Evitons de dramatiser à outrance une situation qui l'est déjà suffisamment, mais mettons tout en oeuvre pour que cela n'arrive plus. Ce qui s'est passé peut conduire à une salutaire mobilisation des habitants mais il est du rôle des politiques et des services publics (notamment de la police) de se montrer à la hauteur de la situation pour éviter qu'elle ne dégénère.

Pendant des années, la commune de Grenoble n'a pas été assez déterminée dans la mise en oeuvre d'une politique préventive coordonnée en ce domaine. De 1983 à 1995, la politique de la ville qu'avait voulue Hubert Dubedout n'a pas été mise en oeuvre à Grenoble. L'Etat et les collectivités territoriales n'ont pas pris les mesures nécessaires. Il faut mieux redistribuer les moyens en personnel et en budget entre les communes et les quartiers vers ceux où la nécessité est la plus grande.

Devant un contexte social et urbain qui s'est fortement transformé au cours des dix dernières années : dégradation des systèmes de solidarité traditionnels, affaiblissement des structures familiales, appauvrissement des ménages ; de nombreux responsables d'associations et des personnels de services ont eu tendance à baisser les bras.

Face aux situations les plus délicates, conséquence du délitement du lien social, il faut accompagner les personnels (instituteurs et professeurs, éducateurs, personnels des centres sociaux et des antennes municipales,) dans leur mission de service public.

Il faut aussi adapter les horaires des services publics aux nouveaux temps de la ville. Que signifie, par exemple, un poste de police aux portes fermées à 18 heures alors que la plupart des incidents se déroulent le soir ou la nuit ?

Le sentiment qui domine dans les quartiers sud, chez les responsables associatifs et les habitants est de ne pas avoir été dotés de moyens adaptés.

La politique de la ville doit avoir pour objectif de faire en sorte que le service public soit véritablement au service du public et notamment du public qui en a le plus besoin.

Les évènements de ces dernières semaines sont graves. Ils sont le signe d'un malaise profond dont la responsabilité n'incombe ni à une personne, ni à un parti politique ou ni à un groupe social en particulier. Il s'agit d'un malaise qui questionne toute notre ville : est-on capable de mettre en oeuvre les réformes de fond nécessaires pour défendre un bien commun et pour construire un être ensemble qui fasse vraiment une place au plus grand nombre ?

Il ne faut pas que cette mort reste impunie, il ne faut pas non plus qu'elle soit insignifiante.


Communiqué de presse du 12 avril 2000

Le permis de construire du multiplex Chavant menacé d'annulation

Le commissaire du Gouvernement, dans ses conclusions, a demandé que le Tribunal administratif de Grenoble prononce l'annulation du permis de construire du parking et du complexe Chavant.

La justice administrative ne se prononcera pas sur l'intérêt ou non du multiplex, mais devrait sanctionner une faute de droit importante.

L'Association Démocratie Ecologie Solidarité - ADES rappelle qu'elle était opposée à la mise en concession du parking à Parcofrance (groupe Bouygues). Les élus de l'ADES avaient voté contre cette décision.

L'ADES avait aussi indiqué que la précipitation avec laquelle ce dossier a été monté était doublement néfaste :

Si le tribunal administratif suit le commissaire du Gouvernement, la Ville devra remettre à plat l'ensemble du dossier.


Communiqué de presse du 10 avril 2000

Soutien au Centre médico-social de la Femme

Le groupe des élu-e-s écologistes de l'ADES exprime son soutien au personnel du Centre médico-social de la Femme (CMSF), en grève aujourd'hui pour exprimer son refus de l'éclatement de cette structure. Pour nous, assurer le respect du droit des femmes passe aussi par le souci de conserver la qualité d'accueil dans les structures qui leur sont réservées. Ceci n'est pas contradictoire avec les impératifs de rationalisation des soins.

