En Autriche, l'extrême-droite a obtenu des ministères clés : finances, justice, défense, affaires sociales, infrastructures. L'extrême-droite de Haider a pu entrer en force au pouvoir grâce à l'alliance avec le chef du parti conservateur, connu par ses collègues pour être prêt à tout pour le pouvoir.
Stupéfaits de cet arrangement livrant le pays à l'extrême-droite, beaucoup d'Autrichiens démocrates ont commencé à s'organiser : dans la Culture et dans des manifestations à Vienne, Linz, Innsbruck, Graz et même à Klagenfurt, le fief de Haider.
Pour s'appuyer sur les nostalgiques du 3ème Reich, Haider rappelle son admiration pour les Waffen-SS et pour la politique de l'emploi de Hitler. Et par sa dernière déclaration tonitruante, il réclame de l'argent au gouvernement de Prague pour "réparation" de l'exode des Sudètes en Autriche en 1945, ces mêmes Sudètes (population de langue allemande) dont la présence en Tchécoslovaquie avait été le prétexte de l'annexion de ce pays par Hitler, prélude à la 2ème guerre mondiale. Et pour séduire un électorat masculin plus jeune inquiet pour son avenir, Haider exige le renvoi des étrangers et le retour des femmes au foyer.
Dès l'accession de son parti au pouvoir, Haider, multimillionnaire soutenu par des financiers et industriels autrichiens, veut poursuivre en justice le Président d'Autriche et l'ancien Chancelier pour "haute trahison politique". Pendant ce temps les médias (télés, radios, journaux) sont l'objet de graves pressions.
Nos amis démocrates autrichiens ont besoin de nous. Ils ont les yeux fixés sur les réactions des gouvernements et des partis européens. Mais surtout, ils attendent beaucoup du soutien de la population européenne. En Rhône-Alpes, il y a déjà eu 2 manifestations à Lyon et une à Grenoble (près de 2 000 manifestants).
Nous avons vécu déjà le début d'un tel scénario dans une région : la notre, avec l'alliance Millon/FN alors que la très grande majorité, dont 60 % des électeurs de Millon (sondage Lyon-Mag) était contre une telle collaboration. Et c'est l'action de tous qui a permis d'en finir dans notre région.
Aujourd'hui, c'est à l'ensemble des démocrates et antifascistes européens de soutenir massivement nos amis autrichiens opposés à l'alliance droite - extrême-droite :
Notre mobilisation sera aussi le meilleur moyen d'éviter nous-mêmes la réédition d'une telle situation en France.
Signataires :
Associations : Association nationale des anciens combattants de la Résistance (ANACR), Fédération nationale des déportés, internés, résistants patriotes (FNDIRP), Les amis de la fondation pour la mémoire de la déportation, Ligue des Droits de l'Homme, Ras l'front, SOS-Racisme, Agir contre le chômage (AC !), Amitiés et liens France-Maghreb (ALIF), Association des Libres Penseurs de l'Isère, Centre d'information Inter-peuples (CIIP), Collectif de soutien aux réfugiés politiques algériens, Association médicale Franco Palestinienne, Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE), Fédération des oeuvres laïques (FOL), Femmes solidaires, Grand Orient de France, Les gueux, Ligue internationale des femmes pour la paix et la liberté, Mouvement des chômeurs et précaires de l'Isère, Planning familial, Raisons d'agir, République sociale.
Syndicats : Unions départementales CFDT, CGT, FEN, FSU, PAS, SUD, UNSA, UNEF-ID, AGEG-Solidarité Etudiante, Confédération Paysanne.
Organisations politiques : Association-démocratie-écologie-solidarité (ADES), Les Alternatifs, A Gauche autrement (St Martin d'Hères), Gauche alternative et solidaire (St Martin d'Hères), GO-citoyenneté, Jeunesses communistes, Ligue communiste révolutionnaire (LCR), Mouvement des citoyens, Mouvement des jeunes socialistes (MJS), PAV (Vizille), Parti Communiste Français, Parti socialiste, Union des étudiants communistes, Les Verts