Bilan
1974-1998 : des investissements sans
cohérence
Depuis 1974, les élus de l'agglomération
grenobloise ont mis en oeuvre une politique dynamique de développement
des transports publics et, à un niveau cependant beaucoup plus modeste,
cherché à promouvoir l'usage de la bicyclette. Force est de
constater que ces efforts n'ont pas été couronnés de
succès :
- d'une part les conditions de déplacement
restent difficiles (voiries saturées aux heures de pointe, transports
publics insuffisamment efficaces, insécurité pour les piétons
et cyclistes) ;
- d'autre part le cadre de vie ne cesse de se dégrader
(pollution de l'air, bruit, paysage urbain). et ce phénomène
menace la santé des habitants et le développement de l'économie
locale.
De manière plus précise :
- après une croissance encourageante à
la suite de l'introduction du tramway et des trains Lazer, les transports
publics perdent du terrain depuis plusieurs années ;
- la bicyclette ne progresse que très lentement
après une longue période de régression ;
- si l'utilisation de la voiture a été
contenue dans le centre, elle a par contre explosé dans les zones
périurbaines ;
- les pics de pollution de l'air sont de plus en
plus fréquents et prolongés, et les habitants se plaignent
de plus en plus des nuisances sonores.
Ce bilan bien décevant s'explique aisément
:
- le niveau élevé des investissements
routiers (grandes et petites voiries, parkings centraux dont le nombre
a augmenté de 20% en dix ans) a permis à l'automobile de
rester un moyen de transport très attractif ;
- les transports publics n'ont pas suffisamment
été mis à l'abri des embouteillages et, compte tenu
de l'absence de choix décisifs, ils n'ont pas été
suffisamment développés ;
- les aménagements pour la bicyclette, pourtant
peu coûteux, n'ont pas atteint le seuil susceptible d'attirer de
nouveaux cyclistes ;
- enfin les facilités de circulation automobile,
conjuguées à la dégradation de la qualité de
vie urbaine, ont fortement contribué à encourager l'extension
des zones périurbaines, véritables réservoirs de captifs
de la voiture.
La Métro a confié à deux bureaux d'études
la mise au point de deux
scénarios : le scénario A, confié
à un premier bureau d'études, écarte a priori la construction
d'une rocade nord (tunnel sous l'Isère et la Bastille) ; le scénario
B, confié à un deuxième bureau d'étude, intègre
au contraire cette réalisation.