La fausse note salée

Publié le 17 février 2012

Au fil des ans La Fabrique Opéra confirme et amplifie son succès. Ce projet qui avait pour objectif initial de faciliter l’accès à l’opéra au plus grand nombre a largement réussi puisque chaque année les spectateurs sont toujours plus nombreux (plus de 10 000 spectateurs pour l’édition 2011 avec Carmen de Bizet). Du 22 au 25 mars prochain c’est Aïda de Verdi qui sera donné au Summum grâce aux élèves du Lycée Argouges pour les costumes, à ceux du Lycée J. Prévert de Fontaine pour les coiffures, aux apprentis charpentiers, menuisiers et peintres de l’IMT (Institut des Métiers et Techniques) pour les décors, grâce encore aux élèves du Conservatoire, des écoles de musique, des écoles d’ingénieurs, des membres de l’orchestre Universitaire…Bref ! un projet unique en son genre qui fédère toutes les énergies, ne bénéficiant paradoxalement de très peu d’aide des collectivités hormis la Région, le Conseil général, et dans une moindre mesure La Métro (Communauté d’agglomération). Et Grenoble ? Non seulement la ville ne soutient pas le Fabrique Opéra, mais cette année elle a jugé utile de se distinguer. Elle vient en effet de l’épingler à hauteur de 7 336,05 € (on appréciera la méticulosité du calculateur) pour affichage sauvage. Quelle mouche a bien pu piquer la ville ? Faut-il comprendre que pour elle, la Fabrique Opéra constitue un affront, une initiative qui ne correspond pas aux canons culturels portés par l’adjointe ? Si la ville avait voulu exprimer son aversion à la Fabrique Opéra , elle ne s’y serait pas prise autrement.

Cependant, et comme nous l’avons déjà demandé, il faudra bien qu’un jour la ville s’explique sur ce rejet et mieux encore, sur la sanction qu’elle vient d’infliger. De même faudra-t-il qu’elle justifie la mansuétude dont elle fait preuve à l’égard d’autres nombreux affichages sauvages qui, eux, échappent aux contraventions.

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