Février 2000 : concertation sur la liaison
Grenoble-Sisteron
Non à l'A51, oui aux alternatives !
Mars 2006 :
A51 : la décision est prise par le ministre des Transports,
D. Perben de réaliser pour la liaison Grenoble-Sisteron une autoroute
par l'Est de Gap. Le débat public avait pourtant démontré
que cette solution était la plus onéreuse car la plus difficile
à réaliser sur le terrain, la plus pénalisante pour
l'environnement, ce qu'avait rappelé avec force une majorité
de Triévois, et la plus inutile.
Des informations permettant de développer
des arguments en faveur des alternatives sont disponibles auprès
de la FRAPNA et du Collectif des Opposants à l'A51 (les 2 sont joignables
à : MNEI, 5 pl. Bir Hakeim, 38000 Grenoble) :
- rentabilité plus que douteuse de l'A51
(cf Rapport de la Cour des Comptes sur les Autoroutes en France)
- illusion du "désenclavement"
: dans les exemples connus, l'effet des autoroutes est d'accroître
la position dominante de la ville principale, pas de développer
les villes plus petites de la région ; seuls quelques points aux
échangeurs peuvent espérer s'en tirer au niveau de l'activité
économique (ne parlons pas de l'attractivité du cadre de
vie près des échangeurs...)
- effets de trafic induit : trafic transit
vers la Méditerranée, ou trafic d'agglomération près
des villes
- impact sur la traversée de Grenoble ?
On n'aurait pas fini de payer (ou même de percer... ou de colmater !)
le tunnel sous la Bastille et sous l'Isère qu'on s'endetterait déjà
pour un tunnel sous le Vercors ?? Non, pas de problème (disent
certains élus) car ce serait l'Etat qui paierait. Mais franchement,
qui ne paye que des impôts locaux ?
- nécessité d'enrayer l'inflation
du trafic de camions en développant le ferroutage (cf débats
on ne peut plus actuels après l'incendie du tunnel du Mont-Blanc)
- impact environnemental, en bordure d'un Parc
Régional
Rappels
- Balayant un peu légèrement certaines
objections de fond formulées par le public et de nombreuses associations,
les commissaires-enquêteurs avaient rendu un avis favorable à
l'A51.
- Cet avis a été annulé par
le Conseil d'Etat. Seul le tronçon peri-urbain Grenoble-Varces a
donc été réalisé.
- A51 Grenoble-Varces : c'est fait mais pourquoi
le rachat du péage ? Le rachat de la concession du péage
de Varces, voté par les élus de la Métro, constitue une
fuite en avant vers la periurbanisation au sud. Pas besoin d'être
grand expert pour prévoir une augmentation du nombre des déplacements
automobiles entre Grenoble et le Trièves... Et si l'habitat s'étale
plus facilement au sud de l'agglomération, grâce à
l'A51 financée par les contribuables de la Métro, on aura
beau jeu de regretter dans quelques années qu'il sera difficile
de desservir ces habitants dispersés, et donc de regretter qu'il
faudra augmenter la capacité des voiries...
- Il serait bien plus judicieux et urgent d'investir
dans le développement des transports alternatifs, comme le train-tram pour desservir les zones periurbaines
- A51 Varces-Sisteron ? Vous remarquerez sans doute
que le site Web http://www.a51concertation.net/ est
très orienté "pro-autoroute", alors que l'intérêt
de l'A51 est loin d'être évident. Même si il est trop
tard pour discuter sur la réalisation du tronçon Grenoble-Varces,
il n'est pas encore trop tard pour faire pencher la balance en faveur de
solutions alternatives moins coûteuses à long terme :
- amélioration de la RN 75 (3 ou 4 voies)
- développement des liaisons ferroviaires
dans les Alpes, pour les personnes et les marchandises