La Métro envisage une campagne d'information-concertation fondée sur les deux scénarios. Etant donné le caractère inachevé et imparfait des deux études, on ne peut que fausser le débat en les proposant comme base d'une consultation démocratique.
A priori, la méthode retenue pose problème : chaque bureau d'étude ayant travaillé sur une seule hypothèse, on risque de confondre la pertinence d'un scénario avec la pertinence de l'hypothèse de départ. Ce risque est aujourd'hui accentué par la qualité de réalisation très différente entre les deux études, l'hypothèse A se trouvant nettement défavorisée.
Les deux études, en l'état, ne permettent absolument pas de répondre à la question fondamentale, qui doit être tranchée en préalable à toute élaboration du Plan de déplacements urbains (PDU) : le tunnel est-il nécessaire voire indispensable dans l'immédiat, ou au contraire inutile voire néfaste ?
L'étude A ne démontre pas qu'on peut se passer du tunnel ; quant à l'étude B, elle explique seulement comment le scénario B peut fonctionner, si du moins les nombreux risques qu'il présente à court et moyen terme sont maîtrisés.
Le collectif 3D estime donc qu'il est nécessaire d'affiner les études avant toute consultation des citoyens et a fortiori avant toute décision finale des élus :
Nota : nous renouvelons notre proposition de confier à Transitec (qui a réalisé le scénario B) le soin de refaire un scénario A.
2- Il faut faire contre-expertiser le projet de tunnel du scénario B par des techniciens spécialisés (coûts d'investissement et d'exploitation, impact environnemental en amont et en aval, localisation et estimation chiffrée des rejets de gaz d'échappement) et évaluer avec sérieux les risques présentés par ce scénario.
3- Ces études complémentaires doivent être menées en cohérence avec la révision du schéma directeur et en tenant compte du rapport Brossier sur les grandes infrastructures alpines.
4- Enfin, les associations doivent être associées étroitement à ces nouvelles études, comme cela aurait dû être le cas jusqu'ici alors que les bureaux d'études ont travaillé en circuit fermé.