Le travail d'accueil et d'accompagnement que fournissent les personnels du CMSF auprès des demandeuses d'I.V.G. repose beaucoup sur l'unité de l'équipe et l'implication des personnels envers la détresse de leurs patientes. Nous veillerons donc à ce que les restructurations nécessaires dans l'hôpital tiennent compte de ces deux aspects essentiels, pour que Grenoble reste un lieu précurseur, un lieu phare pour les droits des femmes.

Rappelons que les questions de fertilité, de stérilité, de contraception et d'interruption volontaire de grossesse sont des questions de santé publique, qui doivent trouver une réponse de service public.


Communiqué de presse du 10 octobre 1999

Pour une vraie réduction du temps de travail

A propos de la deuxième loi sur la réduction du temps de travail (RTT), l'Association pour la Démocratie, l'Ecologie et la Solidarité - ADES soutient toute initiative ou manifestation organisées par les syndicats, les associations ou les partis politiques qui visent à améliorer ce projet de loi sur les points suivants :

Sur tous ces points, le projet de loi est insuffisant et doit être amendé, c'est pourquoi l'ADES s'associe à la manifestation du 16 octobre à Paris.


Communiqué du 1er avril 1999 à propos du Kosovo
Par le Conseil d'Administration de l'ADES

Si nous voulons la paix, préparons la paix, avec force !

La responsabilité essentielle de la situation actuelle au Kosovo et à Belgrade est celle du régime dictatorial de Milosevic. Mais la communauté internationale et particulièrement les Etats membres de l'Union Européenne, porte la lourde responsabilité d'avoir depuis 10 ans laissé l'épuration ethnique s'instaurer en Bosnie et au Kosovo ce qui a conduit aux massacres et à la guerre.

L'ADES entend rappeler qu'elle défend un droit international fondé sur l'autodétermination des peuples, ainsi que le droit à assistance à peuple en danger, donc le droit d'ingérence humanitaire par une force de police et militaire internationale. Il est souhaitable que l'ONU soit réformée pour jouer pleinement son rôle d'autorité internationale capable de décider et d'agir pour faire respecter le droit des peuples à vivre avec dignité et en sécurité.

Pour l'ADES il n'est pas acceptable qu'une guerre soit engagée sans décision de l'ONU, de l'Union européenne et du parlement français, la soumission aux décisions américaines doit cesser.

Pour ce qui concerne la situation actuelle, l'Union Européenne, avec la France, doivent :


Communiqué de presse du 19 novembre 1998
Par le groupe des élus ADES à la mairie de Grenoble

Solidarité avec le peuple Kurde

Des milliers de villages détruits, leurs habitants chassés, deux millions de Kurdes contraints à l'exode, 3 000 assassinats "non élucidés". En quinze ans, en Turquie, 30 000 personnes sont mortes, 15 000 sympathisants du PKK sont emprisonnés, dont 4 députés. La répression à l'encontre des Kurdes n'a pas cessé.

Des femmes, des hommes et des enfants Kurdes de Grenoble se sont rassemblés à la Maison des associations : le responsable politique Abdullah Ökalan ne doit pas être extradé vers un pays qui pratique la torture.

Mais il est temps qu'une solution politique soit trouvée pour que soient reconnus les droits du peuple Kurde.

Nous réaffirmons notre soutien aux Kurdes dans leur lutte légitime pour la reconnaissance de leurs droits.


Conférence de presse du 30 Juin 1998
Par Vincent Fristot

Electricité solaire à Grenoble

Vincent FRISTOT a présenté à la presse son installation solaire qui produit de l'électricité. Celle-ci possède une caractéristique intéressante puisque le surplus d'électricité est réinjecté dans réseau électrique public.

Il s'agit de démontrer que la technique fonctionne parfaitement. Vincent FRISTOT a expliqué que de nombreuses réalisations sont en cours ou en projets à l'étranger, l'Union Européenne prévoit la réalisation de 500.000 installations identiques d'ici 2010 dans les pays membres et 500.000 autres à l'extérieur de l'Europe.

