Juin 1998

À quoi ça sert qu'on se décarcasse, nous, les écolos ?

Les écologistes ont été des artisans décisifs du changement de majorité à Grenoble, pour que les élus et les citoyens aient enfin en 95 les moyens de changer de politique. La majorité municipale dans son ensemble n'a pas totalement saisi cette possibilité de rompre avec la passé et de mener des actions nouvelles.

L'action politique de la majorité à Grenoble s'est trouvée limitée (trou financier laissé à Europole, service public dégradé, 600 emplois supprimés, écoles sans entretien, action sociale désorganisée, ville asphyxiée par la voiture...). Face à cela, le maire et de nombreux élus ont pensé (contrairement aux élus écologistes) qu'ils pouvaient agir seuls, sans la participation active des Grenoblois qui aspiraient au changement, après avoir été tenus à l'écart de la chose publique sous Carignon. L'arrivée de la nouvelle majorité aurait dû être l'occasion d'établir un nouveau contrat social avec tous les Grenoblois.

3 ans après, nous avons une responsabilité particulière. Le Front national raciste et anti social rôde maintenant dans la vie publique, il investit les conseil régionaux aujourd'hui, et demain ? Nous n'avons pas le choix : la majorité de gauche et écologiste se doit de réussir un profond changement de politique pour les Grenoblois. Le fonctionnement même des prises de décision doit changer, à l'intérieur de la majorité et avec la population : accès aux informations, analyse pluraliste, débat public contradictoire, exposé clair des choix effectués, contrôle de ces choix et adaptation.

A mi-mandat : encore beaucoup à faire pour tenir nos engagements.

Il y a des avancées : la reprise de l'emploi municipal (+ 145 emplois) ; la réalisation progressive d'une politique du logement ; un "grand programme de petits travaux" dans les écoles et équipements publics ; des travaux pour une ville accessible à tous, un effort important pour les transports en commun et les vélos ; des économies substantielles dans le fonctionnement de la ville ; les élus de secteurs ; un travail interassociatif avec les populations issues de l'immigration ; un diagnostic sur la fiscalité communale, pour une taxe d'habitation plus équitable.
A la Métro, la renégociation du contrat d'assainissement établit la transparence et dégage des économies considérables (189 M.F. ). (
cf. budget 98)

Mais il reste beaucoup à faire, pour le retour à la légalité des Sociétés d'économie mixte (SEM Europole) ; pour établir les outils de la démocratie locale dans tous les quartiers (permanences, accès aux informations) et pour y développer des activités : commerces, services publics, moyens d'insertion, animations pour les jeunes.

Et certains dossiers sont en panne ou très mal engagés :

Pour les 3 ans qui viennent, nous proposons une charte d'objectifs débattue entre élus et avec la population. Nous agissons pour :