Vingt fois sur le métier remettez votre ouvrage... Enfin, le SMTC 1 a décidé de lancer des études sérieuses pour réaliser à moyen terme le train-tram dans l'agglomération grenobloise. Depuis plus de trois ans 2 nous militons, avec d'autres, pour faire adopter cette solution : l'opiniâtreté vient encore une fois de payer.
Rappelons que lors de l'élaboration du PDU 3, les élus de l'ADES avaient imposé dans le cahier des charges des scénarios A et B de la Métro que le train-tram soit étudié. Les cabinets d'études ne l'ont pas fait et le SMTC et la Métro ont fait de la résistance. Pourtant ce moyen de transport est le seul qui permette de répondre aux besoins croissants de déplacements des "pendulaires" et la seule alternative efficace à l'utilisation de la voiture pour le périurbain. L'ADES et le collectif 3D ont fait, ces dernières années de nombreuses réunions publiques sur ce thème, dont une avec un représentant de Karlsruhe qui est la ville modèle pour le train-tram.
Depuis quelques temps le SMTC montrait des signes d'évolution. Lors des réunions publiques sur le PDU on entendait le terme "train-tram" revenir plus souvent dans la bouche de ses représentants, jusqu'au 19 octobre où le représentant du SMTC a dit que l'idée du train-tram était très intéressante, et qu'il fallait maintenant convaincre les élus de son intérêt. En 6 jours ce fut fait !
Le 25 octobre 1999, à l'unanimité le SMTC a décidé de demander à la région d'inscrire l'étude et un début de réalisation durant le XIIème plan.
La SNCF a fait une étude et un premier chiffrage qui démontre que nous avions raison, le train-tram est possible rapidement et à un coût raisonnable.
La priorité absolue doit être donnée à cette réalisation et, comme les finances vont avoir du mal à suivre, il faut abandonner l'idée dépassée du tunnel sous la Bastille et mobiliser les financements pour le train-tram.
Petit à petit le PDU s'améliore. Il suffira qu'en 2001, lors des élections municipales, il y aie des équipes élues qui enterrent définitivement le tunnel pour que tout aille dans le bon sens.
Le 19 octobre, lors d'une réunion publique, les commissaires qui mènent l'enquête publique sur le PDU ont apporté des informations intéressantes sur le tunnel sous la Bastille, car ils ont pu avoir accès aux études menées à la demande de la DDE et qui ne sont pas rendues publiques. Or ces études sont un élément d'information indispensable pour prendre des décisions en connaissance de cause. Les élus de l'ADES ont demandé, en vain, que les élus disposent de ces dernières avant de se prononcer sur le PDU.
Les commissaires enquêteurs estiment que les habitants doivent avoir toutes les informations pour se forger un avis, c'est pourquoi, malgré le blocage du Préfet, ils ont donné les informations suivantes :
Pour une fois que des commissaires enquêteurs font correctement leur travail, malgré les réticences des autorités, il nous faut les remercier.
Les élus de la Métro et du SMTC, qui ont accepté de prendre la décision du tunnel en l'absence de toute expertise technique et financière, n'ont pas fait leur travail et il faudra le leur rappeler.
Si les responsables de l'enquête publique sur le Plan de déplacements urbains (PDU) espéraient une participation minimale des citoyens, qu'ils se réjouissent, l'opération est parfaitement réussie. En mairie de Grenoble, par exemple, pas la plus petite trace d'information sur le sujet. A l'accueil du public, le personnel se soutient du regard pour répondre après hésitation que les choses se passent dans l'immeuble "le Forum" au 3e étage. Une fois sur place on a du mal à croire que ce couloir sombre a été spécialement conçu pour recevoir du public. Nous saurons un peu plus tard que notre perspicacité n'aura pas été prise en défaut. Pour l'instant nous en sommes à appuyer sur une sonnette. Une porte s'ouvre, mais on n'entre pas. Le PDU ? "ça être langage martien, non ?". L'intelligence que l'on sent soudre de cet espace de bureaux finit par faire son oeuvre. C'est le déclic ! Bon sang ! Mais c'est l'affaire de la Métro. Et la Métro, mais c'est bien sûr, est au 6e étage. Direction (re)ascenseur. Et là, sur la porte vitrée, juste en face, une petite affichette mentionne enfin le... PDU. Nous y voilà donc, à droite une chaise, une table, trois documents et, youpi ! le registre. Dites, pourquoi n'avoir pas dit plus tôt qu'il s'agissait d'un jeu de piste et que pour y participer les candidats aux déplacements urbains devaient se munir d'un plan ?