Devant la nécessité de diminuer les pollutions, les émissions de gaz carbonique pour limiter l'effet de serre, l'accumulation des déchets nucléaires, il faut développer les énergies renouvelables ; parmi celles-ci, le photovoltaïque doit jouer un rôle. En particulier, il constitue un enjeu important pour les pays moins développés, où le réseau électrique n'existe pas.

La difficulté principale réside dans le lourd investissement que représente ce type d'installation (40 à 50.000 F) en intégrant des subventions de l'union européenne. La période d'amortissement se situe donc autour de 30 à 40 ans.

En France, il n'existe pas aujourd'hui de politique de soutien à l'investissement pour ces installations. Il est urgent d'obtenir que l'action décidée pour le soutien aux énergies renouvelables passe aussi par l'aide à ces générateurs photovoltaïques. Seul le comptage réversible est reconnu par le ministère de l'industrie (le compteur tourne à l'envers si la production dépasse la consommation, ce qui revient à acheter l'électricité produite à environ 1F/kWh).

Par contre, à l'étranger, certaines collectivités soutiennent le prix de rachat de l'électricité produite jusqu'à 5F/kWh, ce qui permet l'amortissement de l'investissement sur 8 à 10 ans.

Pour les écologistes, seul un large développement de ces installations doit permettre de faire baisser les coûts d'investissement. Il est donc nécessaire de reconnaître l'intérêt de la production d'électricité solaire en aidant son développement par une subvention d'investissement ainsi que par une aide au rachat de l'électricité à un prix permettant l'amortissement de l'installation.

Vincent FRISTOT est conseiller municipal écologiste de Grenoble.

Email : vincent.fristot@ville-grenoble.fr
Internet : http://www.multimania.com/toitsolaire


Conférence de presse du 24 avril 1997

Développer la démocratie locale à Grenoble et dans l'agglomération

L'ADES estime que de nombreuses décisions municipales se prennent à l'issue de procédures qui ne sont pas assez démocratiques. Il apparaît parfois que même les élus n'ont pas toujours les informations nécessaires pour choisir, et que dans les quartiers les citoyens et les usagers se plaignent à juste titre du manque d'informations, d'explications et de concertation. Nous l'avions déjà noté pour la préparation budgétaire, nous l'avons vérifié récemment en ce qui concerne les subventions dans le socioculturel.

L'ADES demande donc qu'un effort soit fait pour changer rapidement les procédures et pratiques en cours sinon la légitimité de nombre de décisions ne sera pas assurée.

A titre d'exemples concrets, sur deux grands dossiers intéressant la ville de Grenoble et l'agglomération nous demandons une exemplarité dans le montage et la prise de décision.

Les études alternatives pour les déplacements dans l'agglomération

Nous nous félicitons de la décision de la Métro de lancer deux études alternatives sur les déplacements, l'une avec le tunnel sous la Bastille et l'autre sans. Encore faut-il que les cahiers des charges des études soient corrects et qu'implicitement ils ne préjugent pas du résultat. Notamment :

Nous demandons aussi que la Métro s'engage à organiser une présentation publique détaillée et décentralisée des deux scénarios pour les habitants de l'agglomération et la possibilité pour eux d'émettre leurs préférences pour l'avenir.

Isergie : projet de cogénération électricité-chaleur

Il s'agit d'un investissement très lourd et d'une installation très importante en pleine ville, dont il faut vérifier, par une expertise approfondie, l'impact sur l'environnement et les risques, notamment la pollution atmosphérique dans la cuvette.

De plus on ne doit pas laisser aux seuls producteurs d'énergie le soin de décider de la politique énergétique de la ville. L'ADES ne cautionnera pas des décisions qui seraient prises sans débats avec les citoyens.

En ce qui concerne les scénarios qu'il faut étudier avant toute décision il pourrait y avoir : un scénario de pur chauffage (exemple remplacement de la chaufferie du CENG par une centrale au gaz) et des scénarios de cogénération avec des variantes de puissance. Avec les conséquences sur les coûts de l'énergie produite et les impacts sur l'environnement. La discussion doit aussi avoir lieu sur le site éventuel de l'implantation.